Le portable de Mary Margaret vibrait tandis que celle-ci était attablée en compagnie de son mari et de son petit fils. Ni Emma ni Regina n'avaient donné signe de vie donc Mary Margaret avait jugé bon de nourrir Henry. Elle s'empressait de prendre l'engin entre ses mains et ouvrait le message provenant de sa fille.
- Elles sont gonflées tout de même ! Pestait la jeune femme en reposant le portable sur la table.
- Que se passe t-il Blanche ? Demandait David inquiet.
- Elles sont sorties prendre un verre, Regina n'a pas tenu l'alcool, Emma va la surveiller un partie de la nuit. Je te jure ! Quand elles ne se prennent pas la tête, elles sont insupportable ces deux-là !
Henry se retenait de rire. Il préférait quand ses mamans s'entendaient plutôt que lorsqu'elles se disputaient. David posait sa main sur celle de sa femme. Après tout ce n'était pas dramatique, ils profiteraient de leur petit-fils rien que tous les deux.
Regina arrachait le portable des mains de Swan et lisait le message inscrit sur l'écran.
- Quel maroufle vous faîtes Swan ! Je ne vous permet pas ! Puis pour votre gouverne, je tiens très bien l'alcool ! Grognait Regina en lançant un regard assassin à Emma.
Les deux mamans étaient apparues dans la chambre privée du caveau de la Reine. Au bout milieu d'un beau tapis soyeux bordeaux.
- Qu'importe Madame le Maire, fit Swan en soulignant bien le titre de fonction de la brune d'une façon sensuelle, oubliez ça et profitez, voulez-vous ?
Emma rompait le seul pas qui les séparait et arrachait de nouveau son portable aux mains de la Reine avant de le balancer sur un fauteuil qui traînait au hasard. Elle prenait d'assaut les lèvres rougeoyantes du maire et l'embrassait. Regina commençait alors à défaire le chemisier d'Emma qui tombait déjà le long de ses épaules.
Ses lèvres d'un rouge sang se mettaient à couvrir la peau d'Emma de baisers dans son cou puis elles finisaient allongées l'une sur l'autre en recouvrant la saveur mutuelle de leurs échines perçant le silence nocturne de leurs gémissements.
Le hululement d'une chouette résonnait dans la forêt qui bordait la ville, un cris de loup-garou sous la pleine lune accompagnait le grognement du volatile.
Emma suffoquait, le visage face au plafond, elle remontait le drap et couvrait sa poitrine. Regina reposait à ses côtés dans le même état.
- Vous savez ce qui me ferait plaisir en ce moment même ? Questionnait Emma subitement.
- Je ne suis pas télépathe Swan.
" Et c'est une chance " se disait Emma à elle-même.
- J'aimerai une cigarette, pas vous ? Ça fait longtemps.
Regina réfléchissait à la question. Elle ne fumait pas non.
- Vous fumez ?
- Fumais. J'étais gamine à l'époque. Ça m'ait passé. Mais après ce soir, ce ne serait pas de refus.
- Vous êtes une femme... épatante. Jamais je n'en ai connu quelqu'un comme vous Mademoiselle Swan. Remarquait Regina à la fois avec ironie et surprise.
- Je suis unique en mon genre. Souriait Emma en tournant sa tête vers le visage du maire.
Regina sentait son regard et lui rendait son sourire. Leurs yeux échangeaient des messages que leurs cœurs n'arrivaient pas encore à totalement traduire et transmettre. Elles étaient à la fois si proches l'une de l'autre et si distantes.
Emma la trouvait si radieuse ainsi exposée, dévoilée. Elle aimait imbibé son esprit de l'image du drap qui épousait ses formes alléchantes. Elle pourrait la détailler toute la nuit.
- Nous devrions rentrer. Règle numéro une... chuchotait Emma en soutenant le regard silencieux du maire. J'ai passé une excellente soirée à vos cotés, Regina.
Une autre règle non prononcée mais fortement pensée ne devait pas être transgressée : aucun signe affectueux en dehors des ébats. Pourtant Emma voulait, brûlait d'envie de déposer un petit baiser même furtif sur les lèvres de son amante. Regina le désirait aussi secrètement. Mais elle se devait de montrer l'exemple, elle raclait sa gorge et tournait la tête face au plafond. Emma comprenait qu'elles devaient s'en tenir là pour ce soir.
La blonde s'asseyait sur le matelas et ramassait ses affaires. Elle les enfilait une à une sous le regard de la brune et disparaissait pour trois quarts d'heure de marche en direction du loft. Regina elle, contemplait encore la porte par laquelle venait de sortir Swan. Ce soir elle dormirait au caveau dans les draps imprégnés de l'empreinte de leurs deux corps.
Les jours s'étaient succèdés à une allure fulgurante. Regina et Emma trouvaient toujours une excuse pour se retrouver et faire l'amour, qu'importait l'endroit : Le Granny's Bed and Breakfast, le caveau, le bureau du Shérif, le bureau du Maire. Tout y passait. Elles ne pouvaient passer plus d'une journée sans re-goûter à la délicatesse de leurs corps. C'était devenue quelque chose d'addictif pour elles. Elles ressentaient sans cesse cette envie de se revoir et de se dévoiler. Regina avait beaucoup de mal à comprendre ce besoin de sentir la présence de Swan, tout comme Emma trouvait étrange de ressentir ce même sentiment pour celle qu'elle qualifiait autrefois de sa pire ennemie.
La Reine raccrochait bruyamment son téléphone, à la fois angoissée et colérique. Elle avait ordonné un rendez-vous au plus vite avec le Docteur Hopper. Elle avait peur. Peur de ce qui se tramait dans son corps. Son cœur. Sa tête. Son âme.
Regina était accueillie par Archibald qui l'invitait à s'asseoir. Elle s'asseyait donc sur la banquette et rassemblait ses mains sur ses genoux. Elle sentait que ses cordes vocales étaient pétrifiées, comme si elle devait demeurer muette et garder ce qui la rongeait.
- Prenez votre temps Madame Mills. Souriait le psychologue.
La brune plongeait son regard inquiet dans les yeux du rouquin. Pongo écoutait lui aussi, sur son tapis derrière le fauteuil du docteur. Regina savait qu'il garderait tout, par simple secret professionnel. Elle regardait ses mains et tentait de puiser la force au plus profond d'elle même. Elle relevait le menton et commençait à ouvrir les lèvres.
- Eh bien...
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[En réécriture]
FanfictionLa petite Coccinelle jaune allait dépasser les limites de Storybrooke. Emma Swan partait. Quel était l'objet de ce départ précipité ? Elle même l'ignorait, mais elle devait partir. A l'instant même où les roues de la voiturette passèrent la ligne...