Chapitre 28 - Jealousy

353 27 18
                                    



Michael Jackson, leader des Moonwalkers

    Je voyais encore les joues rouges d'Auranna, cette divine chaleur que je sentais sur la paume de mes mains. Ses lèvres, je les avais dévoré sans retenu. Je n'arrivais plus à m'arrêter. Tout à coup, j'avais senti ses mains effleurer mon torse. Clac. De la fumée se mêlant à la nuit fraîche de Riverwood. Ces bruits ressassaient ce que je voulais d'oublier à jamais. Ce contact, je ne pouvais le supporter. Sans attendre, j'avais pris ses poignets et je les avais éloigné. Auranna ne disait rien mais à ma plus grande joie, elle répondait à cette passion qui m'enflammait. Cette passion allait me tuer si je continuais. Contre moi, je libérais mes lèvres des siennes, je l'avais entendu prendre une petite inspiration. Moi aussi, j'en voulais plus. J'avais collé nos fronts, sa poitrine descendait et remontait rapidement.


    _Voilà la raison pour laquelle tu peux être certaine que je ne pourrais jamais te faire subir ce que j'ai fais à Rebecca.Murmurais-je en restant coller à elle. Et même si j'en avais envie, je n'y arriverai pas.


    Je ne savais pas si j'avais réussi à la convaincre mais ces mots étaient pour elle. Ils étaient vrais et j'en pensais chaque mot,chaque syllabe, chaque son. Je me décollais d'elle tandis que son visage était devenu encore plus rouge avec, encore et toujours, ce petit dégluti. Sans trop savoir pourquoi, j'avais fait demi-tour et j'avais marché jusqu'au lit de Rebecca. Peut-être pour cacher le fait que moi aussi, je sentais mes joues chauffées. C'était stupide mais je voulais qu'elle ne voit pas cette petite timidité qui resurgissait lentement des abysses. Dieu, cette femme me fera tuer.


Rebecca était là, à deux doigts entre la vie et la morte et je me repassais sa torture dans la tête. La vision d'horreur de voir Auranna à sa place me fit presque frisonner, impossible, je n'étais pas capable de lui faire ça. Je ne savais pas encore le sort de cette putain de journaliste mais je n'avais pas ressenti cette sensation agréable en la voyant souffrir et les paroles d'Auranna restaient comme un murmure à mon oreille. « En imitant les gens, on devient comme eux, Michael. » Je ne voulais pas devenir comme Rebecca, je valais mieux que ça. J'étais complètement perdue. Tout à coup, j'entendais quelqu'un arriver en courant. Matt. Auranna n'avait pas bougé, toujours contre le mur, perdue dans ses pensées,les bras refermés sur sa poitrine. Pour que Matt arrive en courant, c'était une urgence. J'en fronçais déjà les sourcils.


    _Matt ? Demandais-je en s'approchant de lui. Qu'est-ce qu'il y a ?

    _Tu as de la visite et ça va pas te plaire. Lenny t'attend dans ton bureau.


    Lenny. Ce fils de pute. La chaleur qu'avait installé Auranna dans mon corps avait descendu immédiatement à l'entente de ce prénom. Auranna me regardait et, même si c'était du coin d'œil, j'avais bien vu qu'elle commençait à trembler. De froid ? De peur ? Je n'en savais rien.


    _Qu'est-ce que ce petit con veut, encore ? M'écriais-je en sortant de la pièce, me tirant légèrement les cheveux. Matt, dit à Karim de préparer la voiture, je pars pendant la nuit et qu'elle se prépare aussi, Auranna vient avec moi. Continuais-je en faisant un signe de tête vers moi. Je n'en ai pas pour très longtemps.

    _Quoi ? Avaient dit les deux en écarquillant les yeux.


    Si Lenny revient dans les parages, ce n'était pas bon signe. Les choses n'étaient jamais bonnes quand ce gars était près. Il était la Peste Noire, il était le malheur et la tristesse qu'il semait sur son passage, je n'en voulais pas. J'en avais déjà eu assez. Auranna. Éloigner Auranna. Oui, il ne devait pas s'approcher d'elle. Je le connaissais que trop bien pour anticipé facilement ses agissements et ça ne me plaisait pas du tout. Je grimpais les marches jusqu'à mon bureau où il se tenait sur ma chaise, les informations passaient en boucle. La photo de Rebecca et d'Auranna avec la mention « disparues ».


    _Tu es au courant que l'enquête avance de plus en plus ? Demandait Lenny en jouant avec un paquet de carte.

    _Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Disais-je en claquant la porte. Ils n'ont rien.

    _Tu devrais te méfier. Me prévenait-il en se levant, rajustant sa veste de costume noire. Surtout de cet Inspecteur Jerkins. Il va te causer beaucoup de tord.

    _Je me chargerais de son cas, ne t'en fais pas. Assurais-je me plaçant devant lui.


    La discussion avait ensuite pris une tournure que je n'aimais pas. Il jouait au plus malin.


    _C'est toi qui a enlevé les deux filles des informations, hein ? Souriait-il en sortant un briquet, lançant un petit coup de tête vers la télévision. Elles sont mignonnes, surtout la petite avec les cheveux châtains.


    Auranna. Il parlait d'elle et à en voir son visage, je savais déjà qu'il imaginait des choses perverses avec elle. Cette image me mettait en colère. Comment osait-il ? Avec la légère poudre blanche qui trônait sous son nez, il était sous l'emprise de la drogue. C'était encore pire.


    _La première n'était pas prévu. Dis-je en repensant à cette avocate qui avait voulu jouer les aventurières. En revanche, Rebecca Lewis, elle était dans mon contrat.

    _Je peux te parier que tu te feras chopper avant que je prenne mon second rail de cocaïne. Riait-il en regardant par la fenêtre la forêt de Riverwood, son sourire s'agrandissant presque jusqu'à ses yeux.

    _Comme si tu pouvais résister pendant toute une vie. Souris-je en l'imaginant résister à la drogue. Mais bon, si ça peut te faire arrêter la drogue, pourquoi pas ? Je prends le pari.

    _Je n'aime pas perdre, tu le sais.


    Oh oui, je le savais. Nous avions conclu ce pari par un échange de poigne. C'était tout ce qu'il avait à me dire ? Comme s'il tenait à moi. Au contraire, ça serai presque bénéfique que je me fasse arrêter pour qu'il prolifère sa nouvelle drogue à Riverwood. Pas de chance, j'ai le monopôle, garçon.


    Nous descendions et, par simple politesse, je l'avais raccompagné jusqu'à sa voiture. Il était passé devant moi à une vitesse folle pour ouvrir la porte de sortie. Qu'est-ce qui lui prenait ? Dehors,la température était plutôt froide, de la buée sortaient de nos bouches. Et j'avais très vite su la raison qui lui avait fait pressé le pas. Auranna était juste là, à côté de la porte en train de m'attendre, tentant vainement de se réchauffer en frottant ses bras. J'avais vu le sourire de Lenny. C'était ça qu'il regardait par la fenêtre, c'était elle qui l'avait fait sourire comme ça. Ça me mettait en rogne mais a un niveau encore au-dessus. Ne le perdant pas de vue, j'avais pris Auranna par la taille. Gênée, elle avait baissé la tête en essayant toujours de se réchauffer.


    _N'oublie pas ce que je t'ai dit, Michael. Commençait le blond en se retournant, les mains dans les poches. Je n'ai pas l'habitude de perdre.

    _Alors nous sommes deux. Répondis-je, le tête haute.


Lenny jetait un dernier regard à Auranna, avec un putain de sourire à la con sur son visage avant de se retourner. Je n'aimais pas du tout, mais alors pas du tout ça. Je resserrais mon emprise sur Auranna. Elle était à moi et pour rien au monde, je n'aurai laisser Lenny la toucher.

Law - [ Michael Jackson ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant