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Quarante neuvième partie (Merci Amel <3 <3 )


Bismi Llah Al-Rahman Al-Rahim

Les réflexions ont continuées tout au long de l'année mais je n'y faisais plus attention, attendant que Dieu récompense ma patience in cha Allah.

J'ai baissé la tête, je ressentais les mêmes choses que lui, il n'y avait personne qui me parlait de mon père et j'ai extrêmement pensé à lui durant cette année, il était souvent dans mes pensées, je m'imaginais même dans le futur mariée à lui. Je l'aimais d'un amour sincère, pur, incontrôlable.

J'avais l'impression que les gens étaient beaucoup moins durs avec moi qu'au collège. Un garçon qui était venu me parler pendant l'heure de la récré m'avait dit :
- Salam ça va ?
- Alikoum salam, oui el hamdoulillah merci.
Je ne répondais que par pure politesse, ce genre de comportement me mettait mal à l'aise, je n'avais pas envie de prolonger le dialogue.
- Moi aussi, merci de demander.
- Je t'en prie.
- C'est Naïma c'est ça ?
- Comment tu sais ?
- Je me suis renseigné sur toi.
- Pourquoi ? Tu travailles pour la police ?
- La police des cœurs, tu m'as volé le mien, je vais devoir t'arrêter et t'emprisonner à vie dans ma maison !
Je lui sourie car j'avais trouvé cette phrase vraiment très mignonne mais je pense qu'il ne faut jamais sourire à un garçon qui nous fait la cour, c'est comme lui dire << C'est bon tu auras mon numéro quand tu voudras >>
- Ah bah enfin tu souries, t'es encore plus belle comme ça.
- Merci.
- Wallah j'ai rarement vu de filles aussi belles que toi, la première fois que je t'ai vu j'ai tout de suite voulu savoir qui t'étais.
- Maintenant tu sais.
- Oui et je veux changer quelque chose chez toi ?
- Quoi ?
- Ton nom de famille !
Je ne savais pas quoi répondre, il commençait vraiment à me mettre mal à l'aise avec ses réflexions et ses phrases de Don Juan.
- Et mais déjà, moi je m'appelle Jaoued.
- Enchanté.
- Je suis en terminale, je suis marocain, je suis posé, je veux que tu sois ma femme.
- Désolée j'ai cours là.
- Tu me donnes ton numéro ?
- J'ai pas de téléphone.
- Tu rigoles ?
- Non pourquoi ?
- On se captera ici alors dans une heure.
- In cha Allah.

Je me suis en allée pensant que je n'aurais plus jamais affaire à lui, c'était sans compter sur la ténacité de mon prétendant.
Ce garçon me poursuivit toute l'année, il voulait à tout prix se « caser » avec moi, il me bassinait de phrases romantiques, me criait qu'il m'aimait, qu'il ne se marierait pas si ce n'était pas moi sa femme mais dans mon cœur la place du mari était déjà remplie, c'était Amine qui la détenait.
Fin de l'année, je passe en 1ère ES, j'aime le lycée car depuis que j'y suis j'ai reprit goût à l'école, j'y vais sans aucune appréhension.
Qui dit fin d'année dit également le retour d'Amine au bercail. Il avait eut son BTS et j'étais heureuse comme si c'était moi qui avait réussi quelque chose, je partageais déjà sa joie.

- Mabrooouk je suis contente.
- Encore un an de licence et je vais demander ma femme en mariage in cha Allah.
- Ah bon ?
- Oui je te la présente bientôt.
- D'accord.

Mon cœur se noua, ma gorge se serra, j'espérais très fort que mes larmes ne coulent pas, pourquoi me fait-il ça ?

(Désolée, demain promis ce sera plus long)

Chronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El HamdoulillahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant