"Même les méchants rêvent d'amour."

Chapitre 49

Un mois plus tard – Nous sommes le vingt-cinq décembre.

Hier soir, j'ai « fêté » le réveillon de Noël avec ma famille. Disons que nous sommes allés au restaurant. Heureusement que Romain et sa mère étaient là, sans lui je n'aurais pas passé une très bonne soirée.

Je me réveille doucement. Romain n'est pas là ; il est parti tôt ce matin avec ses amis, au ski. Mes parents m'ont offert quelques cadeaux hier soir, ce qui m'a surprise et fait plutôt plaisir ; quelques livres et des places pour aller voir Lucrèce Borgia à la comédie française.

Aujourd'hui je dois voir Evan pour lui offrir ses cadeaux. J'ai acheté des places pour que nous allions ensemble au Parc Astérix. Ce n'est pas très original, mais je ne suis pas très forte pour faire des cadeaux. J'ai du mal avec toutes les choses censées venir du cœur...

Après avoir pris mon petit déjeuner, je vais chez lui, comme il me l'a demandé.

Je sonne à l'interphone, une voix me répond « Si ? » avec beaucoup de bruit derrière, comme toujours chez lui. Je réponds donc « Sono Ambre » et avant même d'avoir essayé de me justifier, ils m'ouvrent.

J'arrive chez eux, il y a toute leur famille italienne. L'ambiance est chaleureuse, il y a du monde. Le fort accent napolitain se fait ressentir.

« -Ciao, Ambre ! s'écrie la mère d'Evan.

-Ciao !

-Evan !!! Lascia la tv che c'è la tua fidanzata !! crie-t-elle. (Evan! Laisse la télé, il y a ta copine!) »

Je rigole en rougissant.

« -Chi c'è ?! crie-t-il.

-AMBRE! Coglione!

-Ah arrivo!

-Désolée Ambre, mon fils est un couillon ! dit-elle avec son accent italien. »

Evan arrive presque en courant. Sa mère s'éclipse.

Il pose ses mains sur mes hanches et m'embrasse.

« -Evan ! Y'a ta famille ! dis-je en rougissant.

-C'est bon, ils nous voient pas !

-Mais même, c'est gênant...

-Tu es timide Brinou ??

-Ha ha ha trop drôle. »

Il me ré-embrasse.

"-Buon natale amore, dit-il plus sérieusement."

Je rougis à cause de son surnom mignon et lui souris.

Nous allons dans le salon avec toute sa famille, ils me parlent, en italien bien entendu. Il y en a une bonne partie que je n'avais pas rencontré.

Evan me conduit ensuite dans sa chambre. Je lui donne son cadeau.

« -C'est pas terrible comme cadeau, mais bon moi c'est pas mon fort de faire des cadeaux originaux donc bon voilà désolée...

-Mais c'est génial !!! Ouah mais ça va être trop bien, au Parc Astérix quoi, j'y suis jamais allé !!

-Sérieux ?

-Non, je suis allé que à Disney, ça va être génial !! Tu pèses Brinou, t'es la meilleure !

-Haha bah moi je trouve pas ça génial mais...

-Mais rien du tout, c'est super bien, moi je suis trop content ! »

Il me serre dans ses bras.

« -A moi de te donner mon cadeau ! dit-il. »

Il me tend un petit paquet ; je l'ouvre et y trouve un recueil de nouvelles de Dino Buzzati.