Les habitants de Storybrooke s'étaient tous réunis pour la dernière fois ce soir au Granny's Diner, l'hôtel-restaurant de la petite ville. Emma Swan, le Shérif, partait en renonçant à son destin de Sauveuse. À ses yeux les histoires d'Henry, son fils, n'étaient que des contes imaginaires. Rien de tout cela n'était vrai, elle en était persuadée. Face aux menaces faites par le maire de la ville, Regina Mills - aussi la mère adoptive d'Henry - Emma s'était fait une raison ; le maire la détestait pour les liens qu'elle entretenait avec Henry et ne la laisserait tranquille que si elle partait. Ce qu'elle s'apprêtait à faire.
- S'il te plaît Emma, reste parmi nous. Suppliait Mary Margaret. On a besoin de toi ici.
- Je regrette Mary Margaret, je dois m'en aller, c'est ce qu'il y a de mieux pour nous tous. Le maire me rend la vie difficile. Renonça Emma qui, au fond d'elle, ressentait de la peine.
En effet, Mary Margaret Blanchard était l'amie la plus proche d'Emma, elle lui avait offert le logis alors qu'elle vivait dans sa petite coccinelle jaune. Elle était la seule personne de Storybrooke à ne pas la renier pour son passé en prison exposé au grand jour par le maire il y avait quelques semaines.
- Tu ne fuis pas Storybrooke pour Regina seulement, Emma. Tu fuis Henry et tes responsabilités de mère. Si tu pars d'ici sans le prévenir, il t'en voudra. Tu ne peux pas l'abandonner encore une fois. Argumenta Mademoiselle Blanchard.
- Tu n'as pas le droit de dire cela. Si j'ai abandonné Henry, c'était pour une bonne raison. Je n'ai pas demandé à ce qu'il me retrouve.
À ces mots, Emma s'éloigna de la jeune femme et se tournait vers Ruby et Granny Lucas, les deux propriétaires grand-mère et petite-fille du Granny's. Ruby prit la jeune blonde dans ses bras et resserra l'étreinte.
- Tu vas nous manquer Emma. Fit la jeune rebelle aux cheveux bruns, méchés de rouge.
Après un au revoir chaleureux aux côtés des Lucas, celles-ci servirent une tournée générale à tout leurs amis. Le Shérif Swan se dirigeait verre en main vers d'autres personnes telles que David Nolan fraîchement sortit du coma, Archibald le psychologue de son fils, Leroy, la mère supérieure des bonnes sœurs et quelques autres habitants. Chacun la prenait dans ses bras, lui serrait la main, lui ordonnait un bon retour sans accident en direction de Boston. Leurs bonnes paroles touchaient Emma. Ils devenaient tous sa famille, au fond. La famille qu'elle n'avait jamais eu.
Tous se rassemblèrent, un léger sourire triste aux lèvres et encerclèrent Emma. Ils levèrent leur verre aussi haut que possible et hurlèrent en cœur " au Shérif Swan". À ces mots la jeune Swan ressentit un pincement au cœur. Intérieurement, elle savait très bien que les menaces de Regina n'étaient pas les concrètes raisons concernant le maire, pour lesquelles elle quittait la ville. Les menaces ne lui faisaient pas peur, Emma Swan n'avait peur de rien, sauf peut être de l'amour. Ce qui la poussait à s'enfuir loin de Regina, était d'un ordre différent. Quelque chose qu'elle ne pouvait pas s'expliquer à elle même. Quelque chose d'étrange qui lui faisait peur.
Tous s'étreignirent encore une fois dans une joie qu'ils tentèrent tous de préserver, enfouissant la peine et la triste réalité du départ de Swan, le lendemain à l'aube.
Dehors, dans le froid presque hivernal, une silhouette observait la scène depuis l'une des fenêtres du Granny's. La buée qui s'évaporait de la bouche de l'inconnue vint s'échouer sur la vitre. Ainsi les rumeurs étaient vraies, Swan quittait la ville. Enfin. Elle avait gagné. Jamais plus elle ne serait en danger dans ses affaires. Elle eut un sourire narquois et victorieux.
Regina se frottait les mains par ce froid qui lui glaçait le corps. Maintenant que la blonde était hors d'état de nuire, elle pourrait dormir sur ses deux oreilles. Elle suivit du regard un instant le Shérif Swan. Puis lorsqu'elle trouva absurde de l'épier, elle décida de quitter les lieux. Les adieux la dégoûtaient. Tout comme ces habitants. Elle reprit la route de son manoir et rentra.
Lorsque la brune ouvrit la porte de son manoir, elle défit son manteau et le percha sur la patère. Elle ôta ses chaussures à talons, et monta les escaliers. Avant d'aller se coucher, Regina alla à la chambre de son fils. Lorsqu'elle ouvrit la porte, le petit garçon dormait en tenant son livre Once upon a time dans les bras. Il souriait. Regina le trouvait adorable. Non seulement Emma n'était plus une menace pour la malédiction à laquelle croyait Henry mais elle ne serait plus dans la vie de son fils et enfin tout deux rafistoleraient les liens qui s'étaient brisés depuis l'arrivée de la blonde.
Après avoir déposé un baiser sur le front de l'enfant, le maire lui prit le livre des mains et le posa sur la table de chevet. Elle le regarda un instant. Elle aurait dû détruire cet ouvrage quand il en était encore temps. Mais à présent tout le monde prenait Henry pour un fou par sa faute. C'était mieux ainsi, sans doute.
Regina partit se coucher dans sa chambre non loin de celle de son fils. Elle enfila un pyjama de velours violet clair. Elle s'endormit, le même sourire victorieux sur les lèvres.
VOUS LISEZ
[En réécriture]
FanfictionLa petite Coccinelle jaune allait dépasser les limites de Storybrooke. Emma Swan partait. Quel était l'objet de ce départ précipité ? Elle même l'ignorait, mais elle devait partir. A l'instant même où les roues de la voiturette passèrent la ligne...