Chapitre 34 - He hate himself

309 24 66
                                    




Michael Jackson, leader des Moonwalkers


Un mouchoir contre le nez, je courais entre les particules de fumée. Mais merde, où était-elle passé ? Je savais qu'on aurai pas dû rentrer à l'intérieur. Qu'est-ce qui m'a pris de ne pas vouloir suivre mon instinct comme à mon habitude ? Hein ? Je vais vous le dire, Auranna m'a ensorcelé maintenant, me voilà à zigzaguer entre les flammes pour la retrouver. Je détestais les foules en délire, c'est à cause de ça qu'elle avait lâché ma main et je n'avais pas su la rattraper à temps. Je m'en voulais intérieurement. J'avais dit que rien ne pouvait nous arriver dans ce foutu marché ! Et bien, devinez qui s'est mis le doigt dans l'œil ? C'est bibi, évidemment ! En plus de me maudire intérieurement, je tournais en rond ! J'étais passé au moins trois fois dans l'allée au stand de nourriture, deux fois devant les trucs gothiques et maintenant, c'était la cinquième fois que je passais devant les fumettes. Tout à coup, j'entendais hurler mais je n'eus pas le temps de reconnaître la voix qu'elle s'était arrêter nette. Et si c'était Auranna ? Ou même une autre personne prisonnière des flammes ? Des ombres se dessinaient dans les flammes et ma vue commençait à se brouiller. Merde, je devais faire vite. Très vite.

_Auranna ! Hurlais-je en évitant une flamme près de mon bras.

Aucune réponse, évidemment, c'était trop beau pour être vrai, hein ? C'est pas le moment de faire du sarcasme, Mike ! Je prenais un chemin au-hasard. Les crépitements, les braises qui saupoudraient l'air avec un soupçon de silence. Un silence mortel qui me grignotait à petit feu. Est-ce que le tireur était toujours dans Camden Market ? Et merde, et si le tueur avait réussi à attraper Auranna ? J'ose imaginer le pire. Je redoublais d'effort dans ma course et, par la grâce de Dieu, j'étais sur le bon chemin. Je vis une silhouette noire qui s'éloignait rapidement. C'était lui, j'en étais sûr et certain. À seulement quelques mètre de lui, il y avait Auranna qui jonchait sur le sol, toussant à cause de la fumée. Sans perdre une seconde, j'accourais vers elle. Elle semblait sonnée, l'avait-il frappé ? Avait-il osé la toucher ? Il y avait un peu de sang sur sa tempe. Merde.

_Auranna, il faut que tu lèves, il faut bouger ! Disais-je en mettant son bras autour de mon épaule. Il peut revenir à n'importe quel moment.

Difficilement, elle se relevait et elle s'appuyait sur moi, en mettant sa main devant sa bouche pour ne pas respirer la fumée. Nous avancions aussi rapidement que possible, presque touchés par certaines flammes mais en moins de quelques minutes, nous étions dehors avec les autres « rescapés ». Nous reculions en arrière, observant l'ampleur des dégâts. Est-ce que le tueur était toujours à l'intérieur ? J'espérais intérieurement qu'il brûle lentement. Je tournais la tête vers la route et je vis une grande voiture noire dont la vitre du conducteur était baissé. Un homme, avec un chapeau gris sur la tête et une paire de lunette de soleil nous regardait. Je l'avais déjà vu quelque part mais où ? Il remontait sa vitre avant de partir en trombe dans la circulation londonienne. Ce n'était pas le tueur. Peut-être son acolyte ?

Auranna se blottissait contre mon torse, tremblante, en regardant Camden Market partir en fumée. Je refermais mes bras sur elle et je posais mon menton sur sa tête. Putain, c'était pas passer loin. Elle ne disait rien, elle ne bougeait pas d'un centimètre. Avait-elle vu quelque chose à l'intérieur du marché ? L'homme à la capuche lui avait-il dit quelque chose ou même fait quelque chose ?

_Je crois qu'on va écourter notre petite sortie. Lui avais-je dit à l'oreille en caressant ses cheveux. On va rentrer, d'accord ?

Elle hochait timidement la tête. Devenue muette comme une carpe. Jusqu'à l'appartement, Auranna ne m'avait pas lâcher une seule seconde, elle serrait très fort mon bras et elle regardait partout autour d'elle. Elle semblait si effrayée, si apeurée, si ... vulnérable au monde qui l'entoure. Je culpabilisais. Je n'étais pas capable de savoir pourquoi elle avait peur et je n'étais pas capable de la protégée contre ça.

Arriver à l'appartement, elle était partie se réfugier dans un petit coin et de mon côté, j'étais allé das ma chambre pour accéder à la salle de bain. J'avais fermé la porte à clé afin de ne pas être déranger. Face à un miroir, je croisais mon reflet. Je me dégoûtais. Je me détestais. Je me haïssais jusqu'à en vomir. Je ne pouvais jamais rester un long moment devant un miroir, je m'y revoyais adolescent et Dieu sait que j'avais détesté cette période de ma vie. On se demande vraiment pourquoi. Je plongeais la pièce dans la pénombre en baissant légèrement les stores puis je me laissais glissé contre la porte dans le coin, entre celle-ci et le mur. Je repliais mes genoux contre ma poitrine et je me maudissais.

_Aucun danger, mon cul ! Avais-je dit en me tapant le côté de la tête contre la porte. Regarde ce que ça rapporte de faire plaisir quand on est dans ce monde. Tu devrais le savoir Michael, merde !

Je ne cessais de donner des petits coups de tête dans la porte. J'en laissais même quelques larmes coulés. Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi, hein? Étais-je condamné à être suivi par le malheur et le chaos ? Qu'ai-je fait pour mériter un tel châtiment ? Je n'étais même pas capable de tenir la main d'Auranna dans une course-poursuite. Je m'en griffais la peau, je me sentais coupable et surtout, je me sentais faible, nul et bon à rien. Mon père avait raison, ma naissance était une erreur et je ne pouvais pas la fuir, elle me collait à la peau.

Tout à coup, je sentais mon téléphone qui vibrait dans ma poche. Un appel de Janet. Qu'est-ce qu'elle me voulait, c'était pas le moment adéquate. Je décrochais et je n'eus même pas à commencé la discussion. C'était Janet, quoi.

_Michael ! S'écriait-elle à travers le combiné. Est-ce que tu vas bien ? J'ai vu les informations à Londres, vous y étiez ? Et Auranna, comment elle va ?

_On ne peut même pas être tranquille à Londres. Avais-je simplement dit en fermant les yeux, la voix déraillé. Les ennuies nous suivent partout.

_Grand frère, tu veux en parler ? Demandait-elle doucement. Vous y étiez, n'est-ce pas ? Vous êtes blessés ?

Elle avait compris que je commençais à déraillé.

_Janet, est-ce que je peux te rappeler plus tard ? J'aimerai vraiment ... Me retrouver avec moi-même.

_Mickey, je ...

Je lui raccrochais au nez avant de me retaper doucement la tête contre la porte, le portable rangé dans la poche. Je cachais mon visage et je laissais coulé, croisant mes bras sur mes genoux. J'avais besoin de craquer. Peu importe si je me retrouvais avec une bosse sur la tête, je n'étais bon qu'à faire ça, faire du mal aux autres et à moi-même par la même occasion.

- - - - - - -

Et un chapitre de plus pour le palier des 200 votes ! ❤️😭😍
Quand j'ai écrit cette scène ... Mamamia, j'avais des pincements au cœur Mais après, Genre, c'est pire 😱

Auranna qui se rapproche très lentement de Michael ? 😏
Michael qui se sent très mal dans sa peau ? 😭

Law - [ Michael Jackson ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant