Partie 2
Bismi Llah Al-Rahman Al-Rahim
Je ne vous ai pas parlé de mes parents.Mon père, Abdeslam. Il est né au Maroc à Ouazzane et est venu en France très jeune, à 18 ans, afin de travailler et d'avoir une vie meilleure.
Il trouva un contrat dans une usine en France dans la région lyonnaise et il travailla dur afin d'envoyer de l'argent tous les mois à sa mère, ma grand-mère paternelle (qu'Allah lui accorde sa miséricorde) qui était veuve depuis que mon père avait 8 ans. Elle mourut avant ma naissance.
C'était un homme qui buvait beaucoup dans sa jeunesse mais el hamdoulillah, avec l'âge, il s'est posé et est devenu un homme pieux.Ma père était tombé amoureux de ma mère très tôt, il l'aimait de tout son coeur et la suivait souvent pour lui parler. Elle ne voulait pas, le recalait toujours et ce comportement ne faisait que le conforter dans la volonté de faire d'elle sa femme.
Un jour il l'arrêta et lui dit:
- Je veux me marier avec toi, si je viens voir ton père tu acceptes ?
- Jamais de la vie, tu habites en France, je ne sais même pas c'est où, je ne veux pas quitter mes parents.
- Tu viendras les voir quand tu veux, je te rendrais heureuse, s'il te plaît accepte.Ma mère était elle aussi amoureuse de lui, elle aimait ce petit jeu qu'il y avait entre eux, elle était flatté qu'un homme cultivé et qui parle français s'intéresse à elle.
Elle le fît attendre quelques jours puis lui donna le feu vert.Il se marièrent, vinrent en France et ma mère eut une grosse déception en voyant où elle allait vivre.
Elle avait 18 ans il en avait 21.
Nos parents sont partis de rien, ils se sont construits au fur et à mesure du temps avec beaucoup de patience et pour cela ils ont droit à tout notre respect. Ce serait nous on se serait écroulés sous les dettes ne sachant pas gérer la situation je pense mais eux, ma cha Allah ils ont toute mon admiration.Un an plus tard, mon frère Adil vît le jour, puis Younes et Kamel et enfin moi.
Le jour de ma naissance était un évènement tellement exceptionnel pour mes parents qu'ils firent venir ma grand mère maternelle du Maroc pour assister à leur joie.
23 heures: Premières contractions.
Ma mère se tord de douleurs, mon père l'emmène à l'hôpital où elle souffrira jusqu'à 7 heures du matin.
Tout le monde attend dans les couloirs l'arrivée du petit soleil tant attendu.
7 heures du matin: Ma mère perd connaissance, son coeur c'est arrêté, elle a une hémorragie interne que les médecin n'ont pas suent arrêter.
7h10: Déclaration du décès de ma mère par le docteur et heure de ma naissance.
Elle n'avait que 33 ans, qu'Allah lui accorde sa miséricorde, lui ouvre les portes de Son Paradis in cha Allah.
Selon une autre version, 'Oubâda Ibn as-Sâmit (qu'Allah l'agrée) rapporte que l'Envoyé de Dieu (3aleyhi salat wa salam) a dit : " Celui qui est mort dans la voie de Dieu est un martyr, à cause d'un mal de ventre est un martyr, noyé est un martyr, la femme morte en couches est une martyre ». Cheikh Ibn al-Jawei
Je suis donc la cause la mort de ma mère, je l'ai tuée. J'ai beau faire un travaille sur moi même, on a beau me dire que je n'y suis pour rien, c'est certes la volonté de Dieu mais je n'arrive pas à m'enlever cette idée de la tête et ça me torture: C'EST DE MA FAUTE.
Vous vos mères ont consacrées leurs vies à vous, moi la mienne à perdue la sienne pour moi. J'aurais préféré mourir et qu'elle continue à s'occuper de mes frères.
Mon père était effondré, ma grand mère était sous le choc de la perte de son enfant, de sa petite fille. Mon frère Adil qui a alors 15 ans ainsi que Younes pleuraient leur maman. Kamel lui ne comprenait pas ce qu'il se passait, il était encore bien trop jeune.
Le rayon de soleil attendu s'est donc transformé en orage, je suis venue au monde avec un poids que je devrais porter toute ma vie avec moi:
J'ai tué ma mère...
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Chronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El Hamdoulillah
General FictionChronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El Hamdoulillah