Chapitre IV

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Elle était là, devant elle. Grande et belle, comme sur la photo du journal. Si sûre d’elle, le menton haut et fier, mais le regard chaleureux, un fin sourire étirant ses lèvres bleues. Elle regardait sa mère, cette dernière ayant le cœur au bord des lèvres, battant à tout rompre. Le tableau de retrouvailles entre mère et fille était magnifique, si beau et si pur : tout ce à quoi rêvait Astrida. Et puis un homme vint le rejoindre. Lui aussi, elle avait aperçu son visage sur les coupures de journaux. Magnéto, c’était comme cela qu’on le désignait dans les articles. Il aurait été le responsable de la mort de Kennedy mais comment savoir avec des êtres aussi puissants se cachant parmi nous, à tous les coins de rues ? Il était souriant, lui aussi, et avec beaucoup d’amour, le torse lui aussi bombé de fierté, il passa un bras autour de la taille de Raven, qui lui offrit le plus beau de ses sourires. Et alors qu’Astrida succombait déjà à une telle démonstration de bonheur, s’ajouta l’apparition de ce petit bonhomme qui courrait vers eux. « Papa ! Maman ! » C’en fut trop pour la princesse.

« Retrouve ce fils ! »

Elle tomba à genoux, comme suppliante, remerciant les Dieux d’avoir exaucé ses prières. Ses joues furent bientôt mouillées par ses chaudes larmes, tant elle était reconnaissante. Sa fille avait grandi, avait fondé sa famille.

« Elle n’a jamais eu d’enfant » intervint la voix de Hank.

Perdue, affolée, elle releva la tête, cherchant où se trouvait son ami. Mais il n’y avait qu’elle et la joyeuse petite famille, dans ce monde si blanc, si pur, si parfait, si utopique. Alors pourquoi entendait-elle ces voix ? Pourquoi soudain, son cœur semblait avoir fait une chute vertigineuse jusqu’à éclater en mille morceaux au moment de l’impact ? Elle laissa échapper un sanglot, se tint la poitrine, se pinça les bras.

« Retrouve ce fils ! » reprit une autre voix, plus grave, plus menaçante. « J’ai besoin de ce fils ! »

Son sang se glaça dans ses veines tandis que le mirage commençait à s’effriter.

« Non ! » cria-t-elle en courant vers eux, la main tendue pour tenter de les attraper. Mais ils avaient déjà disparu dans ce ciel bleu devenu soudain si sombre, si effrayant, glacial. Elle tourna autour d’elle alors que les ténèbres l’encerclaient, cherchant un point de repère, un peu de réconfort dans ce monde si oppressant. Elle paniquait, sa respiration devenait haletante alors que le noir fondait sur elle.

Elle reprit connaissance. Ses doigts avaient déchiré le drap qu’ils tenaient jusque-là très serré et sous sa joue, elle sentait que son oreiller était humide. Elle avait pleuré dans son sommeil, au moins autant qu’elle avait pleuré dans son rêve. Elle bascula sur le dos. Le matin se levait à peine, elle le voyait à travers la petite fenêtre de la chambre d’ami. Elle fixa le plafond qui se colorait lentement en orange puis se frotta les yeux pour effacer les dernières traces de son cauchemar. Elle se rappelait du moindre détail de ce dernier. Elle avait rêvé que sa fille avait eu un enfant, malgré ce que lui avait dit Hank la veille. Etait-ce là le fruit de son subconscient, dont le désir le plus profond s’était manifesté à travers ce tableau idyllique avant d’être englouti par la triste réalité ?

Elle se décida très rapidement à agir, comme guidée par cette mystérieuse voix, dont le timbre lui était inconnu tout en lui évoquant quelque chose. Ou quelqu’un. Mais impossible de mettre ne serait-ce que la moitié d’un visage dessus. Agacée et frustrée, elle s’habilla en quatrième vitesse, bien décidée à ce que la journée à venir porte ses fruits. Revêtue de son costume de parfaite petite terrienne, elle descendit à la cuisine sur la pointe des pieds, craignant de réveiller son hôte. Mais quand elle entra dans la pièce, ce dernier sirotait déjà son café, le journal du jour devant lui. Il releva à peine la tête quand elle fit irruption dans la pièce, marmonnant un « bonjour » qu’elle lui rendit avec un temps de retard. Elle resta figée quelques secondes avant de se servir elle aussi une tasse. Pourtant, quand elle porta la breuvage à ses lèvres et que le goût amer agressa son palais, elle grimaça, se rappelant alors qu’elle n’avait jamais aimé le café durant son séjour sur Midgard. Dégoûtée, elle jeta le reste du contenu dans l’évier avant de rincer sa tasse pour y faire couler de l’eau du robinet, plus simple mais plus agréable. Aussitôt, elle sentit sa gorge s’apaiser. Ses cordes vocales lui faisaient toujours un mal de chien mais au moins, elle pouvait parler. Maintenant qu’elle était dans l’action, la dépression qui faisait taire ses pouvoirs de guérison s’éloignait un peu, lui permettant de reprendre du poil de la bête. Elle attrapa un morceau de la brioche posée sur la table et en croqua un bout, tandis que Hank lui demandait enfin comment s’était déroulée sa nuit.

— Agitée, répondit-elle la bouche encore pleine. Tu es sûre que Raven n’a jamais eu d’enfant ? reprit-elle de but en blanc après avoir avalé.

Si Hank fut surpris par une attitude aussi abrupte de bon matin, il n’en fit rien savoir. A moins qu’il n’y soit habitué avec le temps, sa fille ayant elle aussi son petit caractère. Il reprit une gorgée de café et posa son journal pour lui répondre, le plus sérieusement possible :

— Astrida, j’en suis certain. A moins qu’elle ne nous l’ait caché, à moi et au SHIELD mais pour avoir discuté avec pas mal de ses anciens collègues, je peux te certifier qu’elle n’était pas du tout dans l’optique de fonder une famille. Ce n’est pas dans son caractère.

— Que sais-tu de son caractère ? rétorqua Astrida, un brin sévère.

— Et toi alors ? lui répondit son ami sur le même ton.

Leurs deux regards froids se croisèrent. En son for intérieur, la jeune femme savait qu’il avait raison. Elle pouvait toujours parler : elle non plus ne savait rien sur sa fille ni sur le tempérament de cette dernière. Lire deux articles sur elle ne rattraperait jamais les soixante-dix années qu’elles avaient perdues. Elle détourna le regard, blessée à vif. Elle avait terminé sa brioche quand Hank reprit, d’une voix plus douce :

— Je suis désolée, Astrida. Ce n’était pas ce que je voulais dire.

— Si, rétorqua-t-elle d’une voix dure. Et tu as bien raison. Je n’ai jamais été une mère, je n’ai jamais été là pour elle. Toi au moins, tu as joué un rôle dans sa vie. Moi, à part la mettre au monde, je n’ai jamais rien fait de bien pour elle.

— Tu te trompes. Je connais peu de mères qui auraient été capables de faire pareil sacrifice pour sauver leur enfant. Tu lui as sauvé la vie.

— Je ne suis pas sûre qu’elle le voit ainsi, soupira la jeune femme en affaissant ses épaules. Elle doit me détester.

— Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir, termina Hank d’une voix faible.

Elle croisa son regard. Elle devait y aller, pourquoi retardait-elle plus longtemps le moment fatidique ? Quelque part perdu dans la forêt, à l’abri des regards, l’institut Xavier attendait de lui ouvrir ses portes. Là-bas trouvera-t-elle peut-être toutes les réponses dont elle avait besoin.

— Merci de m’avoir accueilli, Hank, dit-elle en se levant. Merci… Pour tout.

— Va-t-en et ne reviens pas avant d’avoir rempli ta quête.

La voix du vieil homme pouvait sembler froide mais ses yeux étaient plissés en un sourire confiant. C’était sa manière à lui de ne pas s’épancher en adieu, de lui donner le signal du départ. Astrida n’avait pas d’affaire à rassembler, elle était venue sans rien d’autre que ses interrogations. Elle repartit aussi vite qu’elle était arrivée, laissant Hank Pym à nouveau seul, pleurant la disparition de sa femme et regrettant l’éloignement de sa fille chérie. Mais un jour, peut-être, retrouvera-t-il tout ce qui lui a été arraché.

— N’oublie pas Janet, murmura-t-il une dernière fois, alors que son amie était déjà à l’extérieur.

Il savait qu’elle l’entendrait. Et elle l’entendit. Mais toute préoccupée par sa mission à elle, elle ne réagit presque pas. Ses pieds la guidaient déjà entre les arbres et elle prit de la vitesse. Elle devait aller vers le Nord, elle le sentait. Alors elle grimpa à une branche, avec une dextérité et une vitesse surhumaine, avant de sauter de conifères en feuillus, le regard tourné droit vers la ligne d’horizon qui s’étalait au loin. L’impatience amplifiait ses forces, la rendait moins précise néanmoins mais elle se fichait bien des quelques feuilles qui parsemaient ses cheveux après un saut plus mouvementé que le précédent. Elle était déterminée et l’espoir faisait battre son cœur. Elle n’était plus qu’à quelques kilomètres de la vérité. Car enfin, au loin, elle le voyait. Sur une large propriété verdoyante se dressait un bâtiment de pierre. Et sur le portail, les lettres dorées indiquaient son nom : institut Xavier. Un fin sourire étira les lèvres de la princesse et elle sauta de l’arbre sur lequel elle s’était perchée jusqu’au sommet pour voir le paysage. Ses pieds, touchèrent le sol avec un bruit assourdi par les feuilles tombées de leurs branches qui recouvraient la terre et elle amortit sa chute en y posant sa main. Voilà bien longtemps qu’elle n’avait plus utilisé sa force physique à son plein potentiel et ce sentiment la grisait, au point de la rendre euphorique. Elle se remit à courir, aussi vite qu’elle le put, jusqu’aux abords du domaine. Là, elle reprit apparence humaine, réduisant sa vitesse pour reprendre une marche qui attirerait moins les regards. Elle savait que bon nombre des élèves de Xavier étaient de jeunes enfants, qui ne savaient pas tenir leur langue, elle ne devait donc rien fournir qui pourrait alimenter d’éventuels ragots.

Le chemin lui sembla long, alors qu’elle visitait la propriété. Le sentier de graviers qui menait au manoir serpentait entre les pelouses et les bosquets, où elle vit quelques dizaines de jeunes gens jouer, discuter, se détendre et parfois même s’entraîner. Elle examina chacun des dons avec intérêt, mais remarqua que l’ADN des mutants perpétuait une éternelle redondance. Rien de nouveau dans les dons que faisait la Nature aux plus chanceux d’entre eux. Elle n’avait donc rien à craindre.

Enfin, elle monta les marches du perron. Les deux grandes portes en bois étaient ouvertes et en sortaient à intervalles réguliers de petits groupes d’étudiants, cahiers en main, ou parfois volant devant eux, qui la regardaient passer avec curiosité. Elle leur sourit, attendrie. Elle aurait pu être l’une des leurs, se dit-elle avec nostalgie, juste au moment où une jeune femme, cheveux aussi gris que l’acier, se posta devant elle, mains jointes.

— Je peux vous aider ?

Astrida regarda son interlocutrice, qui souriait à chaque enfant qui la croisait et qui la saluait. Une professeure, pensa-t-elle immédiatement. Elle s’éclaircit la gorge avant de demander :

— Oui, je… J’aimerai voir le professeur Xavier. C’est urgent.

Les sourcils d’Ororo Munroe se froncèrent au-dessus des beaux yeux bruns et elle croisa les bras, comme pour se défendre.

— Que lui voulez-vous ?

Elle semblait sur la défensive et Astrida n’avait ni le temps, ni l’envie d’expliquer tout le pourquoi du comment. Elle soupira avant de lever les bras, comme pour calmer la mutante au cas où elle aurait l’envie de la mettre à la porte.

— Ecoutez, c’est personnel. Je ne lui veux aucun mal mais il possède sûrement des réponses à mes questions.

Elle n’était pas certaine d’avoir réussi à la convaincre et ce n’était sans doute pas le cas. Elle ne saura jamais puisqu’à ce moment, une deuxième voix vint les interrompre, grave et autoritaire. Un homme en fauteuil roulant surgit dans son fauteuil roulant, le crâne chauve et le regard perçant.

— Laisse, Tornade. Je m’en charge.

— Professeur, commença l’intéressée mais elle fut interrompue.

— Je connais cette jeune femme. Elle ne me fera aucun mal.

Aussitôt son regard d’acier se posa sur elle et Astrida y vit un puissant pouvoir. Pouvoir qu’elle avait déjà croisé, il y a de cela bien des années, et qui l’avait profondément marqué. Tous ses muscles se tendirent, comme ceux d’un félin prêt à bondir. Elle ne lisait pas de la bienveillance chez le professeur, pas à son encontre en tout cas. Elle leva le menton, comme pour le défier de révéler quoi que ce soit devant sa collègue. De toute évidence, il savait réellement qui elle était et il lui en voulait pour cela.

— Montons dans mon bureau, fit-il. Nous y serons plus à l’aise.

— Après vous, répondit-elle avec une fausse politesse.

Ainsi, elle pourrait le surveiller. Mais alors qu’elle montait les escaliers à sa suite, lui assis dans un fauteuil sur coussin d’air flottant, elle sentit les yeux de la mutante lui traverser la nuque. Elle n’était pas la bienvenue à l’institut. Son cœur se serra. C’était là encore un signe que sa fille devait lui en vouloir. Sinon, comment expliquer le ressentiment de celui à qui elle l’avait confié, soixante-dix ans plus tôt ?

— Je sais que vous devez m’en vouloir pour ce que je lui fais, dit-elle immédiatement après que la porte du bureau se fut refermée sur elle. Mais vous devez comprendre que je n’avais pas le choix.

— On a toujours le choix, répondit le professeur Xavier.

— Oui. J’ai choisi de sauver sa vie plutôt que lui offrir la mort.

— En me la confiant alors qu’elle n’était qu’une enfant ?

Astrida soupira. Il ne savait pas, ne pouvait pas comprendre, ne pourrait jamais. Elle étira les muscles de son cou, très tendus, avant de demander :

— Comment avez-vous su que c’était moi ?

— Elle vous ressemble, répondit-il d’une voix faible. Et votre esprit, même fermé au mien, fonctionne exactement comme le sien. Elle aussi ne me laisse que rarement y lire ses pensées.

— Vous savez où elle se trouve, affirma soudain Astrida.

Le professeur secoua la tête avant de se poster à la fenêtre. Son regard se perdit au lointain, emporté par les souvenirs. Douloureux, parfois joyeux. Son amie d’enfance lui manquait.

— Désolé, j’ai l’habitude de parler d’elle au présent, expliqua-t-il. Mais la dernière fois que je l’ai vu, c’était il y a trente ans. Nos chemins se sont séparés, il y a bien longtemps déjà.

Astrida sentit à nouveau ses épaules s’affaisser. Elle alla s’assoir dans un sofa, ses jambes soudainement flageolantes. Ce n’était pas la fatigue, non, mais le désespoir qui sapait ses forces ainsi. Son moral descendit en flèche alors qu’elle voyait s’éloigner la possibilité de soutirer des informations au professeur. Elle se frotta les yeux avant de demander :

— Elle vous parlait souvent de moi ?

— Raven n’a jamais rien eu à dire sur ses parents, répondit Xavier avec amertume. Et cela a, je pense, joué sur les évènements ayant bouleversé sa vie. Mais je suppose que vous n’êtes pas au courant, dit-il en se retournant vers elle.

— Quand je l’ai abandonné, je me suis infligée un sortilège d’amnésie, avoua Astrida en regardant Charles dans les yeux, qui sembla surpris par cette déclaration. Alors effectivement, non, je n’en sais rien. A vrai dire, je comptais sur vous pour m’éclairer sur ce qu’elle est devenue.

— Elle est devenue une femme forte. Mais tourmentée. Votre absence, son abandon, toutes ces questions qu’elle se posait et où elle n’avait aucune réponse l’ont détruite. J’ai tenté de la reconstruire. J’ai failli ne jamais réussir.

Il marqua un silence, comme pour mieux accabler la mère de culpabilité. Comme si cette dernière en avait besoin. Son cœur souffrait déjà bien assez comme cela mais elle encaissa le coup sans rien dire. Tout ce qu’elle avait fait, elle l’avait fait pour sauver la vie de sa fille. Et personne ne pouvait lui en faire douter. Alors elle soutint le regard empli de reproches silencieux que lui lançait le mutant, persuadée en son rôle de mère qu’elle avait agi pour le mieux.

— Vous ignorez de quoi j’ai sauvé ma fille, dit-elle d’une voix ferme. Vous n’en avez aucune idée. Et vous pouvez sonder tous les esprits de la Terre et d’ailleurs, vous ne saurez jamais ce qu’il m’en a coûté. Maintenant, cessez de me reprocher d’avoir protégé ma fille, contre toutes apparences, et racontez-moi ce qu’il s’est passé depuis que vous l’avez rencontré.

Les mains du professeur Xavier se resserrèrent autour des poignées de son fauteuil un bref instant pendant lesquels ses jointures devinrent blanches comme la craie, avant qu’il ne les relâche, comme vaincu. Il poussa un long soupir, résigné, avant de pivoter pour tourner le dos à celle qui avait donné naissance à l’une des âmes les plus torturées qu’il n’eut jamais connu.

— Je l’ai rencontré une nuit, commença-t-il en allant derrière son bureau. J’avais entendu du bruit dans la cuisine et je l’ai trouvé là. Seule. Abandonnée. Affamée.

Astrida resta de marbre, debout au centre de la pièce, dressée sans fléchir devant les accusations qui flottaient dans l’air sans jamais être clairement énoncées.

— Je l’ai nourrie, je l’ai accueillie. Je l’ai aimée, adoptée, comme la sœur que je n’avais jamais eue, pendant vingt longues années, continua-t-elle, ses prunelles se voilant peu à peu de souvenirs heureux mais lointains, inatteignables. Suite à quoi, notre route a croisé celle d’Erik Lehnsherr.
Il marqua un temps d’arrêt. La princesse reconnut le nom comme un de ceux ayant été mentionné dans une des nombreuses coupures de presse trouvée chez Hank. Elle fronça les sourcils, essayant de se rappeler le titre de l’article. Mais Charles continuait déjà :

— Cet homme avait le cœur rongé par le désir de vengeance. C’était un rescapé de la Shoah. Nous avons été recrutés, nous ainsi qu’une autre poignée de jeunes mutants, par la CIA, pour contrer un groupe de nos congénères mal intentionné. Notre… « particularité » était alors méconnue, voire complétement ignorée par la population.

— Ce qui n’a plus été le cas par la suite, l’interrompit Astrida. Cuba. Trask.

Elle cita tout ce dont elle se souvenait avoir lu et Charles hocha la tête en signe d’approbation, juste avant d’ajouter :

— Un autre homme que moi peut vous parler de Raven. Des différentes Raven qu’il a connu.

— Que voulez-vous dire ? demanda la jeune femme en fronçant les sourcils.

A ce moment-là, la porte du bureau s’ouvrit. Les sens de la princesse réagirent plus vite qu’elle et elle se retournait à peine que ses griffes étaient déjà sorties. Elle fit face à leur créateur, celui dont elle les avait héritées. Un homme qu’elle avait croisé jadis et qui n’en revenait pas de la revoir ressurgir.

— C’est quoi ce bordel ? jura-t-il en crachant son cigare.

Il la détailla de haut en bas avant de secouer la tête. Il n’en revenait pas. Un fantôme venait de refaire surface, après des décennies sans nouvelles.

— C’est pas toi. C’est pas possible, tu es…

Elle lui montra ses griffes, le faisant taire sur le coup. Alors seulement, elle lui confirma son identité :

— C’est pourtant bien toi qui me les as léguées.

Et voilà, encore un nouveau chapitre, à nouveau avec un peu de retard mais je viens tout juste de rentrer de mon voyage en Autriche, je lirai et répondrai à tous vos commentaires le plus rapidement possible !

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Et voilà, encore un nouveau chapitre, à nouveau avec un peu de retard mais je viens tout juste de rentrer de mon voyage en Autriche, je lirai et répondrai à tous vos commentaires le plus rapidement possible !

En attendant, Astrida avance dans sa quête. Parviendra-t-elle à retrouver sa fille ? Que va lui révéler le mutant aux longues griffes ? Réponse la semaine prochaine ;)

Princess of Asgard [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant