Le Shérif s'avançait lentement en direction de la porte d'entrée entre-ouverte. Elle se postait sur le coté gauche de la porte, pointant son arme en l'air. D'un geste doux de la main, la blonde ouvrit la porte d'avantage. Elle fit un pas à l'intérieur de la grande maison pointant cette fois-ci son arme en avant.
- Regina ? Appelait Emma.
Swan tendait l'oreille à l'affût d'une quelconque réponse. Mais seul le silence demeurait bavard. Après s'être assurée qu'il n'y avait personne ni dans les jardins, ni dans la maison, la blonde entra.
Le manoir était plongé dans le noir total. Les volets étaient fermés. Il faisait froid. Swan grelottait. Comment Regina pouvait-elle vivre ici ? Dans l'ombre et le froid ? Elle pensait que c'était le meilleur moyen pour Regina de se cacher des habitants, de se faire payer ainsi ses erreurs du passé. Emma s'avançait dans le hall d'entrée.
- Regina ? C'est le Shérif Swan ! Tenta t-elle de nouveau.
De nouveau, elle ne reçut que la réponse du silence. Le maire ne se trouvait pas au manoir. Emma était abasourdie par la grandeur et la hauteur de la maison. Elle rangeait son arme dans son étui tout en levant le nez en l'air, admirant les différentes moulures. Elle montait les quelques marches de l'entrée, le regard plongé sur un immense escalier au fond du couloir. Lorsqu'elle tournait la tête à droite, elle vit accroché sur le mur un miroir. Son regard s'accrocha sur son propre reflet. Comme hypnotisée. Elle plongea sa main dans ses cheveux un instant, avant de pivoter sur elle même. Elle entrait dans le salon, tentant d'avancer sans se heurter à un bahut grâce à sa lampe torche qu'elle avait allumé. Elle contournait le canapé en direction de la cheminée, le bois était consumé. Il semblait abandonné et avait fini par s'éteindre, de la fumée s'évaporait encore dans la cheminée.
Le faisceau de la lampe torche se dirigeait sur la table basse devant le canapé où se tenait le livre Once upon a time. Des pages avaient été déchirées, d'autres semblaient avoir été réparées. Emma s'accroupit, scrutant de plus prêt les pages du livre de son fils. Toutes les pages arrachées étaient celles relatant de la méchanceté de la Méchante Reine, les meurtres et menaces commis dans la forêt enchantée. Le visage de la blonde se décomposait face à la lecture de l'ouvrage. Regina avait bel et bien commit toutes ces horreurs. Elle semblait culpabiliser, comme si elle voulait effacer toutes ces horreurs de sa vie, les faire oublier aux habitants, vivre en paix. Devenir meilleure. Un verre de vin non fini trônait sur la petite table. Sur les parois, une trace de rouge à lèvre. Regina semblait vraiment souffrir de son passé. Swan compatissait pour cette femme. Elle se sentait vraiment attirée par l'être de la Reine. Autant par sa beauté que par son histoire.
Une bougie se tenait également sur la table. La mèche était légèrement brûlée, comme si on avait voulu l'allumer. Pourtant il n'y avait pas de cire. Ni sur la bougie, ni sur la table. Cela interrogeait le Shérif. Que pouvait bien faire la brune avec cette bougie ? Cela voulait-il dire que le maire avait retrouvé ses pouvoirs et s'exerçait ? Emma se releva, étourdie par ses propres pensées.
Elle fit un rapide tour à la cuisine lançant quelques jets de lumière avant de se diriger dans le hall et de monter l'énorme escalier où jamais elle n'était allée.
Elle vit un autre salon, doté d'une bibliothèque à la première porte à droite. Cette pièce si sombre lui donnait froid dans le dos, Swan en ressortait immédiatement. Sur les murs, quelques tableaux. Plus loin dans le couloir deux portes l'attiraient. L'une était ouverte, Emma penchait sa tête dans l'ouverture. La chambre d'Henry. Elle était si bien rangée tel que sa mère adoptive avait dû le lui apprendre. Emma sourit. Elle refermait la porte avant de se diriger à la seconde porte fermée en face de celle du garçon. Cela devait être la chambre de Regina. Elle hésitait. Devait-elle entrer et violer l'intimité du maire ? Devait-elle visiter l'antre personnelle de Madame Mills ?
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[En réécriture]
FanfictionLa petite Coccinelle jaune allait dépasser les limites de Storybrooke. Emma Swan partait. Quel était l'objet de ce départ précipité ? Elle même l'ignorait, mais elle devait partir. A l'instant même où les roues de la voiturette passèrent la ligne...