Le fardeau_ Améthys II (TERMINE)

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Je reprends mon souffle.

Assommé par une masse de neige sur la tête je me transforme en flamme pour faire fondre cette neige qui me recouvre le corps. Je me redresse ensuite une fois qu'elle s'est transformée en fine goutte d'eau.

Je suis en bas de la colline et l'air est plus doux. A quelques mètres de moi, il y a de la verdure. Améthys n'est pas à mes côtés, j'ai dû la perdre. J'hume son odeur pour la retrouver. Elle se trouve à deux mètres de moi ensevelie sous la neige. Je me dirige vers elle et je creuse dans la glace en enflammant mes mains. Mes doigts touchent alors ses cheveux. Je continue de fouiller jusqu'à trouver son visage. Elle est blanche et semble sans vie. Je la retire du trou et l'amène vite vers la plaine verdoyante. Je la serre toute contre moi et je fais des flammes pour la réchauffer et faire fondre les molécules de neiges collées sur son visage.

Une vingtaine de minutes plus tard, elle se réveille le souffle saccadé et frissonnante.

― Ça va, murmuré-je, je suis là, t'es en sécurité.

Elle reprend son souffle et regarde autour d'elle perdue. Le paysage a changé et le climat est plus tempéré.

― Tu peux te relever ? Allons chercher Pan et Alaska.

Je l'aide à se relever, elle serre la fourrure tout contre elle pour se réchauffer et regarde autour d'elle avec ses yeux violets.

Je regarde ma montre et cherche dans toute la zone pour les localiser mais, aucun signe d'eux autour de nous. Je fronce les yeux en voyant qu'il est 9 heures 12 minutes...

― Tu... les as... trouvés ? interroge Améthys avec une voix presque rouillée.

― Non mais... il est 9 heures du matin et il nous reste 87 jours, ce qui signifie que nous sommes restés une journée entière ensevelis dans la neige. Connaissant Pan, il a dû se protéger avec ses arbres, ce qui était bien plus efficace que mon bouclier de feu. Ils ont dû descendre.

Elle acquiesce.

― On ferait mieux de descendre nous aussi. J'ai vu qu'il y a avait une petite rivière en bas. On y fera une pause. Tu as besoin de manger quelque chose pour récupérer de l'énergie.

Nous traversons une plaine, les arbres sont des conifères où se trouvent des baies. Nous en cueillons pour en manger et ramassons quelques-unes pour la suite de notre voyage. Arrivés à la rivière, nous faisons une pause. Je taille une grosse branche que j'ai ramassée, en harpon, et je capture des poissons pour les manger. Une fois rassasiés, nous prenons la direction de la Jungle Bee.

Nous ne faisons que descendre une plaine de conifères au début, puis tout doucement, des lianes sauvages, des arbres tropicaux prennent place. L'air frais a disparu et laisse place à une chaleur intense.

Il est 17 heures lorsque je regarde ma montre qui indique que nous sommes à Jungle Bee, mais aucun signe de Pan ou d'Alaska.

― Toujours pas de signal ? interroge Améthys.

Je hoche la tête.

― Cherchons un abri pour la nuit. Tu ne sais pas où il faut se rendre ensuite n'est-ce pas ?

― Mes visions s'arrêtent ici. Mais même si j'en ai dans la nuit, nous devons retrouver Alaska et Pan avant.

J'approuve et je cherche sur ma montre une grotte ou une caverne, mais on dirait qu'il n'y a que des arbres par ici. Aucune chance d'en trouver. Je fronce les yeux. Dormir dehors dans une jungle inconnue ne m'amuse guère.

― Il faut... faire un abri s'il n'y en a pas, me dit-elle.

Nous ramassons de grandes branches et arrachons des lianes. Contre un arbre, nous amarrons une perche tenue par deux autres branches à ses extrémités. Nous mettons les autres branches vers le haut pour former une hutte et recouvrons des branches de fougères.