Le fardeau_ Améthys II (TERMINE)

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x Flame x 

J'atterris sur mes pieds à quelques mètres du bassin. Je ne sais pas si je vais réussir, et je me sens encore accablé par la mort de Pan. Mais, non, je ne dois pas penser que je ne réussirais pas, j'ai laissé Améthys en haut et elle vient de me faire une déclaration. Je ne peux pas me permettre de m'égarer, je ne veux pas perdre une personne de plus et j'ai promis à Pan de faire rentrer Alaska. De vivre.

Je saute alors dans le bassin d'eau claire qui m'arrive aux genoux, l'eau est chaude, assez bonne pour garder le clone de ma mère à l'aise. Mais peut-être que je ne devrai pas la considérer comme un clone si je veux qu'elle arrive à déployer la mémoire de ma vrai mère. Je dois l'appeler...

― Maman... dis-je sentant mon cœur grossir. Je n'aurais jamais pensé qu'un jour je prononcerais ce mot. Longtemps j'ai cru que j'étais une abomination et que c'était à cause de mon existence que cette femme est morte. Pourtant, là elle se trouve là, devant moi.

Elle écarquille ses yeux en me voyant approcher. Ils sont bleus, maintenant je sais de qui je tiens ce regard. L'hologramme de ma mère chez moi, est tellement flou, qu'on arrive à peine à voir leur couleur.

― Maman...

Son corps s'étend, sur son siège, de peur et elle commence à se débattre. Je retire mes gants, m'accroupis à côté d'elle et lui attrape la main. Elles sont douces et chaudes, qu'on ne dirait pas qu'elle contrôle tous ces monstres.

― Non, il ne faut pas avoir peur, je m'appelle Flame... et y parait que t'es ma mère ! (Des larmes ruissellent sur mes joues.) On a été séparé y'a longtemps... Mon père... Aegnor... tu t'en souviens ?

Ses yeux s'écarquillent encore plus en entendant ce nom de famille.

― Il t'a donné aux boudjelaihs qui t'ont enfermée ici, pour que tu contrôles tous ces monstres, pour tous nous tuer. Faut que tu m'aides, faut que tu sortes de leur contrôle et que tu arrêtes tout ça ! (Je repense à Pan, mes larmes coulent de plus belle.) J'ai perdu mon meilleur ami. Je suis juste un gamin de 16 ans, je ne veux pas mourir maintenant alors que la fille que j'aime vient de me dire qu'elle était amoureuse de moi !

J'entends un vacarme, un choc contre le mur et je vois un rebelle se battre contre la fenêtre. Son corps glisse laissant une traînée de sang sur la vitre.

― S'il te plaît fais quelque chose. (Je lui presse les mains.) Même si tu ne crois pas qui je suis ! Arrête ça !

Je me mets à pleurer en cachant mon visage entre ses mains.

― Quand j'étais petit, j'avais personne... je n'avais pas d'amis, il suffisait que je touche quelqu'un et il explosait en mille feu ! Et puis, j'ai rencontré Pan, on a formé les cinq éléments, j'ai eu des amis pour la première fois même si... je ne me sentais pas à l'aise... parce que j'étais différent, je pouvais leur causer la mort... Et maintenant, il y a Améthys, il y a les sangs purs, il y a toi. Je ne suis pas nocif ! Je ne suis plus nocif ! Mais si tu continues à contrôler ces créatures, tu vas tuer mes amis et je vais me retrouver tout seul ! Je ne veux plus rester tout seul à attendre dans le noir...

Je repense à mon enfance où mon père me laissait seul dans cette grande demeure, à 18 heures pile, ma nounou quittait la maison après m'avoir mis au lit. Mais je ne dormais pas, je restais seul dans le noir.

Ma mère me fixe brusquement du regard, elle ne tremble plus. Elle n'est plus effrayée. Elle pénètre dans mon cerveau.

Je sens soudain de la chaleur dans tout mon être, j'ai l'impression d'être transporter ailleurs. Je sens mon corps rétrécir, je me retrouve seul dans l'obscurité dans ma chambre, puis j'ai l'impression d'être un bébé assis dans un parc de jeu dans le grand bureau de mon père, et je pleure. Je me retrouve ensuite dans les bras de ma mère, elle a les larmes aux yeux, elle sue, j'ai l'impression d'être tâché de sang. Mon corps est de nouveau transporter ailleurs, dans un endroit calme. Tout est paisible autour de moi, je suis dans une poche d'eau. J'entends des sons, je vois une main qui me caresse, je suis dans le ventre de ma mère. Je lui donne des coups de poings.

― Agni, ricane–t-elle, il me donne des coups !

― C'est vrai ?

Mon père passe sa main sur le ventre de ma mère, je sens de la chaleur qui provient de son corps. Il est émerveillé, je ne l'ai jamais vu aussi rayonnant, il est différent du père que je connais. Il embrasse ma mère, je sens tout l'amour qu'il lui donne, je sens toute la chaleur qu'il nous a transmis. Je suffoque et je prends conscience de la réalité. Je suis remonté dans le passé jusqu'au moment de ma création. Mon père aimait ma mère plus que tout, je l'ai ressenti, alors pourquoi il l'a tué ? Pourquoi ?

― F.... Fl... Flame...

Je regarde ma mère, elle passe sa main sur mon visage, ses larmes perlent.

― Tu... es... un beau garçon...

Mes larmes coulent et je me pose ma tête sur sa poitrine. Une explosion a alors lieu. Je me retourne, une vitre est brisée, un rebelle est éjecté et tombe par terre.

― Il faut arrêter ça s'il te plait !

Elle acquiesce et ferme les yeux. Je regarde les écrans panoramiques, les prototypes et les autres créatures s'arrêtent. Leurs yeux rouges deviennent verts au bout d'un moment.

― L'ordinateur... là-bas, dit-elle, en le pointant du doigt, entrent les données que je vais te dicter.

Je cours vers l'ordinateur ou un petit écran mobile indique code.

― Tr5552 espace Wgf Bohkb 5456rfn, dicte ma mère. Celui du milieu...

Je cours vers les autres ordinateurs et entre les données qu'elle me transmet.

― Tu peux... me débrancher maintenant... Là-bas, au fond du bassin...les fils, il faut retirer le rouge avant, ensuite le vert et puis le jaune. Ne...débranche pas... ceux qui sont sur ma tête.

Je fais ce qu'elle me dit, une fois retirée, je l'aide à se relever. Elle ne tient pas sur ses jambes, certainement parce qu'elle est toujours restée allongée.

― Conduis-moi à l'ordinateur du milieu.

Un fois à l'ordinateur, elle ouvre un programme et tapote sur le clavier.

― Il faut... arrêter les boudjelaihs, branche mes fils à cet ordinateur, je vais infiltrer leur système.