Le regard septique et incompréhensif d'Emma était encore figé sur la porte par laquelle Regina venait de s'enfuir. Les paroles de la brune résonnaient comme un écho dans le silence de la grotte, rebondissant sur les parois tel un boomerang. Elle ne comprenait pas très bien ce que signifiait " règle numéro une " mais elle espérait très vite avoir des explications.
Swan jetait un œil aux alentours du matelas. Les bougies brûlaient toujours et le feuillage était bel et bien souillé par leur ébat de la veille. "Impensable" se disait Emma. Elle avait couché avec une femme. Et pas n'importe laquelle. Regina Mills. Maire de Storybrooke et Reine de la Forêt Enchantée. " Impensable " se répétait Emma. Elle qui jusqu'alors n'avait aimé que des hommes, voilà qu'elle se découvrait un penchant lesbien. Cela voulait-il dire qu'elle était bisexuelle ? Lesbienne ? Elle ne pouvait répondre à sa propre question. Emma encore choquée, soufflait longuement avant de se laisser tomber lourdement sur le feuillage.
Après s'être habillée et avoir détruit toute preuve d'une potentielle aventure, le Shérif peignait le tableau de la grotte dans sa mémoire afin de ne pas en oublier chaque détail. Elle ne regrettait pas, absolument pas de s'être abandonnée à la luxure avec une femme.
L'aurore était levée et tous les aventuriers étaient parés. Emma était surprise de voir qu'ils ne l'avaient pas attendu pour prendre le petit déjeuner. Et lorsqu'elle arrivait, elle ne fit pas attention aux regards interrogateurs que lui lançaient ses parents.
- Où étais-tu Swan ? Demandait curieusement le Capitaine du Jolly Roger.
- Euh... hum.... bégayait Emma gênée de convoiter tous les regards. Elle ne s'était pas vraiment préparée à cette question.
- C'est vrai cela Mademoiselle Swan, où étiez-vous ? Renchérissait Regina, visiblement satisfaite d'encore plus désarçonner la blonde, et curieuse d'entendre les faits qu'allaient prétexter le Shérif.
La blonde lui lançait un regard meurtrier puis se tournait vers ses parents peu satisfaite de son explication.
- J'ai fais une insomnie, la disparition de Henry m'inquiète. Je suis allée me balader pour me calmer. En soit, ce n'était pas totalement un mensonge se disait la blonde...
Regina émettait un sourire narquois face au regard revolver de Swan. Emma avait réussi à s'en sortir sans que les autres ne lui demande leur restes. Bien joué Swan.
Emma s'asseyait en compagnie de ses parents et croquait dans la pomme qu'elle avait prise dans son sac. Son regard soutenait longuement celui de la brune. Regina semblait la défier. Grr, Swan n'aimait pas cela. Peut être que la brune n'était pas gênée de devoir reprendre leur relation comme "avant", mais Emma elle, l'était. Elle était mal à l'aise de devoir regarder la brune dans les yeux devant sa famille, alors que la veille, elles avaient passé la nuit ensemble. Elle détestait se sentir incapable de trouver une raison valable à ce qui s'était passé.
La blonde sentait vraiment que son monde prenait une ampleur bancale dans sa vie qu'elle qualifiait autrefois d'équilibrée. Elle n'arrivait pas à assimiler les derniers événements, Henry, ses parents, la magie, son attirance physique pour Regina. Cela faisait trop d'un coup.
Crochet ouvrait la marche comme à son habitude, suivie des Charmants puis des deux jeunes femmes. Tous étant épuisés par cette nouvelle journée. Elles traînaient plus lentement en silence derrière le couple. Emma voulait une explication. Regina ne s'en tirerait pas comme ça.
- Règle numéro une ? Sérieusement Madame le maire. C'est un jeu ? Questionnait Emma.
Regina ne répondait pas immédiatement, continuant sa marche. Elle aussi revoyait les images de la veille, ce qui réveillait immédiatement son bas-ventre. Elle avait eu ce qu'elle désirait, le Shérif Swan. Mais ce qui la peinait était qu'elle ne savait pas si à nouveau elle goûterait ce délice en compagnie d'Emma. Et si elles pouvaient devenir amies avec un supplément ? Non ce n'était pas comme cela que devait agir une Reine... pas avec des femmes.
- Écoutez Regina, hier soir... c'était... je...
- Une erreur. Dîtes-le. Coupait Regina froidement.
- Quoi ? Non... nous en étions conscientes Madame Mills et je ne regrette pas, non. Mais je suis pas sûre de ressentir plus voyez-vous. Expliquait Emma gênée.
Emma préférait couvrir ses arrières, elle ne voulait pas que la Reine la voit comme une prédatrice sexuelle ou même une lesbienne en manque. Mais contre tout attente, Regina se mettait à rire. Emma, surprise, écarquillait les yeux.
- Calmez-vous Shérif Swan, vous n'avez pas besoin de vous justifier. J'ai très bien compris et je pense que tout est clair entre nous et ce qu'il s'est passé. Riait le maire. Cependant...
Regina n'eut pas le temps de finir qu'une lumière bleue s'échappait d'entre les arbres pour rejoindre le ciel. La troupe stoppait net sa marche et restait ébahie face à ce spectacle.
- Henry ! Hurlait Emma.
La blonde se jetait en direction de la lumière très vite poursuivie par ses amies. Tous franchissaient ronces et épines, branches et troncs abattus. Il arrivaient à un cercle de fée, des arbres entouraient un unique arbre.
- L'arbre du pendu... murmurait Emma.
Henry était là, ligoté au tronc, il luttait en vint. Lorsqu'il vit sa famille arriver, une lumière d'espoir se mit à briller aux creux de ses yeux. Il appelait à l'aide, il savait que ses deux mamans et ses grands-parents le sauverait, il n'en avait jamais douté.
Peter Pan était face à Henry, entouré de ses disciples. La lumière bleu sortait de l'arbre. Elle était sûrement la source d'une quelconque incantation invoquée par Peter. Celui-ci jouait de la flûte maintenant ainsi la force de l'étrange lumière. Emma se sentait comme hypnotisée par cette lueur. Elle se souvenait avoir déjà vécu ce moment... comme une sensation de déjà-vu.
Le joueur de flûte cessait sa musique lentement et se retournait. Un large sourire se dessinait sur ces lèvres.
- Bonsoir Emma Swan. Articulait-il...
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[En réécriture]
FanfictionLa petite Coccinelle jaune allait dépasser les limites de Storybrooke. Emma Swan partait. Quel était l'objet de ce départ précipité ? Elle même l'ignorait, mais elle devait partir. A l'instant même où les roues de la voiturette passèrent la ligne...