Nous avons réussi à nous parler.
Je l’ ai écouté me confier son mal être à la suite de mes actes. J’ ai réussi à lui présenter mes excuses sans mes dizaines de désolés.
J’ ai accepté les siennes.
Nous avons besoin l’un et l’ autre d’un temps de réparation, de communication, de sortir de ma croyance que je suis seul à pouvoir affronter mes problèmes, qu’il sorte de son côté bourru, qu’on apprenne à mieux se connaître. Peut être longtemps, peut être quelques jours. Sans pression, en prenant soin l’un de l’ autre.La fête est surprenante. Nous n’ avons invité que nos amis, pourtant, une grande partie du village profite de la douceur de la nuit.
Le miracle Leila. Elle en a parlé à la boulangère en commandant des chouquettes et du pain. Laquelle en a parlé à ses clients…
Julie vient accompagnée de trois des grands enfants de l’ orphelinat, elle n’ a pas pû trouver suffisamment de bénévoles pour le transport en si peu de temps.Il y a un Grands-Champs, adolescent dégingandé, venu en douce, il a fait le mur.
Alice m’ embrasse , elle ne pouvait pas louper une nuit des étoiles chez moi.
Elle organise des visites guidées de l’ observatoire, pendant que son compagnon et mes parents montrent comment utiliser un télescope au milieu du pré.Une conversation démarre sur les valeurs, se généralise. Des personnes qui ne se sont jamais parlés échangent joyeusement.
Céleste court avec une autre bande de bambins.
Est ce que ses pères ont raison de le garder à la maison ? Est ce qu’il n’ aurait pas une place dans la petite école du village ?Leila fait le service, encore, auprès des plus vieux. Monique lui retire un plat des mains pour la conduire avec elle dans un groupe de jeunes mères et de grands-mères.
Anisha et Selim vont vers elle, insistent,la poussent, la tirent par un bras vers un assemblage hétéroclite d’ados multicolores, de peau et de vêtements.Anselme joue avec une joyeuse troupe de pré ados, hésitant encore entre jeux d'enfance et séductions.
Une autre discussion enflamme la prairie.
– Joshua, tu aurais dû nous parler de ton projet de famille d’accueil. Nous avons eu peur. On voyait des hordes de délinquants envahir la vallée .
Le père de Simon interroge la boulangère.
– Vous auriez eu besoin de donner votre accord ?
Une rumeur de oui parcourt une partie de la foule.
Je crois bien que Mick, le petit malin, en a profite pour orienter la conversation sur le consentement.
Les uns sont pour, certains trouvent qu’ils exagèrent, lorsque tout a coup, une vieille voix .
– Ben , j’ y trouve que les jeunes ont plus de chance.
J’ y voulais pas me marier avec le Jean. J’ avais pas le choix, c'était ça ou partir bonniche chez les bonnes soeurs. On avait que le prénom et les terres en commun.– Jean et Jeanette, me souffle Nathan.
– Puis y a eu les enfants, après on a couru chacun de notre côté. Les gens y jugent les femmes et si peu les hommes. Y portait ses cornes, et moi les miennes.
Si ya des femmes qui cocufient leurs maris, y faut aussi des hommes pour les y aider.Une autre voix retentit.
– Et votre grand-mère Joshua. J'étais sa copine d'école.
Elle y est arrivée en France à la guerre avec une tante. Son père et sa mère y étaient partis en déportation. Pauvres gens !
Elle a rencontré le fils Sauvage. Tu penses ! Y z’ont pas voulu de cette romance. Les pauvres y ont eu l’ idée de faire un petit pour forcer le mariage. Ah, ça faisait plaisir à voir comme il s’ aimait !
Le Sauvage, la famille l’a envoyer finir ses études aux amériques, et la tante y a mis sa nièce à la rue.
Elle a pas dit oui pour la prostitution. Pourtant fallait bien nourrir sa petite …
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Sortir
RomanceDepuis trois longues années, Joshua vit cloîtré dans sa chambre, volontairement. Il fait partie des invisibles, des hikikomori. Son rental brother ne peut plus l'accompagner. Un personnage inattendu, Alfred, va lui permettre d'ouvrir son cœur...