Désolée pour le long temps d'attente, j'ai passé des concours très éprouvants mais me révoilà !
Je m'allonge à côté d'elle, essoufflé et heureux. J'ai réussi. Je ne lui ai presque pas fait mal, elle n'a pas fait de crise de panique.
Je la prends dans mes bras.
« -ça va ? demandé-je.
-Oui, ça va.
-Tu te sens bien ? Tu regrettes ?
-Non, je regrette pas. Je suis contente de l'avoir fait, me dit-elle en souriant.
-Je suis tellement heureux que tu m'aies choisi, que tu m'aies fait confiance. »
Je caresse son visage et j'ose finalement lui poser la question :
« -Tu as aimé ? »
Elle détourne le regard.
« -ça va, dit-elle.
-Tu mens, Ambre. Tu peux le dire si t'as pas aimé, dis-je, très vexé.
-C'est pas que j'ai pas aimé... Enfin je sais pas, j'ai pas ressenti grand-chose, enfin pas comme toi. »
Je me mets à culpabiliser terriblement. J'ai pris mon plaisir sans être capable de lui en donner. Mais comment est-ce possible ? Mes partenaires ont toujours aimé. Qu'est-ce que j'ai fait de travers ?
« -Fais pas cette tête, c'est pas ce que je recherchais.
-Hein ? Mais alors tu recherchais quoi ? Je comprends pas, là !
-A passer l'étape. Tu vois, c'est comme en gym, quand tu dois essayer un élément difficile. Il faut se lancer une première fois, et ça fait peur, parce qu'on sait pas précisément ce qu'il faut faire et on sait qu'on risque de tomber. Ce qui compte, c'est d'essayer, peu importe la manière. On ne cherche pas à avoir les jambes tendues, ni les pointes, mais seulement à passer le cap, parce qu'une fois qu'on a réussi à se lancer, on se rend compte que c'était pas si terrible. Et puis on recommence, et on perfectionne. »
Je suis un peu sceptique, mais je me laisse convaincre. Je dois lui faire confiance, mais je n'aime pas l'idée de prendre plus de plaisir. Je ne veux pas être Jared.
« -Tu verras, je te ferai découvrir plein de choses. Tu adoreras, je te le promets. »
Elle rougit et détourne le regard.
Je suis amoureux, tellement amoureux, fou d'elle, même. Elle m'a donné la plus grande preuve d'amour, de confiance et d'estime qu'elle pouvait. Je suis le seul pour elle.
LOAN
Alors que je cuisine une quiche pour ma mère, je reçois un appel ; c'est Evan. Je sais qu'il rentre de Bari aujourd'hui.
« -Allô ?
-Loan, ça va ?
-ça va et toi, bien rentré ?
-Ouais super je viens d'arriver chez moi, ça te dit qu'on se voit, genre on va prendre un café ?
-Ouais, quinze heures ?
-ça marche, à plus. »
Je suis content que nous nous soyons à nouveau rapprochés. C'est un ami cher pour moi.
Je sors la quiche du four et l'apporte dans le salon à ma mère. Blonde, petite, le visage détendu et les yeux très clairs, elle dégage une aura de sagesse et de calme. Elle est encore affaiblie par son coma, elle n'a pas repris le travail. Alors je m'occupe d'elle, ça me fait plaisir. A vrai dire, j'aime avoir quelqu'un de qui m'occuper.
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"Même les méchants rêvent d'amour."
Teen FictionVoici l'histoire d'Ambre Bourgeois-Ferricelli, seize ans, première scientifique dans un bon lycée parisien, résidant dans le centre de Paris au sein d'une famille riche. Elle excelle en cours, en sport et a même un petit ami. Rien ne semble l'attei...