Chapitre IX

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Il avait laissé passer la nuit, afin de laisser à la jeune princesse un temps nécessaire de repos. Mais au petit matin, il se dépêcha de se vêtir : il n'y avait pas une minute à perdre. Il devait être le premier à voir Astrida réveillée, pour pouvoir mettre son plan en action. Elle ne devait voir personne d'autre hormis lui. C'est donc d'un pas pressé qu'il traversa le couloir. Il dût passer par les cuisines. Le personnel fut très surpris de le voir parmi eux et encore plus lorsqu'il leur demanda un plateau rempli de victuailles. Mais leur devoir était d'obéir sans poser de question et Odin ne fut pas interpellé alors qu'il sortait de la pièce les bras encombrés par le petit-déjeuner qu'il réservait à la jeune femme. On lui proposa de l'aider sur son chemin mais à chaque fois, il refusait avec véhémence, souhaitant qu'on le laisse gérer seul la situation. Enfin, il arriva devant la porte de la chambre.

Elle avait passé une nuit plutôt paisible et s'était réveillée tout en douceur. Volla l'avait grandement aidé et elle lui en était reconnaissante. Pour une fois, elle n'avait fait aucun rêve, rien qui pouvait la tracasser ou la tourmenter. La présence de Thor auprès d'elle l'avait rassurée et au milieu de la nuit, elle lui avait demandé de partir, se sentant suffisamment en sécurité. Le dieu avait d'abord hésité mais devant l'apaisement retrouvé de sa sœur, avait obéi sans discuter. Et comme elle l'espérait, le reste de sa nuit s'était bien passée. C'était donc fraîche et reposée qu'elle commença la journée. Elle débuta par une douche, presque froide, qui termina de la réveiller tout à fait. Ce jour-là, point de robe mais un ensemble en cuir, composé d'un pantalon et d'un bustier. Cela lui donnait l'allure d'une guerrière et elle aimait ça. L'attaque de la veille l'avait fait se sentir très vulnérable, même si elle s'en était sortie. Elle était bien décidée à demander de l'aide à son frère. Pourquoi ne pourrait-il pas lui enseigner quelques techniques de défense ? Fermement résolue à ne plus être une gentille proie facile, elle s'élança vers la porte.

Au seuil, elle y trouva un curieux personnage : Odin chargé d'un impressionnant plateau de victuailles.

— Justement, je venais te voir, lui dit-il. Permets-moi de rentrer.

Il s'exécuta avant même qu'elle ne lui en donne l'autorisation. Il était roi, après tout, et chez lui, par-dessus le marché. Elle referma la porte derrière lui, remettant à plus tard ses plans d'aller quémander Thor. Elle le regarda poser ce qui l'encombrait sur la table de son salon personnel et elle se laissa choir sur un canapé, attrapant une pomme au passage. Elle n'avait pas très faim, contrairement à ce qu'il pouvait penser.

— Que me vaut ce petit-déjeuner royal ? demanda-t-elle en rigolant.

Qu'elle était belle, se dit-il alors qu'elle lui offrait son plus beau sourire. Il en perdrait ses moyens.

— J'ai eu vent de ce qu'il t'ait arrivé la nuit dernière. J'ignore comment cette bête a pu se trouver ici mais je te promets que nous découvrirons la vérité, ma chère enfant. Pour te redonner un semblant de force, j'ai pensé qu'un copieux repas serait l'idéal. Mais à te voir picorer ta pomme, je vois que je me suis fourvoyé.

— Ne vous en excusez pas, Père, s'empressa-t-elle de dire en se saisissant d'un petit pain pour faire bonne figure. Je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais été très gourmande, le matin.

— Ainsi donc, il te reste des souvenirs ? s'enquit-il avec intérêt.

Il alla s'asseoir auprès d'elle, ce qui la mit légèrement mal à l'aise. Elle avait encore du mal à réaliser qu'il était son père. Si son lien de parenté avec Thor avait été plutôt facile à accepter, celui-ci était une toute autre affaire. Elle se recula de manière imperceptible, pour ne pas l'alerter.

— Ce n'est rien, juste des flashes. Certaines habitudes, cependant, restent bien présentes. Comme celles de ne rien manger le matin !

Elle tenta de faire une note d'humour mais Odin restait obnubilé par le même sujet.

— Vraiment, tu ne te rappelles plus de rien ?

— Aussi triste que cela puisse être, non, je ne me rappelle de rien.

— Mais ces flash, que te montrent-ils ? insista-t-il.

— Et bien, fit-elle, de plus en plus mal à l'aise, je vois un homme, toujours le même, mais je ne distingue jamais très bien son visage. Il y a aussi un enfant mais là encore, c'est très flou. Et les lieux autour me rappellent le palais, rien de bien intéressant.

Odin, lui, trouvait cela au contraire fort instructif. Il tenta alors sa chance.

— Cela te dirait-t-il de visiter les lieux ? Peut-être qu'un tour dans le palais fêta remonter à la surface quelques brides de ta mémoire, qu'en penses-tu ?

Elle n'en pensait trop rien, si ce n'est qu'il la mettait mal à l'aise. Mais elle accepta, ne sachant pas quoi répondre d'autre. Pouvait-on refuser quelque chose à un roi ?

— Cela pourrait sans doute m'aider, oui, pourquoi pas ?

— Formidable ! s'écria-t-il. Alors, allons-y !

Il se leva le premier et elle le suivit. Il continua de lui poser des questions tout au long du trajet, ce qui commença à la mettre franchement mal à l'aise. Son attitude insistante lui faisait même peur. Pour autant, il restait à une certaine distance d'elle et elle veillait à ce qu'il la conserve. Ils finirent par arriver devant la porte d'une chambre, identique à la sienne. Elle le regarda, un peu perdue.

— Qu'il y-t-il derrière cette porte ? demanda-t-elle.

— Je pense que c'est un lieu qui doit t'évoquer quelque chose, lui confia-t-il avec un clin d'œil complice.

Elle demeura de marbre, un peu suspicieuse quant à l'éventuelle remontée de souvenirs qu'il souhaitait provoquer chez elle avec la découverte de cette mystérieuse. Et son instinct était de confiance. Elle pénétra dans la chambre et comme elle s'y attendait, rien ne se produisit. La pièce était de la même dimension que la sienne, meublé quasiment pareil mais dans un style plus masculin. Tout était impeccablement rangé, donnant une atmosphère assez froide et insipide. Curieuse, elle passa les doigts sur les draps du grand lit à baldaquin. Elle ne s'attendait pas à une telle sensation : de toute évidence, cette chambre était inoccupée depuis plusieurs mois. Il n'y avait aucune chaleur.

— A qui est cette chambre ? questionna-t-elle le vieil homme.

— Quoi ? Tu ne t'en rappelles pas ?

Il avait l'air profondément surpris, presque ahuri. Et elle prit peur. Car dans l'unique pupille, elle voyait naître l'orage. Il se précipita sur elle et elle recula, paniquée. Il la tint par les épaules, la secouant.

— Tu ne te rappelles de rien ? tonna-t-il.

— Arrêtez, vous me faîtes mal, se plaignit-elle.

Mais il ne cessa pas ses gestes brusques. Il avait besoin qu'elle se souvienne, c'en était vital pour lui. Maintenant qu'elle était enfin de retour, elle devait se souvenir ! Mais alors qu'il la voyait de plus en plus effrayée, elle disparut purement et simplement.

HOLA TODOS ! Premier petit mot d'auteur pour vous remercier, grâce à vous, PoA est #115 dans la catégorie Science-Fiction ! C'est incroyable, juste merci ! Continuez à aimer, commenter, partager, bientôt, on sera peut-être dans le top 100 ! Mille ...

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HOLA TODOS ! Premier petit mot d'auteur pour vous remercier, grâce à vous, PoA est #115 dans la catégorie Science-Fiction ! C'est incroyable, juste merci ! Continuez à aimer, commenter, partager, bientôt, on sera peut-être dans le top 100 ! Mille mercis ♥ (ça, c'était avant que Wattpad ne change la catégorie de l'histoire...)

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Princess of Asgard [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant