Law - [ Michael Jackson ]

Chapitre 55 - I'll miss her

Michael Jackson, amoureux d'Auranna et leader des Moonwalkers

   Putain mais quel con ! Quel con je faisais ! Je tournais en rond dans ma chambre, je m'agrippais les cheveux, mes pensées se bousculaient une à une, s'entremêlaient et se mélangeaient. Je devais vraiment me faire soigner, ces flash-backs me gâchaient vraiment la vie. Les hurlements, les cauchemars, les rires machiavéliques de la bande àRebecca qui résonnaient dans ma tête, la peur qui me grignotait de l'intérieur, une peur inconnue qui m'effrayait et que je ne pouvais pas contrôler. En réalité, je n'étais qu'un gosse effrayé par la vie depuis sa naissance. Et en plus d'avoir peur du monde qui m'entoure, je faisais peur aux gens. J'avais effrayé Auranna à mon tour, elle voulait simplement m'aider ... Simplement comprendre ... Et moi, ma seule réaction avait été de la repoussé. C'était devenu un réflexe que je devais contourner. Si je voulais aller plus loin avec Auranna, je devais surmonter ça mais j'avais besoin d'aide, j'avais besoin d'Auranna.

   Pourquoi avais-je agi ainsi ? Pourquoi l'avais-je repoussé ? Les larmes qui avaient coulés sur ses joues et son départ précipité, tout avait basculé en moins de deux secondes. Comment me rattraper ? Que je lui dise tout ? Chaque détail ? Chaque moment traumatisant qui était incrusté dans les méandres de mon cerveau et que j'essayais de dissimuler tant bien que mal ? J'aimerais le faire mais qui me dit qu'Auranna n'en profiterait pas ? Michael, tu deviens vraiment paranoïaque ...

   Je continuais mes allers-retour quand tout à coup, je sentais mon portable qui vibrait. Oh la blague ... C'était mon frère, Jackie. Cela faisait au moins cinq ans que je ne lui avais pas parlé, comme a tous mes autres frères, je pensais même qu'il avait jeté mon numéro.

   _Jackie ? Disais-je en regardant à travers ma fenêtre les arbres de la forêt.

   _Michael, est-ce que tu peux m'expliquer comment tu as pu t'attirer les foudres des Maras ? Hurlait-il à travers le combiné. Ils viennent de piller deux de nos cargaisons les plus importantes sur cinq, à quoi tu joues ?

   Les Maras avaient retrouvés mes propres frères pour me faire passer un message. Ils se rapprochaient lentement mais doucement. Les cinq logeaient à Los Angeles, j'étais à l'autre bout du pays. Il n'y avait plus d'océan qui nous séparait, plus de continent, plus de pays. Nous étions sur le même territoire et je n'allais pas tarder à me faire broyer si je ne réagissais pas et Auranna allait mourir par ma faute.

   _Michael, réponds-moi, putain ! S'écriait mon frère, à bout de patience. Qu'est-ce que tu as fais ? Et c'est qui cette nana ? Bordel Mike, à quoi tu joues ?

   _Jackie ...

   _T'as intérêt à ramener ton cul à Los Angeles avant demain soir. S'empressait-il d'ajouter en soupirant au téléphone. Joe veut te voir, okay ? Il veut te parler.

   _Le téléphone existe, il est au courant ? Ironisais-je en tapotant la fenêtre du doigt.

   _Tu sais bien qu'il préfère les face-à-face, tu connais Papa ...

   Oh oui, je le connaissais. Joe Jackson, le patriarche des affaires familiales, cet homme qui m'avait servi de père depuis que j'étais sur cette putain de planète m'avait rejeté quand j'ai voulu faire mon business de mon côté avec Antonio comme mentor. Je ne lui avais pas parlé depuis qu'il m'avait foutu dehors et tout à coup, il voulait me voir. Je sentais déjà les décisions lourdes de conséquences qui allaient me tomber dessus. Joe était un homme qui ne fallait pas faire attendre ...

   _Je pars dès ce soir, j'arriverais dans la nuit.

   Je raccrochais puis je rangeais mon portable. Je venais à peine de rentrer de Londres, je venais d'effrayé Auranna et je devais déjà repartir pour des affaires qui nous concernaient tous. Je pris une petite valise avec quelques vêtements de rechanges en envoyant un message à Karim pour qu'il me prépare la voiture. À quoi allais-je encore avoir le droit, hein ? Je voyais déjà les commentaires qui arrivaient de loin. Que Dieu me protège de ça ...

   Je n'avais pas été au réfectoire manger avec les autres, c'est à peine si j'aurai pu avaler quelque chose de toute manière, mon estomac était bien trop noué. La scène qui s'était passé entre Auranna et moi me restait en travers de la gorge. Rester sur cette prise de tête, ça allait me rester dans la tête et ça n'allait pas en sortir.

   Je déposais ma valise dans le coffre de ma voiture, j'allais rouler à nouveau vers New-York pour quitter Riverwood et rejoindre Los Angeles, laissant Auranna ici. J'enverrais un message à Janet pour qu'elle veille sur elle, puis que l'avocate n'a pas de portable. Va falloir que j'y remédie, je dois avoir un ancien portable qui traîne dans ma chambre, ça n'était pas bien compliqué. Je fermais le coffre puis à l'entrée, je voyais Auranna qui se tenait les bras, adossé à la porte. Il faisait presque nuit et le froid n'aidait à rien. Celle-ci ne portait que sa robe, son collant et ses chaussures à talons, avec ce froid, sérieusement Auranna ?

   _Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demandais-je en contournant la voiture avant de l'approcher.

   _Karim m'a dit que tu partais ... Répondait-elle en s'avançant à son tour. Je pensais au moins avoir la chance de te dire au revoir.

   Je la serrais contre moi une dernière fois, je sentais son cœur qui battait. Malgré la petite altercation que nous avions eu, Auranna allait me manquer. Beaucoup. Posant ses mains sur mes joues, elle emprisonnait mes lèvres aux siennes, Auranna allait définitivement me manquer.

   _Je suis vraiment désolé pour tout à l'heure. Murmurais-je. Je voulais pas ...

   _Non, c'est ma faute, tu n'as pas à t'excuser ... Éternuait-elle en se bouchant le nez. Ça m'apprendra à être trop curieuse.

   _La fessée que je t'ai mise t'aurait-elle remis les idées en place ? Souris-je en y repensant avant de poser mes mains en bas de son dos.

   Elle riait en posant sa tête contre mon épaule, se cachant avec ses mains presque violette. Merde, le froid. Je la lâchais à contre-cœur et je l'embrassais une dernière fois avant de la repousser vers l'entrée de la planque. Dans un rire, je lui avais dit de retourner avant qu'elle attrape un rhume - si ce n'était pas déjà le cas - et elle n'arrivait pas à me repousser avec sa force de mouche. Tout à coup, j'entendais le son de sa voix dans mon oreille, dans un léger murmure souligné d'un petit rire malicieux.

   _On remet ça quand tu veux. Me faisait-elle un clin d'œil en marchant en arrière, remontant délicatement le ourlet de sa robe.

   Elle s'éloignait en m'envoyant un baiser de loin sur ses talons noirs. Cette femme me faisait tourner la tête mais j'avais de nouveau le sourire car nous n'allions pas nous quitter dans des mauvais termes. Crois-moi, Auranna qu'à mon retour, t'en aura droit à une autre de fessée mais cette fois-ci, je passerai à l'étape supérieur.

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Et voila ! Que va-t-il se passer, chacun de leur côté ? Auranna joueuse ?