Chapitre 5 - Amour immortel.

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Il s'était complètement figé. Plus un mot ne sortait de sa bouche. Je crois qu'il était surpris. Je pousse le fauteuil énergiquement et me dirige vers l'ascenseur. Lorsque nous arrivons à l'intérieur, il rompt le silence.

Lui : « Arrête avec tes bêtises ».

Moi : « Quelles bêtises ? »

Lui : « Fais pas genre. Ce que tu viens de me dire là. Recommence plus ça, ça me gêne ».

Je laisse échapper un rire incontrôlé. Finalement, j'avais dû sortir ma dernière arme. J'allais presque le laisser filer alors que je m'étais convaincu de mon engagement envers lui. Il m'était impossible de laisser la culpabilité m'envahir, j'allais devenir folle.

Moi : « Attend, je rêve ou c'est du rouge que je vois sur tes pommettes ? »

Lui : « Hein ? Qu'est-ce que tu racontes ! Dis pas n'importe quoi aussi ».

Moi, soupirant : « Ça va, je rigole ».

Nous arrivons à l'accueil. Je récupère quelques papiers pour lui.

Moi, lui tendant le paquet de feuille : « Tiens, il faudra que tu reviennes pour faire un contrôle et ils t'ont prescrit quelques médicaments ».

Lui : « Hum.. Merci ».

Moi : « Bon alors, où est-ce que je te dépose ? »

Il se met à rire de sa voix très grave.

Moi : « Je vois pas ce qu'il y a de drôle ».

Lui : « Je sais pas, peut-être la manière dont tu parles. Pour me déposer, je pense qu'il faudrait déjà avoir une voiture, non ? Ou à moins que ce soit toi qui conduises le bus.. »

Moi : « Ah ah ! Très drôle, c'est une façon de parler. Et j'ai bientôt dix-huit ans, je sais pas pourquoi tu te comportes comme un ancien. On a pas une si grande différence d'âge qui nous sépare, hein ».

Lui : « Que tu le veilles ou non, je serai toujours plus grand ».

Moi : « Bref, tu ne m'as toujours pas dit où on allait ».

Lui : « Et qu'est-ce qui te fait croire que je veux aller quelque part avec toi ? »

Moi, en souriant : « Tu n'as pas décliné ma demande d'ami ».

Il ne dit rien et se contente de me regarder. Son visage était différent de tout à l'heure. Il paraissait moins énervé, comme s'il analysait la situation qui se présentait à lui.
Peut-être, avait-il décidé de baisser la garde.

Lui, d'un air taquin : « T'es vraiment une vieille fille à ce point ? Quémander l'amitié des autres si facilement, c'est misérable ».

Moi : « Hum. Ne juge pas ma personne, je suis quelqu'un d'imprévisible, c'est tout. Crois-le ou non, à force de venir à l'hôpital, je me suis habitué à ta compagnie. Un peu comme si t'étais vraiment mon cousin, tiens ! »

C'était bizarre, mais à ce moment-là, je ne mentais pas. Je voulais lui dire la vérité. Même s'il ne pouvait pas avoir idée de tout ce qui se passait dans ma tête et de toutes les pensées qui m'envahissaient, j'avais envie d'être honnête avec lui pour une fois. Je voulais lui expliquer à quel point c'était une sensation étrange de le voir me parler après tous ces mois sans le connaître. J'avais eu assez de temps pour éveiller ma curiosité à son sujet. J'avais même déjà commencé à enquêter sur lui malgré moi. Alors, en plus de ma culpabilité, quelque chose me poussait à aller vers lui et en savoir davantage sur l'intérieur de cette carapace.

Lui, ricanant : « Ah donc maintenant, on doit faire comme si on était de la même famille, c'est ça ? »

Moi, le taquinant : « Comme tu veux, cousin ».

Ezia - L'âme de mes larmes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant