Chapitre 68

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Je vous conseille de relire le chapitre 67 pour être vraiment dedans.


« -Monsieur Boissigeon ! Monsieur, réveillez-vous !! »

Je me réveille en sursaut, une infirmière est en face de moi. Où est ma mère ? Où suis-je ?

« -Venez avec moi.

-Où est ma mère ?

-Suivez-moi. »

Elle marche vite. Sans comprendre, je la suis. Comme si mon cerveau était à moitié éteint. Nous arrivons dans une pièce isolée, calme. Il y a un homme qui ne semble pas être un médecin.

« -Nous sommes désolés monsieur, nous n'avons rien pu faire. Votre mère est morte. »

Je la regarde sans comprendre. Je me mets à rigoler nerveusement de façon incontrôlable.

« -Vous blaguez hein ? C'est une blague ! Vous vous trompez, c'est pas ma mère.

-Non, on ne se trompe pas.

-Je veux la voir. Laissez-moi la voir !! Laissez-moi voir ma mère !! »

L'infirmière regarde l'homme qui approuve. Il vient vers moi.

« -Vous êtes sur ?

-Oui putain je suis sur, laissez-moi la voir !! Vous êtes qui vous d'abord ?!

-Je suis psychologue, je suis là pour vous aider. Il faut vous préparer au choc, votre mère a subi...

-Laissez-moi !! Je sais que vous vous trompez, laissez-moi la voir !! Je veux pas vous écouter !! »

Ils m'emmènent dans les étages, le psychologue parle tout seul, je n'écoute rien, je ne comprends rien. Je sais qu'elle n'est pas morte. C'est tout simplement impossible. Il y a une erreur.

L'infirmière ouvre précautionneusement la porte d'une pièce, je rentre en trombe.

Je vois ma mère étendue sur un lit blanc, le visage déformé par d'innombrables hématomes et du sang, elle en est presque méconnaissable.

Je me mets à pleurer à chaudes larmes en m'approchant d'elle.

« -Maman ? Maman dis-moi que t'es là je t'en supplie ! «

J'entends vaguement la voix d'un médecin derrière.

« -Des coups très violents... Une violence hors du commun... Pas pu survivre... »

L'horreur et la fureur s'emparent de moi en constatant qu'elle ne répond pas, ne respire pas. Je me mets à hurler, je ne peux plus rien contrôler.

« -NOOON MAMAN REPONDS !!! RENDEZ-LA MOI, FAITES QUELQUE CHOSE LA LAISSEZ PAS PARTIR !!! MAMAN !!!! »

Je sens qu'on m'attrape, je me débats sans réfléchir.

« -Calme-toi Jared... »

C'est la voix de mon père.

Je vois rouge. Je me retourne et lui saute dessus.

« -C'EST TOI QUI L'AS TUEE !! C'EST LUI QUI L'A TUEE, ARRETEZ-LE !!! ASSASSIN, IL A TUE MA MERE !!!! »

Des médecins viennent m'attraper et m'écartent de lui, je bouge dans tous les sens pour aller le tabasser. Je veux le tuer. Je sais que c'est lui qui a tué ma mère. Il l'a défigurée et il m'a pris la seule personne qui m'aimait. Je continue de hurler.

« -LACHEZ-MOI !!! LACHEZ-MOI !! ESPECE D'ENFOIRE JE TE DETESTE, JE T'AI TOUJOURS DETESTE, COMMENT T'AS PU TUER MAMAN ?!?! T'ES QU'UN LACHE, QU'UNE SALE ORDURE, J'AURAIS VOULU QUE CE SOIT TOI QUI CREVES T'ENTENDS ?! »

"Même les méchants rêvent d'amour."Où les histoires vivent. Découvrez maintenant