Chapitre XVIII

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Le taxi les déposa dans le centre-ville de Munich, où régnait une étrange excitation. Le chauffeur ne put les déposer directement à l'entrée de la banque, un barrage de police l'empêchant d'avancer plus loin. Désolé, il s'excusa auprès de ses passagers mais fut vite rassuré quand Tony lui glissa une liasse de billets en euro dans la main. Sous son regard éberlué, il vit les trois curieux personnages sortir de son véhicule. Alors qu'ils avançaient vers les barrières métalliques, le milliardaire expliqua :

— Toujours avoir sur soi des coupures des différentes monnaies locales. Ça peut aider à mettre dans sa poche quelques autochtones plutôt utiles.

— Reconnais simplement que tu as été gentil, pour une fois, le taquina Thor.

— Je suis comme un bon vin : je me bonifie avec le temps.

Ils arrivèrent enfin à hauteur du barrage, où deux policiers allemands les interpellèrent. Ils les stoppèrent de la main et leur dirent quelque chose dans leur langue maternelle, laissant les deux Avengers perplexes. Mais Astrida les surprit tous en répondant aux officiers. Il y eut un échange de quelques secondes avant qu'on ne leur écarte les barrières pour les laisser passer. Ce fut au tour de Tony d'interroger la jeune femme sur ses prouesses linguistiques.

— Où as-tu appris l'allemand ?

— Je n'en sais rien, je ne me rappelle plus, dit-elle en haussant les épaules.

— Comment les as-tu convaincu de nous laisser passer ? demanda Thor.

— J'ai dis, entre autres, que nous étions du SHIELD, que vous étiez des Avengers, patati, patata. Vous jouissez d'une certaine notoriété, je suis surprise qu'ils ne vous aient pas reconnu tout de suite.

Ils arrivèrent enfin devant la banque. Un groupe de curieux personnages stationnait devant, qui se retourna dès leur arrivée.

— Vous n'êtes pas les bienvenus ici, gronda un homme en costume étoilé.

— Captain, le salua froidement Tony.

— Tu devrais déguerpir, Stark. Rappelle-toi la dernière fois que nos chemins se sont croisés.

Astrida vit son compagnon de voyage serrer la mâchoire et les poings. Thor demeurait en retrait, muet. Elle regardait l'échange comme on regardait un match de tennis.

— Laisse-nous simplement rentrer, on en a pour une seconde, répondit Tony.

— Nous avons mis la zone en quarantaine. Le Docteur Strange, ici présent, a détecté un curieux champ magnétique, nous devons en connaître la cause.

— Docteur Strange ? appela Astrida.

L'individu s'avança, avec un mystérieux sourire sur le visage. Elle se remémora l'intégralité de l'interview qu'elle avait jadis fait de lui et remarqua tout de suite quels changements s'étaient opérés chez lui. Il paraissait beaucoup plus amical et sympathique.

— Vous vous rappelez de moi ? demanda-t-elle. J'ai été journaliste, dans une vie antérieure.

— Pour le Times, confirma-t-il. Je m'en souviens. Je n'avais pas été très tendre avec vous, à l'époque. Je m'en excuse aujourd'hui.

— Il n'y a pas de mal, le rassura-t-elle. Cette période est derrière moi. Dites-moi, vous rappelez-vous quel était mon nom ?

— Elle ne rentrera pas, qui qu'elle soit ! cria une voix dans son dos.

Elle se retourna, coupée dans sa conversation avec le fascinant médecin. Tony et le dénommé « Captain » se toisaient, près vraisemblablement à en venir aux mains. Seul Thor faisait tampon, les bras écartés entre les deux anciens camarades.

Princess of Asgard [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant