Fille du Soleil

Chapitre 28

Je décidai de réellement me plonger dans ce devoir. Pour résumé, je pouvais répartir ses questions en trois parties. Il y avait la première où même moi je pouvais répondre parce qu'elles demandaient simplement un peu de bon sens. La deuxième où je ne pouvais pas répondre parce que j'ignorais les réponses – réponses qui se trouvaient sûrement dans mon cours. Et enfin il y avait la troisième où j'étais tout bonnement incapable de répondre parce que je ne comprenais même pas ce qu'on me demandait. Ça limitait le choix.

Après avoir répondu aux questions qui étaient à ma portée (c'étaient les moins nombreuses comme par hasard...), je déclarai fièrement :

- J'ai fini !

John baissa à peine les yeux sur moi. Quel enfoiré...

- Et ? me fit-il.

Il était sérieux là ?!

- Eh bah j'ai fini, je peux partir, dis-je comme si c'était évident, en commençant à ranger mes affaires et à me lever.

John, lui, commença à rire.

- Rasseyez-vous Savannah, il était question que vous ayez 2 heures de colle, peu importe le temps vous mettiez à faire ce devoir.

Quoi ?! Non ! J'ai plein de choses à faire, il ne peut pas me garder ici !

- Mais pourquoi ? m'indignai-je.

Je pouvais vraiment lire de l'amusement dans son regard.

- C'est le principe d'une punition, me répondit-il.

- Oh alors ça ce n'est pas croyable, quelle bande de sadiques, murmurai-je en me rasseyant.

- Ce n'est pas moi qui vous contredirais, sortit John pour bien rajouter une couche.

Il osait se moquer de moi en plus ? Et après on se demandait pourquoi je le détestais autant ! Il était tellement suffisant de sa personne, comment faisait-il pour se supporter ?

- Êtes-vous amis avec le Soleil Scandola ? demandai-je, espérant faire passer le temps en obtenant des informations utiles.

- Pourquoi cette question ? me demanda-t-il à son tour en fronçant les sourcils.

- J'ai demandé la première ! m'exclamai-je en croisant les bras sur ma poitrine.

Il se mordit la lèvre.

- Alors vous voulez jouer à ça ?

- Parfaitement, je ne répondrai pas tant que vous ne m'aurez pas répondu, affirmai-je avec assurance.

- Très bien, fit-il en s'adossant au mur en croisant les jambes. Disons que nous sommes deux collègues qui s'entendent plutôt bien.

Tu m'étonnes. Vous êtes sûrement aussi pénible l'un que l'autre.

Jeremy n'était pas dégueu à regarder lui au moins, ça faisait déjà ça de plus. John me répugnait littéralement avec ses cheveux noirs bien gras plaqués contre son crâne, son presque mono sourcil et son nez crochu. Cela me surprenait même que Jeremy soit capable de fréquenter une telle personne.

- Je vois. Vous avez...des points communs ?

- Attendez, c'est à vous de répondre d'abord.

Dommage, il n'avait pas oublié. Seulement le petit truc c'était que je ne faisais pas la conversation par plaisir ou par ennuie comme il devait le penser, mais parce que j'essayais de trouver une faille pour que ni lui ni mon mentor n'assistent pas à la Battle de samedi. Je n'avais pas vraiment le temps de m'attarder sur ses questions à lui.