Chapitre 13

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Les querelles entre Regina Mills et Emma Swan ne s'arrêtaient pas à l'anéantissement du pommier du maire. Elles duraient encore pendant un certains nombre de jours incalculables, des vengeances toutes aussi ridicules les unes que les autres. Par exemple, Regina avait saboté la Coccinelle d'Emma, ce qui avait coûté une fortune à celle-ci pour les réparations. Emma, elle, avait déposé dans un petit sac en papier contenant une déjection de Pongo, le Dalmatien du docteur Hopper sur la palier du manoir. Regina avait magnifiquement marché dedans, l'obligeant à jeter l'une de ses paires de chaussures à talons préférées. Emma avait fait de la purée de pommes écrasées, qu'elle avait ensuite envoyé à Regina. Même Henry se retrouvait au milieu de leurs querelles, les deux femmes y étant tellement attachées qu'il en devenait une proie facile. Regina l'empêchait de voir sa mère biologique pendant plusieurs jours. Emma elle, allait le chercher sans prévenir Regina, attirant les foudres de celle-ci.

- Ça en devient pathétique, Emma. Constatait Mary Margaret, la bouche pleine arrondissant ses joues semblables à celles d'un hamster.

Les deux colocataires avaient décidé de déjeuner ensemble chez Granny par une aussi belle journée ensoleillée. Et depuis le début de la matinée, aucun coup foireux de la part du maire. Swan savait très bien que leur dispute était absurde, mais la détester était l'une des meilleures manières pour ensevelir la réalité. Une réalité honteuse, absurde et terrifiante. Le hamburger qui trônait devant elle la dégouttait.

- Oui je sais. Il faut que ça cesse, mais je ne suis pas sûre que Regina soit du même avis. Elle en prend un malin plaisir même si pour l'instant c'est moi qui ait le contrôle. Emma but une gorgée de bière bien mérité.

Mary Margaret haussa les épaules et continuait de s'empiffrer, arrondissant toujours ses petites joues rosées. La clochette de porte d'entrée tinta soudainement. Emma eut un sourire narquois. Un homme brun fit son apparition dans le restaurant.

- A mon avis, si tu continues de t'empiffrer autant devant David, tu vas le faire fuir. Ironisait Emma en lançant un sourire taquin à son amie.

- Bonjour David ! Hurla Ruby, à l'autre bout du Granny's.

Mary Margaret se dépêchait d'avaler tout rond sa bouchée, s'essuyant la bouche grossièrement. Elle sautait hors de la banquette et appelait David en se dirigeant dans sa direction. Emma les observa un bref instant. Ils étaient beaux tous les deux, ils donnaient presque envie à Emma de trouver une âme sœur. Ils finiraient bientôt par s'avouer leur sentiments, la blonde avait hâte d'enfin les voir ensemble. Elle se levait et posait un billet à côté de son assiette. Elle mit sa veste rouge et son bonnet puis quittait le restaurent.

Le maire avait décidé de ne pas travailler ce matin. Sa colère était telle, qu'elle avait décidé de mettre un terme à cette mascarade. Il était temps qu'Emma Swan s'en aille, une bonne fois pour toutes. Tous les conflits prendraient fin et Regina pourrait à nouveau vivre paisiblement sans tourments. Elle avait décidé de cuisiner aujourd'hui. Le soleil l'encourageait pleinement. La brune avait cueillis quelques pommes intactes après la chute de l'arbre et était allée à son caveau chercher une unique pomme...Le Fruit interdit. Swan devait mourir ou supposer l'être. Elle devait reposer dans un sommeil éternel où du moins...jusqu'à ce que son grand amour vienne la libérer d'un légendaire baiser. Regina avait alors choisit la pomme qui lui avait servit à plonger Blanche Neige quelques années plus tôt dans un sommeil artificiel ; grâce au charme du sommeil de la pomme ensorcelée. Elle découpait la dite pomme, préparait elle même la pâte à tarte, cassait les œufs, les mélangeait à la farine, pétrissait la pâte, parsemait celle-ci de morceaux du Fruit et enfin faisait cuir le dessert empoisonné.

Après avoir enfourné la tôle dans le four, Regina se passa une main pleine de farine sur le front laissant une trace. Sa robe noire était maintenant blanche, la femme se lavait les mains et se frottait. Elle rangeait ensuite sa cuisine, détestant le désordre. Elle fit la vaisselle de chaque ustensile, les rangea. Et quand enfin, après une bonne demi-heure de cuisson le four sonna, Regina retira la tarte du four et mit une part dans une boîte tupperware avant de jeter le reste à la poubelle, de façon à ce qu'il soit inaccessible à personne de récupérer les restes. Henry aurait été capable d'ouvrir la poubelle, et n'écoutant que son ventre, il se serait empoisonné en mangeant. Il aurait ensuite été interminable d'attendre le grand amour d'Henry pour le délivrer. A onze ans, le grand amour n'existait pas encore, seulement dans les livres.

[En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant