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Vingtième partie (Merci Bricraveùse De Montage <3 )


Bismi Llah Al-Rahman Al-Rahim


J'arrivai chez mon père, Kamel et Younes étaient de retour de l'école et ne pleuraient pas non plus. J'avais l'impression d'être la seule affectée par la mort de mon grand-père, je leur en voulais tant de ne pas pleurer !

* Kamel avait 14 ans, il était en 4e car il avait redoublé sa cinquième, ne travaillant plus à l'école il avait complètement raté son année *

* Adil avait 24 ans, il était marié avec Ahlem qui était enceinte de six mois comme je l'ai dit dans la partie précédente et gagnait très bien sa vie, il cherchait même a acheter une maison *

* Younes avait 19 ans et il commençait sa deuxième année de BTS actions commerciales *

Kamel se leva et me dit:
- C'est bon, pleures pas, ça va pas le faire revenir.

Mais qu'est ce qu'il me raconte celui là, je sais qu'il ne reviendra pas avec mes larmes mais j'avais besoin de pleurer pour lui, pour décompresser, pour montrer au monde entier que sa mort m'affectait et surtout, parce que cette nouvelle m'a arrachée le coeur, j'avais une douleur à l'intérieur de moi même, comme une fissure, je sentais quelque chose qui me faisait vraiment mal.

Je suis allée me réfugier dans les bras de papa:
- On va tous passer par là un jour tu sais ? Personne n'échappera à la mort, même moi un jour je te laisserais ici, mais on se retrouvera là bas, tous ensemble, avec mamak (ta mère)

Je pleurais encore plus, il venait de me dire qu'un jour lui aussi me quitterait mais je ne tiendrais pas sans lui, je le veux avec moi pour toujours.
J'avais raté quelques jours d'école, je n'étais pas bien, je me sentais mal. Malgré que mon grand-père était loin, que je ne le voyais que pendant les grandes vacances, j'avais mal, le simple fait de savoir qu'il ne faisait plus parti des habitants de la terre et avait rejoint ceux qui sont sous terre me fît énormément de mal.

Puis le temps passe et atténue la douleur, et les souvenirs la font resurgir de temps à autres...

Mois de Juin 1999, j'allais bientôt avoir 10 ans, le départ pour le Maroc approchait. Je rentrai de l'école joyeuse grâce au beau temps.

Je repensais souvent à ce que j'avais vécu au Maroc et cette période de ma vie m'avait beaucoup fait grandir. J'étais une petite fille en apparence mais à l'intérieur j'étais une triste femme de 60 ans qui pensait qu'elle avait vécu tout ce qu'il est possible de vivre, qui avait souffert toute une vie et qui en arrivait à la fin. Sauf que moi j'étais loin de la fin de ma vie, je n'en étais qu'au commencement.
En classe donc je n'accrochais pas trop avec les autres, surtout les filles qui avaient toutes des amoureux. Moi l'amour je n'en voulais pas, surtout pas avec un garçon, alors je m'écartais un peu plus du lot, je ne voulais pas être leur amie parce qu'elles enviaient une chose qui moi me terrifiait.

Alors je reviens à ce fameux jour où je suis rentrée joyeuse à la maison, mon coeur était caressée par la chaleur du collège, j'étais avec Nacer, nous rentrions maintenant seuls parce que nous étions devenus plus grands. Je rentre avec lui chez eux, Walid me dit:
- Montes chez ton père, ils t'attendent.
- Pourquoi ?
- Vas y montes, tu veux que je t'accompagnes ?

Chronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El HamdoulillahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant