Vingt troisième partie (Merci Farah Aissaoui <3 )
Bismi Llah Al-Rahman Al-Rahim
Cette année là comme je l'ai déjà dit nous n'allions pas au Maroc parce que mon père m'a dit qu'il y avait beaucoup de travail. Alors je restais là, dans ce quartier où je n'avais d'affinité avec personne, dans cet appartement où je regardais les filles de mon âge assises ensemble dehors sans pour autant vouloir les rejoindre.J'habitais dans un quartier, une espèce de mini cité. Comme dans tous les quartiers, les filles étaient dans leurs coins jusqu'à ce que leurs crient leurs noms par la fenêtre pour les sommer de rentrer et les garçons tenaient les murs de peur de ne voir leurs quartier si cher à leurs yeux s'effondrer et se serraient les coudes pour ce qui est du business.
Enfin, c'est ce qu'ils disent, personne n'est tombé avec Hakim, personne ne l'a suivi, personne ne pleurait comme moui Hafida pour lui en pensant à son avenir qu'il venait de gâcher.Je passais mes vacances entre chez moi, chez moui Hafida et chez Adil à jouer avec mon neveu qui marchait déjà ma cha Allah. C'était plus un petit frère pour moi, le petit frère que je n'ai jamais eut. Je le voyais grandir sans me rendre compte qu'il grandissait, hier encore il était dans son lit à la maternité, aujourd'hui voilà qu'il court dans cette grande maison.
Mon frère avait fait l'acquisition d'une belle maison et avait pleins de projets d'améliorations comme faire creuser une piscine... mais pour cela il fallait attendre encore.
Alors souvent j'allais avec Kamel, Walid et Nacer à la piscine pour passer le temps, je jouais dans l'eau avec tous mes frères. Une fois Younes m'y a emmenée pour me faire plaisir mais je crois surtout qu'il voulait que je me fasse une copine. Alors il m'a demandé d'aller jouer avec la petite soeur de son copain qui m'avait très vite donnée envie de fuir:- Oh le gars là bas il est pas trop beau ?
- Je sais pas.
- T'as un copain ?
- Non.
- Moi je sors avec un gars il est trop beau !Franchement la conversation ne volait pas très haut, à l'entendre, tout le monde était "trop beau", on ne devait pas voir la même chose.
Pendant cet été j'ai été attirée pour la première fois de ma vie par un garçon, je l'avais déjà vu au quartier posé en bas avec ses amis et il était dans mon collège. Jusqu'à présent je ne lui prêtais pas attention mais cet été là je me surprenais moi même à le regarder avec admiration. Nacer l'a remarqué:
- Tu regardes quoi ?
- Rien, viens on va se baigner.
- Je t'ai vu tu le regardes lui. Tu le connais ?
- Il est du quartier, je le regarde comme ça arrêtes allé viens !En constatant que la conversation m'agaçait il a fit comme si de rien était et il me suivi dans le bassin. Moi même je ne voulais pas croire que je pouvais être attirée par le sexe opposé car il me dégoûtait, je le méprisais, je n'en voulais pas dans ma vie. A l'âge où les filles arrivent au collège et commencent à tomber "amoureuses" des garçons moi je les évitais au maximum, je n'avais jamais eut d'amoureux à part en maternelle, j'étais amoureuse de Bastien et on jouait au papa et à la maman mais sinon rien de plus.
J'allais passer en 5ème à la rentrée, l'école commençait à me manquer, je trouvais les vacances longues, la piscine c'était bien un peu, mais à trop grosses doses c'était vite lassant, alors mes sorties à la fin des vacances ne se limitaient plus qu'à faire les courses avec ma mouima ou mon père.
Fin des vacances
Je suis seule avec mon père, je le regarde, il est maigre, ces derniers temps il passe beaucoup de temps allongé, il a l'air fatigué et puis il doit être malade le pauvre, je les vois tous ces médicaments qu'il prend.
Le cancer ? J'en ai déjà entendu parler de ça ! C'est une maladie qui tue ! Nan ya Rabbi, pas mon père ya Rabbi, prends tout ce que tu veux, toute ma famille même mais laisses moi mon père s'il te plaît !
Je me suis mise à pleurer toute les larmes de mon corps comme si on m'avait déjà enlevé mon père.(Désolée je m'arrête ici je ne peux pas continuer c'est dur, laissez moi le temps)
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Chronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El Hamdoulillah
General FictionChronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El Hamdoulillah