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Au fil des années ( fin )

Chapitre très long.Je ne vou,ais pas le couper en mode cake-aventure.

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Un an plus tard.

Je suis officiellement la nounou de Céleste et d’ Ady.
Il ne supporte pas le départ de sa sœur aînée, ni l’ absence d'Anselme qui travaille d’ arrache pied, il régresse, ne parle plus.

Plus de sérénité le matin . Un vrai tourbillon d'activités.
A 6h45, Je récupère Ahmed, mon nouveau locataire, et Anselme. Avec d’autres gamins, ils prennent le bus l’un pour le collège, l’ autre vers l'école d’art.
Bientôt notre danseur pourra partir en vélo, il s’entraîne avec Mick toutes les fins de semaine. Vingt kilos de moins en un an plus les dix lâchers à partir de son choix d'étude, on arrive à trente. Il est méconnaissable. En plus des heures de cours, il a énormément d'exercices pratiques à effectuer.

Un quart d’heure plus tard, un Firmin dépose les deux bambins, Céleste refuse d’aller à l'école et Ady a décrété que je devais l’habiller pour la journée. Elle commence à trottiner prudemment.

Nathan déjeune, après sa course matinale vers 7h15, avec Leila, debout depuis 5h. Le bétail n’ attends pas.

8 h . Pause avant les machines à laver, le rangement du linge, la préparation des repas.
Nous avons nos tours de ménage, mais bof… à part Leila, ils ne sont pas fan !

Petit moment privilégié avec elle.

– joshua , je voudrais te demander quelque chose d’important.
…..
Elle connaît bien mes silences.

– Je dois choisir ma nationalité. Je voudrais changer de nom de famille. Tu serais d’ accord pour que je prenne Gauthier ? Ce serait plus simple pour le facteur, avec tous ces noms sur ta boîte à lettre et…

– Leila, ne cherche pas à m’ embrouiller, tu as 18 ans et l’opportunité de prendre un nom de famille français ?

– Oui.

– D’ accord. Je présume que tu as déjà fait toutes les démarches.

Elle me tend un formulaire. Je n’ ai plus qu’ à signer.

– Leila, tu as peur de mes refus ? Ce serait bien que l’ on puisse discuter ensemble de tes projets, de tes rêves.

– A propos de rêves…

Elle déglutit avec difficulté en triturant un bout de torchon. Où est la Leila sûre d’elle ?

– Les petites maisons d’ouvriers…. Elles sont vides…

J’ imagine sa demande.

– Je change Ady, tu as dix minutes pour trouver tes arguments, sans embrouilles. Cinq.

Elle mordille son crayon.

– je voudrais vivre dans une des petites maisons.
– Tu aurais la chambre pour le bébé.
– je serais indépendante.
Et je ne sais plus…
Allez, au moins un autre.
Elle marmonne quelques mots.

– Je voudrais une maison. A moi toute seule. Je n’ ai jamais eu de maison. Ici, je suis bien. Mais c’est chez toi.

– Tes arguments me paraissent intéressants.
Mon océan se renverse. Merci Alfred de m’ avoir donné ma maison.

–D’après toi, qu’est ce qu’il faudrait vérifier ?

–Tu es d’ accord ?
Elle bondit de sa chaise.

– Tsss…attends. Réponds à ma question.

– L’ accord du juge des peines.
L'état de la maisonnette.