Le fardeau_ Améthys II (TERMINE)

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Je commence à sentir la fatigue, mes yeux ont du mal à rester ouverts et j'ai les larmes aux yeux. Combien de temps suis-je resté assis sur le dos de cette araignée ? Aucune idée, mais je ne ressens plus le mal-être de la descente, j'ai juste l'impression d'être sur une route droite qui continue à l'infinie. L'araignée commence à ralentir.

― Flame ! Pan ? crie Améthys.

J'écarquille les yeux.

― Je suis là, répond Pan, je ne sais pas où vous êtes !

― Nous sommes arrivés, annonce-t-elle.

― Flame ? T'es là ? Tu peux allumer du feu.

J'allume une flamme juste devant mon nez. Puis sur les côtés. Pan est sur ma gauche. Je vois ensuite Améthys et Alaska assissent sur l'araignée qui a fini sa course. Les nôtres la rejoignent et s'arrêtent. Nous descendons de nos montures. Pan allume sa montre.

― 3 heures 34 minutes du matin, dit-il. J'ai cru que ça n'allait plus s'arrêter.

― C'est parce que nous sommes épuisés, dis-je en allumant mes flammes.

Nous sommes devant une forêt d'arbres qui sont toujours nus. L'endroit me rappelle vachement le niveau un de la serre de combat. Il y a un vent glacial.

― Que faisons-nous ? interroge Alaska.

― Il nous faut du repos, dis-je. J'étais sur le point de m'assoupir.

― Les araignées, nous devrions les garder pour nous surveiller, non ? propose Améthys.

― Oui, répondis-je.

― Tu crois qu'on reverra Wolf ? demande Pan. Il me manque déjà.

― Je lui ai montré le chemin à suivre, répond Améthys. Si nous nous reposons, il y a de fortes chances qu'il soit là demain matin.

― Je vais faire une cabane, dit Pan.

Aussitôt, il s'affaire. Les araignées tissent leurs toiles sur des arbres derrière nous et vont s'y reposer. Nous entrons alors dans la cabane. Alaska se jette à terre et se met à ronfler.

― L'idiote ! dit Pan, elle va avoir froid. Il prend son duvet et la recouvre.

Je m'allonge ainsi aux côtés d'Améthys et je m'endors.

Je me réveille. Il y a des lumières jaune rouge qui filtrent les branches. J'ai chaud, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose d'hostile. J'allume ma montre. Il est 5 heures 45. Je me lève et je sens les branches vibrer avec la force du vent. Je sors de la cabane. J'allume mes flammes. Les araignées ne sont plus sur leur toile. Je les vois s'enfuir au loin, remonter la colline. Mais un loup est là, il grogne, tourné vers la forêt.

― Eh ! Qu'est ce qui se passe ?

Je regarde devant moi. Il y a une énorme vague de feu qui est en train de tout ravager sur son passage.

― Eh ! Wolf 2 ! Dédouble-toi, jusqu'à quatre ! lui ordonné-je avant d'aller à la cabane et de les réveiller. Levez-vous ! crié-je !

Alaska grogne.

― Il y a un raz-de-marée de feu !

Je lance des flammes au dessus du nez de Pan.

― Wooh ! Qu'est-ce qui t'arrive Flame ?

Améthys se lève brusquement. Ses yeux sont violets. Elle sort de la cabane et va voir le spectacle.

― Je n'ai jamais vu ça ! s'écrie-t-elle. Nous ne pouvons pas rebrousser chemin, faut que nous traversions cette forêt !