Chapitre 5 - Amour immortel.

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Je détache l'élastique et une tonne de billet se détache. Je ne comprenais pas. Qu'est-ce que cet argent faisait ici. Pourquoi dans ma voiture. Et puis autant d'argent comme ça. Je crois qu'ils étaient sur le siège et sont tombés lorsque je me suis levée, est-ce que ça voudrait dire qu'ils appartiennent à Yumes. Ça ne pouvait être que ça, il était le seul à être venu plusieurs fois. Mais que faisait-il avec autant d'argent sur lui ? Mes sourcils se froncent, ça m'intriguait, je voulais savoir, mais en même temps, je ne me voyais pas lui demander comme ça, par message. J'attendrais d'être en face de lui pour pouvoir voir ses expressions et voir s'il dira la vérité. En attendant, je me demandais vraiment comment c'était possible qu'il ait autant d'argent sur lui, enfin, je veux dire que ce n'est pas quelque chose de commun de se trimballer avec une aussi grosse somme sur soi. Je sentais au fond de moi qu'il cachait quelque chose, je rassemblais désormais beaucoup d'indices à son sujet et j'imagine que tout ceci devait avoir un lien avec le fait qu'il ne soit, d'après lui, "pas fréquentable". Ce mystère égayait ma curiosité, mais je savais qu'à force de trop chercher, j'allais peut-être finir par découvrir ce que je ne voulais pas savoir à son sujet.

Pendant deux semaines, j'allais en cours sous ces jours enneigés. Je marchais chaque matin pour me rendre au lycée, couverte de neige et emmitouflée par une tonne de couche de vêtements. Je n'aimais pas l'hiver, cette ambiance, toutes ces choses maussades qui ne me procuraient aucun bonheur. Je n'avais eu aucune nouvelle de Yumes pendant ces deux semaines. Je ne sais pas si j'en attendais, mais une chose est sûre, c'est que je ne faisais que de penser à ce fameux premier jour de vacances. Demain, j'allais enfin savoir ce qu'il me réservait et surtout voir s'il allait oublier ce qu'il m'avait promis. Il faut croire que Yumes me divertissait d'une manière, il n'écoutait rien ni personne et faisait toujours comme bon lui semble. Il me sortait de ma bulle, et me faisait penser à d'autres choses. Au final, je me rendais compte qu'initialement, j'étais celle qui devait prendre soins de lui et m'assurer qu'il aille bien, mais qu'aujourd'hui, il le faisait pour moi sans même le savoir.

Je quitte l'école complètement épuisée, mais soulagée d'avoir une pause. Sur le chemin, mon téléphone se met à vibrer, c'est le numéro de Lounès.

Moi : « Oui, allô ».

Lui : « Tu ne devineras jamais ! »

Moi : « Bonjour d'abord non ? »

Lui, affolé : « Non ! Ezia, je sors la semaine prochaine ! »

Je m'arrête en chemin et regarde au loin.

Moi, balbutiant : « Hein ? Qu'est-ce que tu dis.. »

Lui : « Enfin ma sœur, je rentre à la maison ».

Ma respiration s'intensifie, mon cœur bat la chamade. Mes yeux commencent à devenir flous. À ce moment-là, je me sentais terriblement soulagée. Si mon frère m'annonçait qu'il sortait, c'est qu'enfin, il avait réussi. Il avait réussi à chasser tous ses démons. Il était à présent sain d'esprit, fidèle à lui-même et tout allait rentrer dans l'ordre pour lui. J'avais accompli ma mission. J'avais réussi à aider mon frère avant de partir, tout était rentré dans l'ordre et j'espérais que tout ceci n'appartienne désormais qu'au passé.

Moi : « Lounès, je suis fière de toi mon frère ».

Lui : « Arrête, tu vas me faire rougir ».

Je rigole et essuie mes yeux larmoyants.
Enfin les choses s'arrangeaient.



Moi : « Bon, tu ne veux toujours pas me dire où tu m'emmènes ? J'en ai marre de tes devinettes ».

Yumes : « Pôle Nord, c'est un excellent indice, ce n'est pas ma faute si tu es nulle ».

Ezia - L'âme de mes larmes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant