Chapitre XII + Grande annonce !

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— Le Conseil siège au sommet de la tour, leur dit Thomas. Ces ascenseurs sont le seul moyen d'y accéder.

Pris au piège dans cette boîte d'acier, filant à une vitesse folle vers des hauteurs inimaginable dans leur dimension, Astrida et Stephen se cramponnent aux barres métalliques présentes.

— Vous n'avez pas de bons vieux escaliers ? s'enquit le sorcier. Votre truc-là... Ca monte quand même très vite.

— Nous ne sommes plus dans les années soixante, s'esclaffa Aivy. Qui d'autre peut encore avoir envie de monter des milliers de marches alors que cette technologie peut leur faire gagner du temps et de l'énergie ?

— J'ignore encore d'où vous venez, étrangers, enchérit Thomas, mais votre mode de vie semble demeurer archaïque tandis que le nôtre a su évoluer.

— Je t'en foutrais, moi, de l'archaïsme, souffla presque en silence Astrida, tandis qu'elle était presque certaine d'avoir entendu Stephen maugréer « Petit con ». Mais fort heureusement, nul autre qu'eux n'entendirent ces paroles, car l'ascenseur, après un laps de temps incroyablement court, ouvrit ses portes pour leur dévoiler une grande salle circulaire, aux parois entièrement vitrées. Alors qu'ils s'avancèrent pour sortir de cet engin de malheur, ils furent abasourdis par la splendeur du paysage qui s'offrait à eux. D'ici, ils dominaient tant la Terre qu'ils pouvaient en apercevoir sa courbure ronde et douce. Les nuages étaient à leurs pieds, dévoilant de temps à autres un morceau de la ville et de la nature entourant cette dernière.

— A quelle altitude sommes-nous ? se demanda à voix haute le magicien.

— Plus haut que n'allaient les avions, jadis, lui répondit une douce voix derrière lui.

Une voix que reconnut Astrida, dont le cœur déjà bien sollicité redoubla à nouveau d'efforts. Elle se tourna avec une lenteur craintive, ayant encore en mémoire le douloureux échange avec sa fille. Et pourtant cette dernière se trouva devant elle, grande, belle, souriante. Apaisée. Vêtue de blanc elle aussi. Et elle n'était pas seule. Le Conseil, comme annoncé, se constituait de différents membres. Qu'elle connaissait tous ou presque, ainsi que Stephen. A commencer par Tony Stark, le milliardaire qui, dans cette dimension, avait l'attitude moins hautaine. Steve Rogers était à ses côtés, toujours fidèle à l'image du gendre idéal, héros de l'Amérique, qu'il renvoyait au monde. Pepper Potts et Maria Hill, qu'elle ne connaissait que de nom et d'après photo, étaient présentes elle aussi. Charles Xavier, rajeuni, aux côtés de Moira, qu'elle avait connu jadis. Bobby et Malicia. Hommes et femmes se tenaient la main, formant des couples inattendus pour certains, connus pour d'autres. Et celui qui se tenait à la gauche de Raven était l'homme qu'elle espérait, celui aperçu sur les photos, dans ses rêves, celui qu'elle traquait : Erik Lehnsherr. Il était jeune, lui aussi, plus qu'il ne devrait l'être à cette époque-ci. Souriant, alors qu'elle ne l'avait jamais vu que tourmenté sur les brochures de presse, loin du personnage de Magnéto, froid, sombre, destructeur.

— Thomas, dit-il en voyant le jeune homme.

— Père, Mère, fit celui-ci.

Il alla vers le couple qui l'enlacèrent dans ses bras. A ce moment-là, Astrida se sentit défaillir. « Lui ! » cria la voix de sa conscience. La tête lui tournait alors qu'elle comprenait enfin ce que son instinct avait essayé de lui souffler dans la voiture, quand elle avait eu tout le loisir de le contempler, de le détailler. Comment était-elle passée à côté de sa ressemblance frappante avec chacun de ses deux parents ? Les yeux clairs, hérités de sa mère, tribus de Loki. La ligne de la mâchoire, droite et puissante, acquis de son père.

Princess of Asgard [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant