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Trente sixième partie (Merci Merci Miima Rabzàà ♥)


Bismi Llah Al-Rahman Al-Rahim


Je ne pouvais pas lui refuser ça, j'irais à la mosquée in cha Allah si c'est ce qu'il veut.

Je lui ai embrassé la main, puis le front, puis je lui ai fait un gros câlin et je suis rentrée rattraper mes prières, faire mes devoirs et reposer mon esprit.

Le lendemain, je me suis réveillée, j'ai fait mes ablutions, je me suis hâtée pour prier la prière du matin. Je suis aller prendre mon petit déjeuner avec moui Hafida:
- Vous n'allez pas à l'hôpital aujourd'hui ?
- Si mais après la prière à la mosquée, papa veut que j'y aille, Kamel veut venir avec moi.
Hakim qui était avec nous me dit:
- Vous venez avec moi, je vais à celle du quartier.
- Benti si tu veux aller à la mosquée saches que tu ne dois pas parler pendant que l'imam parle car son sermon vaut deux unités de prière, les deux restantes vous les prierez tous en commun in cha Allah. Tu ne dois pas mettre tes genoux contre ta poitrine quand tu es assise car cette position entraîne un état de somnolence et tu risques de perdre tes ablutions, tu dois rester concentrée et arriver avant la fin du sermon pour que les deux anges qui sont à l'entrée de la mosquée t'écrivent sur le registre des présents. En rentrant dans la mosquée prie deux unités de prière in cha Allah.

Je l'écoutais attentivement, j'enregistrais ce qu'elle disait, toutes ses recommandations. C'était la première fois que j'allais aller à la mosquée, je voulais être présentable.
Je me suis dirigée vers la salle de bain pour faire mes ablutions. Je me suis lavée les mains afin de les laver des péchés qu'elles ont put commettre volontairement ou non, puis je me suis rincée la bouche afin de cracher tous les péchés que j'ai put commettre, puis le nez, le visage, les bras, la tête, les oreilles et enfin les pieds, ces pieds qui allaient me conduire jusqu'à cette maison de Dieu devaient être propres.
J'ai enfilé une belle jelaba avec un foulard que j'ai enroulé autour de ma tête avec soin. A la maison déjà je ne priais jamais avec un peignoir mit à l'arrache, je prenais toujours le soin d'être présentable à mon Créateur, j'avais rendez vous avec le Très Haut, je me devais de Lui faire honneur.

Je me suis regardée dans le miroir et j'ai vu ce que je voulais devenir un jour: une femme voilée in cha Allah. J'aimais me regarder avec le voile parce que j'avais l'impression de ressembler encore plus à ma mère car sur la plupart des photos elle portait le voile. Et je me sentais bien quand je l'avais, il m'arrivait de rester pendant des heures chez moi après avoir prié, comme si il faisait parti de moi.
Cette fois j'allais sortir avec pour la première fois de ma vie, j'avais hâte de savoir qu'elle effet ça allait me faire.
Kamel fit lui aussi ses ablutions, enfila un beau kamis et Hakim fit de même. Il était tellement beau, je voulais les embrasser tellement je les trouvais splendides.
Ils descendirent un peu avant moi, je les suivis et j'entendis du bruit. Hakim et Kamel s'étaient arrêtés dans le hall pour saluer un garçon que je n'avais pas regardé, j'avais gardé le regard fixé sur le sol.
- Et tu dis pas salam toi ?

J'ai levé les yeux vers lui, je ne m'attendais pas à ce qu'il m'interpelle. C'était le garçon de la piscine et du mariage à Younes. Il me fit un sourire et me tendit la main. Il avait une fossette, des yeux presque aussi noirs que les miens, ses dents étaient parfaitement alignés, il était mâte de peau et je n'arrivais toujours pas à savoir à qui il me faisait penser. Je tendis la main à mon tour:
- Asalamou aleikum
- Wa aleikum salam, Naïma c'est ça ?

Je l'ai regardé avec des gros yeux l'air de dire << COMMENT TU SAIS ?? >> puis j'ai regardé Hakim et Kamel pour qu'ils comprennent << Aidez moi >>.

Kamel - Elle est insociable, tu la mets mal à l'aise.
- C'est pas mon but, je met pas la soeur à mon pote mal à l'aise moi.
- Ouè bah arrêtes de parler à ma soeur (en riant)

Après la salutation finale, l'imam fit des invocations en récitant de magnifiques dohaa, il avait une voix ma cha Allah tout simplement magnifique qui me faisait frissonner. Arrive le moment où il demande à Dieu de guérir les malades, je me suis effondrée en larmes, mes mains jusqu'alors dirigées vers le ciel accueillir mon visage pour tenter de cacher ma tristesse. Et il passa aux morts, ce qui aggrava mon cas, ces invocations me touchaient au plus profond de moi. A la fin, la femme noire me prit dans ses bras et me dit :

L'Envoyé de Dieu a dit:
" Tu vois les croyants, dans les liens d'amour et de miséricorde qui les unissent les uns aux autres, comme l'image du corps: dès que l'un de ses membres se plaint de quelque mal, tout le reste du corps accourt à son secours par la veille et la fièvre"
(Boukhari et Muslim)

Je suis sortie une fois calmée, Hakim, Kamel et son ami m'attendaient à la sortie:
Hakim - T'as été longue qu'est ce que tu faisais.
- Rien.
Kamel - T'as pleuré ? Regardes moi.

J'ai continué à regardé le sol tout en avançant, Kamel me prit par le bras, releva mon visage et a pu voir que mes yeux étaient rouges et gonflés.
- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Une femme t'as mal parlé ?
- Non c'est juste les dohaa de l'imam à la fin qui m'ont fait pleuré
Le garçon - C'est normal, c'est par rapport à ton père ?
Kamel - Oui je crois, elle est encore petite, regardes, c'est un bébé, c'est normal qu'elle pleure.

Mes frères me voient encore au jour d'aujourd'hui comme un bébé mais à l'époque c'était encore plus poussé. Le garçon me dit :
- In cha Allah i koune lkheir (il y aura du bien)

J'ai croisé son regard, il souriait, ce visage m'était familier mais je ne le connais pas. Il ressemble à qui ??
Hakim me prit la main et me dit :
- Écoutes Naïma, tu vas devoir être forte, comme ça même si ton père meurt il part en paix, pour que la dernière image qu'il est de toi c'est toi souriante, pas toi en pleurs ok ?

Il n'avait pas tord, je me devais d'être forte pour lui, pour qu'il parte en paix, reposé. J'ai sourit à mon frère et on ne m'a plus entendu jusqu'au quartier:
- A la prochaine Naï-Naï in cha Allah et sois forte, salam
Il m'a sourit, cette fois je lui ai rendu son sourire, et son salam:
- Oui merci, aleikum salam.

Je suis rentrée, je me suis habillée et suis sortie immédiatement pour aller à l'hôpital avec Kamel.

Chronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El HamdoulillahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant