Chapitre 22 - State Of Shock

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Michael Jackson, leader des Moonwalkers

Voir Auranna dans cet état m'avait profondément marqué. Le regard qu'elle m'avait fait pour que je la laisse sortir de la pièce m'avait anéanti. Et ce que disait Rebecca me dégoûtait. J'avais eu du mal à rester serein quand elle disait que, même malgré son admirable parcours, Auranna n'était rien. Qu'Auranna n'était rien de mieux que rien, que du vide. Je dois l'avouer, ça m'avait profondément touché. Je ne pensais pas du tout que cela se passerait ainsi.

    _Michael, laisse-moi sortir, s'il-te-plaît. Sanglotait-elle presque en m'agrippant la chemise. Il faut que je sorte, je ne peux pas, j'ai besoin d'air, je ...

    _Pas tant que tu n'auras pas vider ton sac sur elle. Expliquais-je doucement en la regardant dans les yeux. Crois-moi, c'est maintenant ou jamais.

Des larmes coulaient sur ses joues rondes. Cette image m'avait bouleversé, elle avait transpercé ma poitrine et compressé le cœur. Je ne voulais pas la voir comme ça, ce n'était pas ce que j'espérais. Je pensais bien faire, je pensais qu'elle pouvait enfin reprendre sa revanche sur elle, je ... Je ne voulais la briser encore plus, je ... Je pensais que ça lui ferai du bien ... Mais j'avais faux. Je posais mes mains sur ses joues et j'enlevais quelques larmes qui y perlaient. Je ne peux pas le nier, j'aimais ce contact. Je culpabilisais d'aimer toucher ses joues dans cette situation. Ses yeux étaient rouges à force des pleurs, je la regardais dans les yeux puis je nous faisais prendre des grandes inspirations. Elle se calmait, prenait une dernière grande inspiration avant de revenir devant Rebecca.

    _Rebecca, pourquoi est-ce que tu es si méchante avec moi ? Demandait Auranna en serrant les poings. Qu'est-ce que j'aif ait pour mériter ta colère ? Hurlait-elle de toutes mes forces en laissant les larmes qui dégoulinaient le long de ses joues. Je voulais seulement une vie normale, je voulais des amies ! Tu as gâché ma vie ! Toi et William !

    _Je t'interdis de parler de mon frère ! Criait l'otage à son tour. Je te l'interdit !

    En moins de quelques secondes, les poings d'Auranna s'étaient abattus sur le visage de Rebecca qui, à cause de l'impact, s'était cogné la tête contre le mur. Son corps entier tremblaient, elle se lâchait, elle se libérait, elle laissait enfin la colère sortir,cette rage qu'elle avait contenu toute sa vie. Le visage de Rebecca était en sang et malgré sa force de mouche, Auranna l'avait mis quasiment inconsciente.

    _C'est à cause de toi si j'ai passé mon adolescence à me cacher ! C'est à cause de ton frère que j'ai failli me faire violer! Et c'est à cause de vous deux que j'ai failli me suicider ! Pleurait-elle en cessant ses coups pour cacher son visage. De vous deux ... Vous deux ...


    Ces paroles m'avaient abattus. Je n'avais jamais été au courant d'un viol, et encore moins de sa tentative de suicide. Mon cœur s'était de nouveau serré. Merde. Elle s'effondrait à côté du corps inerte de la journaliste entravée. La pièce était d'un silence mortel, Auranna laissait ses larmes coulés. Sa tristesse me fendait le cœur en deux. Cette scène m'était devenu insupportable et, ne sachant que faire, je m'approchais d'elle avant de m'asseoir derrière. Je calais la jeune avocate contre mon torse et aux contacts respectifs de nos mains, j'eus comme un très léger frisson. Je prenais l'exemple de mes frères qui disaient que, quand une fille était au plus mal, il ne fallait rien dire et la laisser pleurer en étant doux avec elle. Je ne connais pas tellement la douceur alors ma première idée avait été de lui caresser doucement les cheveux, comme si c'était un réflexe de le faire. Auranna était à bout de force, à bout de souffle, à bout de nerf, au bout de sa vie.

    _Le chaos qu'il y avait dans ton cœur était rempli d'espoir qui devenue une renaissance. La tienne. C'est ça, mon cadeau. Disais-je en la serrant contre moi, ma main toujours dans ses cheveux.

    Je ne sais bien combien de temps nous étions restés dans cette position mais ça semblait lui faire du bien. Je ne pensais pas du tout que ça allait finir comme ça. Je continuais à lui caresser les cheveux et elle se blottissait contre moi en agrippant un peu ma chemise. Ses pleurs n'avaient pas cessé ...

    _Pourquoi, Michael ? Pourquoi m'as-tu fais subir ça ? Demandait-elle en ne bougeant plus. Je ... Je m'étais efforcée d'oublier cette période de ma vie ...

    _Je savais qu'elle avait pourri ta vie et maintenant, après ce que je m'apprête à faire, c'était ta dernière occasion que tu avais pour lâcher ce que tu avais dans ton cœur. Lui expliquais-je en me décalant légèrement pour apercevoir son visage.

Auranna fronçait les sourcils, elle ne comprenait ce que je voulais dire. Tout à coup, quelques-uns de mes hommes venaient d'entrée dans la pièce et commençaient à détacher Rebecca. Je m'étais relevé avec Auranna mais, exténuée par toutes ses émotions, elle restait accroché à moi. L'adrénaline n'était pas vraiment son point fort. Pour la soutenir, j'en profitais pour passer mon bras autour de sa taille. Je regardais ma montre, il était presque minuit. C'était l'heure de mon cadeau aux autres membres de la bande. J'ordonnais à la bande de transporter Rebecca jusqu'au réfectoire et nous les suivions juste derrière. Les jambes de Rebecca étaient traînées et elle poussait des petites plaintes très brèves coupées par la douleur. Avant de faire mon « entrée en scène », je me dirigeais vers les cuisines où Janet et Mary se trouvaient, ce qui étaient les premières loges quand même pour ce genre de « show ». C'était Janet qui nous avait vu la première et qui s'était dirigée en courant vers nous. J'avais laissé Auranna entre ses bons soins et je chuchotais à ma petite sœur que j'expliquerai la situation plus tard. Elle acquiesçait d'un hochement de tête et elle amenait Auranna près de Mary. Ma petite protégée semblait presque en état de choc, ça m'inquiétait beaucoup mais je laissais mes inquiétudes dans un coin de ma tête pour me préparer. Je descendais au centre du réfectoire, tous le monde étaient là. C'était un moment parfait pour une exécution spectaculaire.

Law - [ Michael Jackson ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant