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Quarante septième partie (Merci Marie <3 <3 <3 )


Bismi Llah Al-Rahman Al-Rahim

Nous n'étions pas restés longtemps au Maroc cette année là puisque Adil n'avait pas beaucoup de vacances alors je retournais à ma routine chez moui Hafida. J'étais triste qu'elles se finissent car je n'allais plus voir Amine que très rarement car il allait partir pour ses études.
Lui avait eut son bac ES cette même année, il se lançait dans un BTS professions immobilières et moi je rentrais à peine en 3ème. Un fossé nous séparait, il allait faire des études supérieures dans la grande ville avoisinante, à une heure et demi de route de chez nous et ça me déchirait le cœur de savoir qu'il allait être éloigné de moi.

Il ne restait plus que quelques jours avant la rentrée et j'allais donc acheter mes fournitures scolaires avec Kamel qui ne pouvait pas faire un pas sans son acolyte : Amine.
Je flânais dans les rayons recherchant le stylo plume à la pointe idéale, l'agenda qui me donnera un peu de style, la règle qui tiendrait dans ma trousse... quand Amine me sortit de ma profonde concentration :
- Prends des feuilles, un stylo 4 couleurs, un blanc et c'est bon nan ?
- Je suis au collège, on doit avoir des fournitures précises.
- Ah oui c'est vrai t'es encore chez les petits !
- Ha... ha... ha...
- Ca va je rigole ! T'es trop susceptible faudra changer ça !
- Je suis pas susceptible.
- Si
- Non !
- Si.
- Et après tu oses dire que c'est moi qui suis chez les petits ?
- Toi t'es une femme je te le dis, j'ai goûté ton tagine de tomate et kefta c'était une tuerie, t'apprendras à ma femme à en faire.
- Tu me l'enverras.
- Oh ça c'est sûr ma grande !

Nous échangeâmes nos sourires jusqu'à ce que Kamel arrive et nous fasse bouger rapidement vers la caisse. J'avais le cœur qui battait, et je n'arrêtais pas de réfléchir :
<< Si il veut pas que tu l'oublies c'est pas pour rien. Mais en même temps c'est parce qu'il te considère comme sa sœur... Oui mais bon je suis pas sa sœur, il le sait et puis je crois qu'il m'aime. Mais je crois que je rêve >>
Enfin bref, j'étais entrain de faire un monologue à l'intérieur de ma tête.

Je sentais mes oreilles devenir toutes chaudes, j'étais extrêmement gênée mais aussi flattée par ce qu'il venait de me dire, j'ai alors baissé la tête. Je n'avais qu'une envie c'était de le serrer fort contre moi mais je me contentais d'esquiver son regard pour ne pas succomber aux tentations du sheitane.

- Sur ce Naï-Naï, votre altesse royale (en me faisant une révérence), je me retire, et oublies pas...
Il me montra une fois de plus son cœur, me tendit la main pour me saluer et s'en alla avec Kamel. J'avais un réel pincement au cœur, j'avais mal de le laisser partir, je rejoins moui Hafida pour finir ce que j'avais commencé, elle avait remarqué que mon humeur avait changé, que le cœur n'y était plus.

- Qu'est ce qu'il y a benti (ma fille)
- Rien.
- Tu ne vas pas te jouer de moi, je te connais comme ma poche, n'oublies pas que c'est de ce sein que tu as tété.
- Non mais j'ai rien c'est vrai.
- Tu es triste, c'est hedek (l'autre) Amine ?
- Non.
- Je sais que tu l'aimes bien !

Je l'ai regardé avec surprise, comment savait-elle ? Je n'ai rien laissé paraître et c'est bien la première fois qu'elle me voit en sa présence.

- Pourquoi tu es surprise ? Tu es ma fille, je te connais par cœur et j'ai vu comme tu l'as regardé quand il est rentré.

Je ne savais pas quoi répondre, j'avais honte qu'elle sache que j'éprouvais quelque chose pour cet homme et je ne voulais pas lui mentir. Je me suis donc contentée de rester silencieuse.

Ibn 'Abbas (que Allah lui accorde Sa satisfaction) a dit : « J'étais une fois assis en croupe sur la monture du Prophète quand il me dit : " Jeune homme ! Je vais t'enseigner ces quelques paroles : Observe les commandements de Dieu et Dieu te préservera. Observe les commandements de Dieu et tu trouveras Dieu à tes côtés. Quand tu demandes quelque chose, demande-la à Dieu. Quand tu as besoin d'aide demande-la à Dieu. Sache que si tout le monde s'associait pour te faire du bien, ils ne pourront te faire que le bien que Dieu a déjà écrit pour toi. Que s'ils se coalisaient tous pour te faire du mal, ils ne pourraient te faire que le mal que Dieu a déjà écrit pour toi. Les calames (du destin) se sont depuis longtemps arrêtés d'écrire et l'encre des pages (du destin) est désormais bien sèche " ».

Chronique d'une vie cramée, mais malgré tout, El HamdoulillahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant