𝓐𝓾 𝓯𝓲𝓵 𝓭𝓾 𝓽𝓮𝓶𝓹𝓼 ━ 𝓓𝓪𝓻𝔂𝓵 𝓓𝓲𝔁𝓸𝓷

2.

Sans vraiment m'en rendre compte mes jambes coururent vers lui, pas conne la fille, s'ils me voyaient sauvé leur ami ça pourrait jouer en ma faveur.

– Mais vous êtes des malades ici, vous tirez sur vos potes ?!

Je m'adressais au groupe sans même me soucier de leur regard. Ils étaient en train de se faire engueuler par une fille qu'ils n'avaient jamais vue de leur vie et qui venait de débarquer en sortant des bois, c'était un peu étrange. Je tournai le regard vers l'homme que j'avais aidé, ma main toucha la blessure avant qu'il ne mette sa main par-dessus, heureusement la balle ne l'avait que frôlé.

– Putain mec t'as pas intérêt de claqué, je t'ai aidé à remonter de ce trou de merde donc t'as intérêt à vivre !

– Je déconnais aussi, ils sont cons eux !

– Aidez le à se relever, vous avez un médecin non ?

Je ne me rendais même pas compte de mes paroles, j'étais en train de jouer à la commandante avec des personnes que je ne connaissais même pas alors qu'ils pouvaient très bien me tirer une balle dans la tête. Mais l'adrénaline s'était emparée de moi, je prenais mon rôle peut-être trop au sérieux aussi. Le groupe semblait se réveiller et deux hommes attrapèrent le blessé, un vieil homme et une blonde arrivèrent en courant. La femme était sûrement la tireuse vu le nombre de fois ou elle s'excusait, elle devait vraiment se prendre pour un cow-boy.

Il fut rapidement transporté à l'intérieur d'une grande maison, je soupirai avant de regarder autour de moi. C'était une ferme tout ce qui était de plus banale, je fus surprise de voir que tout semblait si...normal ? Aucun rôdeur à l'horizon, tout était calme et serein, comme avant.

– Excusez-moi, mais... Qui êtes-vous ?

Mes yeux papillonnèrent doucement, dans l'agitation je les avais suivis jusqu'à l'entrée de leur maison. Mon regard se porta sur le vieil homme qui m'avait parlé.

– Ohh euh, je m'appelle June, enfaîte, j'ai retrouvé votre ami à moitié mort dans la forêt et j'ai insisté pour l'accompagner jusqu'ici...

En réalité je ne savais pas quoi dire, j'essayais de jouer la nana gentille pour qu'ils aient confiance en moi. Je passais une main nerveusement dans mes cheveux bruns, regardant autour de moi pour trouver une porte de sortie. L'homme de tout à l'heure arriva à la porte d'entrée il me fixa, ceci me mit mal à l'aise, il essayait de lire en moi, savoir si j'étais dangereuse.

– Daryl m'a dit que tu l'as aidé, merci, commença l'homme.

– C'est rien, j'allais pas le laisser crever... Il va bien ? Si vous voulez j'ai des antibiotiques, je fouillai doucement dans mon sac pour sortir une petite boîte blanche et lui tendre.