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Quarante quatrième partie (Merci Nassima <3 <3 )


Bismi Llah Al-Rahman Al-Rahim


Moi l'amour je le trouverais et il sera vrai, il m'aidera à reprendre confiance en moi.

Les jours qui suivirent j'étais devenue la coincée du collège, ma réponse avait fait le tour de l'établissement et on me croisait en me disant :
- Oh tiens y'a la coincée ! Il est bien enfoncé le bâton, on le voit même pas dépasser !

Je ne faisais pas attention à leurs remarques, je continuais ma petite vie dans ma bulle, leurs bêtises ne pouvaient pas y entrer. Nacer me dit pour me rassurer :
- C'est toi qui a tout comprit wallah, laisses les parler ils sont débiles.

Je ne les voyais pas comme des gens débiles mais plutôt comme des personnes égarées. J'aurais tant aimé avoir une conversation avec eux pour leur expliquer qu'ils avaient tord mais je n'aurais pas eut les mots pour leur faire comprendre, si papa était là il aurait sut faire lui qui savait tenir de bons discours, des discours qui atteignaient les cœurs avec douceur, qui étaient pleins de sagesse et de vérité, des discours tellement parfait qu'on ne pouvaient y trouver aucune faille. Je ne leur en voulais pas de me voir comme une coincée mais je leur en voulais de ne pas chercher à comprendre mon choix, de ne pas le respecter.

Des fois des personnes disaient à leurs camarades :
- Arrêtes ça craint son père il vient de mourir laisse la tranquille.

On me renvoyait souvent en pleine face cette image de l'orpheline que j'étais devenue même sans le vouloir. Les femmes du quartier me disaient souvent de venir manger chez elles, si j'avais besoin de quoi que ce soit de ne pas hésiter à toquer à leurs portes, des filles m'invitaient à leurs anniversaires, à dormir chez elles alors que je n'avais pas forcément d'affinité avec elles...
Toutes ces attentions n'étaient pas mauvaises, elles étaient même sincères et je n'en doutais pas mais je les détestais. Je détestais savoir que les gens éprouvaient de la pitié pour moi, j'en avais assez de faire pitié ! Déjà à ma naissance à la mort de ma mère tout le monde avait pitié de moi qui grandirait sans amour maternelle, ensuite au Maroc quand les gens ont découvert ce que je vivais ils avaient pitié de voir une petite fille salie et maintenant que mon père était mort ils avaient pitié de l'orpheline qui n'a pas eut beaucoup de chance.
Je déclinais toutes les invitations, je ne me serais pas sentie bien de toute manière chez des inconnus et je préférais être entourée de ma famille.
Souvent je montais et m'asseyais devant la porte de notre ancien appartement et je me rappelais de tous les moments que l'on avait passé ici, les meilleurs de ma vie.
Je repensais à mon père souvent, j'étais toujours triste, son absence avait engendré un immense vide dans ma vie, il me manquait tellement, nos longues conversations, tout ce qu'il m'apprenait chaque jour, sa tendresse, sa beauté... tout me manquait mais je m'en remettais à Dieu pour qu'il me donne la patience nécessaire pour rester droite malgré l'absence de papa.

Chronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El HamdoulillahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant