Trente et unième partie
Bismi Llah Al-Rahman Al-Rahim
Le mariage était prévu pour le mois de Septembre, Samia allait chercher des robes au Maroc et Younes préparera la fête avec l'aide de sa belle mère. Mon frère avait 23 ans et voilà qu'il se mariait à son tour.Je m'acharnais à lui dire à quel point l'amour que je lui porte est immense, je ne voulais pas qu'il parte sans être sûre qu'il l'ait comprit.
Un jour, mon père dis à Younes:
- Ma cha Allah, mon deuxième fils devient un homme, ne soit pas juste un homme avec ta bouche, soit un homme avec tes épaules. Respectes ta femme, prends soin d'elle, ne lui manque jamais de respect, fais en sorte qu'elle ne manque de rien, in cha Allah j'espère qu'elle te rendra heureux comme ta mère l'a fait avec moi au point que si elle te quittait tu ne penserais qu'au moment où tu iras la rejoindre.Ce soir là il avait dormit chez moi et j'étais allé dans sa chambre:
- Tu vas te marier et me laisser ?
- Je te laisse jamais, aucune femme ne prend la place de ma première petite femme.
- Mais ça te fait pas peur de te marier ?
- Pourquoi j'aurais peur ? C'est la suite logique, tu grandis tu te maries.
- Moi je vais pas me marier.
- Dis pas ça, tu vas te marier et nous on sera tous la pour faire la fête.
- Non moi je veux pas.
- Mais t'as le temps encore !
- non je veux JAMAIS me marier !
- Pourquoi ?
- Parce que j'ai pas envie. Elle est gentille Samia.
- Oui el hamdoulllah, j'aurais pas put rêvé mieux.
- Tu l'aimes ?
- Arrêtes avec tes questions.
- Pourquoi tu veux pas me dire ?
- Parce que j'aime pas ce genre de questions.Les préparatifs avançaient, ils avaient loués une jolie petite salle, un orchestre et tout le nécessaire à la cérémonie. Je n'étais pas très impliquée dans tout ça étant bien trop jeune pour servir à quelque chose. Mon seul rôle était de me trouver une tenue pour la mairie et une moui Hafida se chargeait au Maroc de ma robe marocaine pour la soirée.
J'étais une jeune fille féminine, j'aimais les beaux habits, et je m'étais donc choisi une robe de soirée marron et des ballerines noires et la robe de la soirée serait bleu et argentée.Le jour J je me réveille pour aller au coiffeur me faire un chignon, et en rentrant je trouve mon frère Younes magnifiquement vêtu ma cha Allah. Il avait un costard marron avec une chemise beige et la cravate assortie. Un frisson a parcouru tout le long de ma colonne vertébrale, en le voyant j'ai réalisé qu'il se mariait. Adil s'était marié sans fête donc je ne l'avais pas vu sous le même angle mais cette fois ci les choses étaient différentes.
Il me quittait, Younes, mon frère qui m'a détesté au début de sa vie et qui maintenant me protégeait et m'aimait allait se marier.
Il était beau, il avait laissé un peu de barbe et ses yeux étaient plus gros que jamais, il me prit dans ses bras:J'ai enfilé ma robe de soirée et je suis allée dans le salon attendre avec les autres le groupe de dakka tout en profitant du moment familial pour prendre des photos. Tous mes frères étaient là, que ce soit mes frères de lait ou de sang, avec leurs amis, moui Hafida et hammi Lhousine aussi bien entendu. Nous prenions des photos, j'étais toujours la seule fille au milieu des hommes à part quand ma mouima prenait la pose.
Le groupe arrivé nous sommes partis cherché la mariée avec tout le monde, on me tirait pour danser, je devenais rouge !
Puis un moment, Younes me tira pour danser en bas du bâtiment de sa femme en attendant de monter, j'ai levé les yeux et je l'ai vu, entrain de me regarder: c'était le garçon que mes yeux fixaient malgré moi à la piscine, il était en costard, son visage m'était familier, il me rappelait quelqu'un, certes il habite au quartier, il était dans mon collège mais c'est autre chose, ce visage je l'ai déjà vu chez quelqu'un d'autre, enfin vous comprenez, il ressemble à quelqu'un que je connais, mais à qui ?La soirée passa tranquillement, le mariage s'est bien déroulé, j'étais avec mon neveu, mon frère Kamel et mon frère Nacer, ils m'ont forcée à danser quelques fois, je voulais pleurer, j'avais l'impression que tout le monde me regardait.
A la fin de la soirée j'étais exténuée mais en voyant mon frère Younes partir avec sa femme mon coeur se serra, je ne pus retenir mes larmes, c'était trop dur alors j'ai pleuré. Il fit demi-tour pour me rendre dans ses bras :- T'es la première personne qui pleure pour moi et tu sais ce que ça prouve ?
Mes larmes coulaient toujours et je le regardai en attendant qu'il réponde seul à sa question.
- Tu sais ou pas ?
Je hochai la tête en guise de "non"
- Ça prouve que personne m'aime plus que toi ici et c'est pour ça que j'aimerais jamais personne autant que toi ! T'es ma petite soeur, je te laisserais jamais, je reviens t'inquiètes pas !Je l'ai serré fort puis je l'ai laissé partir vivre son idylle avec Samia.
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Chronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El Hamdoulillah
Genel KurguChronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El Hamdoulillah