Nous nous réveillons un peu tôt ; nous devons prendre l'avion pour Florence. Nous allons en RER à l'aéroport Charles de Gaulle, avec ma mère.
Nous enregistrons nos bagages puis allons prendre un café et un croissant.
Je pense à envoyer un message à Evan :
« Ambre m'a tout dit. Merci de l'avoir soutenue et d'avoir réglé le compte de ce connard. Finalement je t'aime bien. Mais attention à ce que tu fais. »
Il doit vraiment me prendre pour un fou. Tant pis. J'ai assez fait le con avec Ambre comme ça.
Il me répond rapidement.
«Sérieux ?? Elle va bien ? Et t'inquiète c'est normal. »
Il s'inquiète pour elle...
« Oui, t'inquiète pas. De toutes façons elle va toujours bien avec moi. »
Je ne pouvais pas m'en empêcher...
Nous embarquons et l'avion décolle. Ambre s'endort. Elle a l'air épuisée. Je pense qu'elle travaille trop. Au moins, elle semble aller bien. Je suis même sûr qu'elle va bien. Je la connais par cœur.
Nous mangeons ce que l'hôtesse de l'air nous propose. J'en profite pour parler à Ambre.
« -ça va ? je lui demande en souriant gentiment.
-Oui, et toi ? répond-elle en souriant.
-Moi super. T'es sûre que par rapport à hier...
-T'inquiète pas. Le pire ça a été de tout raconter à Evan la première fois, parce que j'ai réalisé tout d'un coup. Là, ça va. En fait, hier, ça allait pas, mais j'ai bien dormi.
-ça va alors. J'avais peur d'avoir fait une connerie. J'suis désolé. Mais j'avais vraiment besoin de savoir.
-C'est pas grave... C'est Evan qui avait raison, il fallait bien que tu le saches un jour. J'avais peur que tu me regardes autrement après l'avoir su, mais finalement non, alors je me sens bien. J'ai plus de mensonge à te cacher maintenant. »
Elle met ma tête sur mon épaule.
« -Tu vas encore dormir ? je demande en riant.
-Désolée, je suis crevée.
-Tu travaillerais pas un peu trop toi ?
-Non, t'inquiète. Evan me surveille, dit-elle en riant.
-Mais c'est un vrai flic celui-là !
-Un peu comme toi.
-Je vois pas du tout de quoi tu parles. »
Elle sourit, puis je sens qu'elle s'endort rapidement. Je me sens bien, parce qu'elle est heureuse. C'est ce qui compte. Ma mère nous regarde, attendrie. Le duo infernal.
Petits, nous avons fait toutes les conneries possibles et imaginables. Ma mère en a bien bavé. Lorsque l'on se faisait réprimer, je gardais toujours mon air hautain et étais généralement insolent, tandis qu'Ambre se cachait derrière moi. C'est vraiment drôle, en y repensant.
Nous passons finalement une très bonne semaine à Florence, à manger des pizzas, des glaces, des pâtes et toutes sortes de spécialités florentines. Je suis content qu'elle mange, sans trop se soucier. Je sens qu'elle a encore un peu d'appréhension de grossir, mais ce n'est pas grave ; elle est très bien comme ça et n'est pas en danger.
Nous n'avons pas reparlé de son viol, mais je pense que c'est mieux comme ça ; ça nous fait du mal à tous les deux.
Nous partons maintenant à Milan, sans ma mère cette fois-ci.
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"Même les méchants rêvent d'amour."
Teen FictionVoici l'histoire d'Ambre Bourgeois-Ferricelli, seize ans, première scientifique dans un bon lycée parisien, résidant dans le centre de Paris au sein d'une famille riche. Elle excelle en cours, en sport et a même un petit ami. Rien ne semble l'attei...