Le fardeau_ Améthys II (TERMINE)

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― Faddey, et les autres, dit Emeraude, allez tout de suite à la Science Building et attendez nous !

Gleb s'approche de moi.

― Tu sais fuser ?

Je fronce les yeux, je ne sais pas ce que ça veut dire. Je remue la tête.

― Alors, donne-nous ta main ! Et laisse-toi faire.

Faddey s'approche et se met à ma gauche, Gleb à ma droite. Ils me tendent leur main. Je leur donne chacun une main.

― Bon, je pars toujours, dit Kaeden en se lançant dans les airs.

― Attention, ne nous lâche pas ! s'écrie Faddey. Et regarde toujours devant toi !

Devant moi, le vent se met à souffler de plus en plus fort, ou plutôt, je me déplace de plus en plus vite. Et bientôt, le vent souffle dans mes oreilles, je n'entends plus aucun son, je ne vois plus ce qu'il y a devant moi, mes yeux sont remplis de larmes tellement la vitesse à laquelle nous nous déplaçons prend de l'ampleur. Nous fendons dans les airs comme une fusée.

Quelques instants plus tard, je sens une force me tirer les mains, mon corps s'arrête brusquement et se redresse, mais les garçons me lâchent. À cause de la vitesse, je m'enroule dans les airs comme une torpille, je n'arrive pas à me redresser pour reprendre le contrôle du vol. Je vois les vitres des immeubles qui défilent, dans tous les sens, autour de moi. Je commence à angoisser, si jamais je m'écrase contre un immeuble, je vais nous faire repérer ! Oh ! Ces crétins ! Je ne devrais plus leur faire confiance !

Mon corps s'arrête de tourner, mais le temps de reprendre mon contrôle... trop tard ! À quelques centimètres de moi, se trouve le mur d'un gratte-ciel. Je me mords les lèvres, malheur ! Je vais m'écraser !

Je ferme les yeux, mais aucun choc. J'ouvre alors un œil, mon nez est juste collé contre la vitre, j'ai des sueurs froides. Du coin de l'œil, je regarde ce qu'il y a en bas. Je dois être à quatre ou cinq mètres de la rue. Mon corps s'écarte de la vitre et se redresse.

― Wuhu, on a eu chaud !

Je me retourne vers les trois garçons, à côté d'eux, un homme portant une longue cape noire tend sa main vers moi pour me maintenir en l'air, il a les cheveux blonds acajous, il doit avoir une cinquantaine d'année. Je ne me souviens pas l'avoir vu entrer dans le Skypiercer.

― Les garçons, dit-il, toujours aussi imprudent !

― Désolé, oncle Luen, on a juste... un peu fusé plus vite que la moyenne, répond Gleb.

― Remontons. Tu en es capable, fillette ?

― Oui, répondis-je.

Nous remontons le gratte-ciel et atterrissons sur sa terrasse. Nous sommes en face du Science Building, trois autres rebelles sont là : une femme magnifiquement voluptueuse aux cheveux en vagues noires bleutées, un homme très grand, les cheveux châtains et, un autre un peu plus jeune portant des lunettes solaires noire. Ils sont armés de pistolets lasers et celui à lunette porte un énorme sac sur son dos.

― Je suis Lalwendë, dit la femme, lui c'est Lev, en me montrant l'homme aux cheveux châtains, et Naum. Nous sommes de la cité d'Undfallpolis.

Je savais qu'il y avait des rebelles par ici, mais je ne pensais pas qu'ils se trouvaient dans la ville.

― Pas exactement dans la ville, me dit Lalwendë, c'est quelque part perdu derrière les montagnes, mais nous sommes souvent ici, pour surveiller ce qu'ils font. Les prototypes sont chacun aux extrémités de la ville, Emeraude et les autres sont en train de leur donner l'illusion que la barrière magnétique s'ouvre en bas dans la rue. Ils ne vont pas tarder.