Law - [ Michael Jackson ]

Chapitre 7 - Gun and feelings

Auranna Winters, avocate pour Lewis&Co

À travers ma simple robe noire, je sentais le froid du canon me transperçait et il faisait un froid de canard, j'en avais la chair de poule. Nous marchions depuis dix bonnes minutes et mes chaussures n'étaient pas vraiment adapté pour une telle marche, surtout dans une forêt comme celle de Riverwood avec les énormes racines d'arbres qui sortaient et qui menaçaient de vous faire trébucher. Essayez de passer ça avec des talons, je vous raconte pas la galère. La légende qu'on me racontait quand j'étais petite me revenait en tête, c'était mon père qui me l'avait raconté pour être sûr que je n'aille pas au-delà des frontières des quartiers ou que je me perdre dans la forêt comme certains enfants ignorants. Je veux dire, s'il y avait une histoire que tous le monde se devaient de connaître, c'était bien celle-ci. Et, même adulte, j'avais une légère appréhension. J'étais peut-être une adulte mais je n'étais jamais allée plus loin que le lac pour les grosses chaleurs. Cette légende nous avait tous traumatisé mais à un point inimaginable.

Soudain, se dressant telle un géant à travers les arbres, une sombre bâtisse s'y trouvait. Que faisait un tel bâtiment ici, perdu dans les bois ? Cette question était débile, je dois l'avouer mais c'était ma première impression. Avec un peu de réflexion et quand j'ai compris que c'était là que le leader m'emmenait, je n'eus pas le réflexe de réprimander un frisson d'angoisse. Cette sombre masse comme sortie tout droit de l'enfer allait devenir ma prison si j'y rentrais et ça, c'était hors-de-question. Pas tant que j'étais vivante. J'eus un nœud à l'estomac, une irrépressible envie de vomir d'angoisse, même mes tripes me disaient de ne pas y pénétrer. Par réflexe, je m'arrêtais, ce qui avait pour conséquence de me prendre un type armé en plein dans mon dos.

_Qu'est-ce que tu fais ? Disait-il froidement en enfonçant le canon de son arme plus profondément dans le creux de mon dos. Avance.

Je secouais la tête en guise de réponse. Je commençais à paniquer. Qu'est-ce qui allait m'arriver si je rentrais à l'intérieur de ce bâtiment ? Je ne voulais même pas le savoir, je voulais m'enfuir mais je savais que l'homme qui me tenait en joug tirerait sur moi sans même broncher, peut-être même avec un sourire sur son visage. Le bouclé me poussait mais je refusais de bouger, j'étais complètement tétanisée par la peur.

_Winters, ma patience a des limites et tu les as dépassé depuis un bon moment déjà. Disait-il en se rapprochant de mon dos. Avance.

Il était si près que je pouvais sentir son souffle dans ma nuque. J'eus encore un autre frisson de peur. Je n'arrivais plus à réfléchir correctement.

_Parfait, tu l'auras voulu, Winters. Dit-il en me contournant, se postant devant moi.

_Qu'est-ce que vous faites ? Demandais-je, le gardant dans mon champ de vision.

Il se baissa tandis que je m'élevais dans le ciel avant d'atterrir sur son épaule. J'en eus le souffle coupé à cause de l'épaule contre mes poumons. Je donnais des coups de pieds contre son torse mais il bloqua mes jambes en enroulant son bras autour. Je tapais des poings dans son dos mais ça n'avait l'air d'avoir aucune conséquence. Il s'en foutait complètement, c'était comme un massage pour lui. Remarque, j'avais une force de mouche ...

_Reposez-moi ! Hurlais-je en me débattant. Lâchez-moi tout de suite !

_Je t'avais prévenu, tu n'avais qu'à avancer. Répondit-il calmement en appuyant sur une sonnette. J'ai d'autres choses à faire.

_Comme quoi ? Tuer ? Quel occupation ! Ironisais-je en tentant vainement de m'extirper de son emprise.

C'était la phrase de trop. Je sentis mes jambes se faire compresser. Il avait de la force, c'était pas du jeu. Je ne pouvais vraiment plus les bouger. En plus de ça, il n'avait même pas l'air de forcer ! Dans quoi avais-je atterri ? Je sentis son pouce caresser ma jambe, je m'arrêtais. Qu'était-il en train de faire, là ? Même si je ne pouvais pas voir son visage, je pouvais deviner un sourire sadique. Salopard. J'entendis la porte s'ouvrir et le bouclé rentrait à l'intérieur du bâtiment. Au fur et à mesure de notre avancer, je voyais les lieux qui défilaient. Et surtout, les hommes qui défilaient. En deux couloirs, on avait dû en croiser une quinzaine à tout casser. Et j'avais honte, je voyais le regard lubrique de certains, ça ne me plaisait pas mais j'étais en position de faiblesse. Et surtout, son putain de pouce continuait de me caresser la jambe !

_Karim, suis-moi. Ordonnait le bouclé à l'un de ses hommes. Je vais avoir besoin de toi.

Je tentais de me relever avec le peu de force qu'il me restait pour voir le dénommé Karim. Corpulence normale, un type lambda avec des cheveux noirs et le teint basané. On aurai pu le croiser en ville, vous n'auriez peut-être pas prêter attention à cet homme. Dans un énième couloir qui ressemblait aux précédents, le leader ouvrait une porte et me déposait violemment par terre. J'en tombais les fesses en premier, tout en lâchant un gémissement de douleur, j'eus à peine le temps de me relever qu'il avait déjà refermer la porte derrière lui et l'autre homme. Je tremblais, mon corps ne répondait plus et il m'effrayait. Je savais qu'il était capable de tuer de sang-froid, comme si c'était habituel. Je me collais contre le mur tandis qu'il traversait la pièce en quelques enjambées pour chercher quelque chose.

_Karim, tiens la bien. Commençait le bouclé en sortant un foulard et des cordes d'un placard au fond de la pièce. Parce que j'en ai pas encore fini avec elle.

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J'aimerai recueillir vos idées sur ce que vous pensez de la suite des événements ! Et oui ! Je suis curieuse ! Ne faîtes pas vos timides !