Auranna Winters, droguée à la planque des Moonwalkers.Je regardais le plafond du salon de Diana. Dix heures du matin. À côté de moi, la prostituée se prenait un rail de cocaïne avant de relever la tête, lançant ses longs cheveux bruns sur le côté. Même droguée, Diana était potable. Putain. Et elle avait un corps de dingue. Putain. Et son visage était magnifique. Putain de merde.
_Maintenant, je sais comment tu gardes ta taille de guêpe. Disais-je, la tête à l'envers sur le canapé. C'est à cause de la poudre magique.
_Elle n'est pas magique pour rien. Riait-elle en se levant, se préparant en revêtant une jupe presque transparente avec un haut blanc. Et il faut combler avec le sexe, c'est de l'activité sportive mais en plus simple puisque ça se déroule dans un lit confortable et ça puise dans l'énergie que te procures ce petit bijou.
Le sexe. Je déteste les petites attentions depuis Michael. Chaque geste un temps soit peu gentil ou serviable, je maudissais la personne car en elle, je revoyais Michael qui m'aidait. Je le déteste, je le déteste, je le déteste. C'est à cause de lui. Depuis que je traînais avec Diana, je passais la plupart du temps à prendre de la coke et surtout, j'entendais les bruits de ses ébats sexuels. Je ne voulais plus importuner Janet, elle ne savait pas qui j'étais en réalité. Une suicidaire brisée, sans doute une future membre des prostitutas. Peut-être qu'au fond, mon destin était de croiser le leader des Moonwalkers, ce foutu criminel qui tue de sang-froid et qui m'a anéanti. La vie nous avait fait vivre des bons événements avant cette douloureuse transition vers ce que j'étais désormais. Une épave. Une droguée qui ne voulait que sa drogue. Ma destinée était-elle de finir comme prostituée ? J'y croyais de plus en plus. Je n'avais plus rien à perdre, sauf ma vie mais elle ne valait plus grand chose à mes yeux. Et, même si ma fierté s'était envolée depuis des lustres, il me restait un soupçon de dignité. J'avais décidé, à nouveau, qu'aucun homme ne pauserait ses sales pattes sur moi. Je voulais simplement me prendre en pleine face la réalité, sans personne pour empêchée cette dure réalité d'intervenir enfin. Je n'avais jamais été la grande avocate que je pensais être il y a seulement quelques mois. Personne ne me recherchait, ils voulaient simplement Rebecca ... Je n'étais rien. Aux yeux de personne.
Me sortant de ma réflexion personnelle, l'un des Moonwalkers sortaient de la chambre de Diana en remontant sa braguette. Et si j'écoutais un peu Diana, pour une fois, au lieu de me torturer avec ses questions ? « Il faut combler avec le sexe ». Et si j'essayais ? Je n'avais finalement plus à garder ma dignité, je prétendais seulement en avoir une. Et je l'ai laissé tomber quand j'ai vu cet homme rentrait à l'intérieur de l'appartement. Il avait les cheveux blonds qui faisait un parfait mélange avec sa peau laiteuse. Le contraire de Michael. Peut-être était-ce lui qui me fallait, l'inverse de l'homme qui a ruiné ma vie pour son contraire qui, si j'ai raison, peut me ramener à la vie. Qu'est-ce que j'étais stupide. Non. Je ne tolérais plus mes connaissances de me toucher, alors un inconnu, encore moins. Le blond s'affalait à côté de moi, soupirant en regardant son portable avant de le ranger dans sa poche.
_Regardez ce que nous avons là. Riait-il doucement en portant son attention sur moi. Auranna Winters, la fameuse protégée de notre chef.
_Je ne suis la protégée de personne. Disais-je, crispée, lui lançant un regard furieux. Il me déteste et c'est réciproque.
_C'est pas ce qu'il me semblait quand il t'a sauvé de Billie au réfectoire.
_Il ne m'a pas ... Sauvé. Crachais-je en bondissant du canapé. Je n'ai l'air que d'une demoiselle en détresse quand je suis à côté de lui et je n'arrive même pas à me suicider. J'ai honte.
Je pris un autre rail de cocaïne, je sentais la drogue coulait à nouveau dans mon sens. J'en soupirais de soulagement avant de m'affaler à nouveau sur le canapé. Je mangeais un petit gâteau avant d'être calée quand tout à coup, je sentis un bras autour de mon épaule. Je sentais le blond se rapprochait de moi, je me raidissais.
_Retire ton putain de bras. Marmonnais-je en tentant de me décaler.
_Poupée, écoute-moi bien ...
_Je suis pas ta poupée.
_Poupée, écoute. Continuait-il en secouant mon épaule. Si tu veux danser avec la mort, ce n'est pas de la cocaïne qu'il faut prendre ! S'exclamait le blondinet en sortant des pilules blanches.
Qu'est-ce que c'était comme genre de drogue, me demandez-vous ? De l'ecstasy. Je n'y avais jamais goûté et, comme je n'avais rien à perdre, il m'en avait proposé. Et j'avais accepté, seulement pour essayer. À peine avais-je pris cette pilule que ma vue se brouillait affreusement. J'avais tenté de me lever mais le blondinet m'avait prise de court et m'avait déposé sur ses genoux, m'embrassant la nuque. Je crus apercevoir la chevelure de Diana et semblait me sourire.
_Je vois que tu as une touche ! Disait-elle en prenant un gâteau. J'ai pas de client pour l'instant, profite, nan ?
_Alors, ma poupée ? Murmurait le dénommé Luke à mon oreille. Ça te plairait qu'on fasse des choses, rien que toi et moi ?
Vous savez, j'ai lu que les effets principaux à court terme de l'ecstasy était le jugement altéré, des états confusionnels, une vision brouillée et des évanouissements. C'était sûrement à cause du premier facteur qu'en moins de deux minutes, je me retrouvais allongée sur le lit de Diana, mon poignet attaché avec la ceinture de Luke à l'un des pieds du lit. Je voulais partir, je ne voulais pas de lui ... Je tentais de mouvoir mon poignet mais sans effet. Même la vue flou, je distinguais certaines formes qui bougeaient, dont Luke. Je m'aidais de l'ouïe et je commençais à paniquer quand j'entendais le garçon en train de déboutonner sa veste et à enlever son tee-shirt. Non ! Non ! J'entendais la porte se fermait.
_Je ... Non ...Je ... Arrête ...
Je n'arrivais pas à faire une phrase correcte, mon esprit ne répondait plus. Je tentais à nouveau de défaire le lien avec la ceinture quand tout à coup, je sentais le lit s'affaissait sous le poids de Luke. Non ... Non ...Non ... Arrêtez ... Je sentais ses mains qui se baladaient doucement sur mes seins. Immobilisée, je ne pouvais rien faire. Je n'arrivais même plus à émettre un son.
_Ne t'en fais pas, ma poupée. Murmurait-il à mon oreille avant de commencer à plonger sa main dans mon sous-vêtement. Je te promets que ça sera très agréable, encore mieux qu'avec le chef.
_Non ... Arrête ...
Après ces sensations et ces paroles, je ne me rappelle pas de grand-chose. J'avais seulement entendu la porte se claquait contre le mur et une forme blanche qui faisait le tour de la pièce. Comme un ange qui se débarrassait du démon qui m'oppressait. Mes oreilles s'étaient mises à siffler, je n'entendais plus rien, je ne voyais plus rien, je ne sentais plus rien. J'entendais comme des cries lointains tandis que je me sentais envelopper par une masse noire qui se refermait sur moi. Je hurlais pour de l'aide mais ma voix ne faisait qu'écho. Mais, parmi les cris, j'avais entendu clairement la voix de Michael. Comment ne pas la reconnaître ...
Michael ...
- - - - - - - - -
Damn, nous ne sommes pas passés loin pour notre avocate !
Quelle sera la réaction de Michael ?
Cela présage-t-il un rapprochement, peut-être ?

VOUS LISEZ
Law - [ Michael Jackson ]
FanfictionDans la petite ville corrompu de Riverwood, un meurtre sanglant pendant un été fait trembler les habitants. Entre un criminel récidiviste, des enfances brisées, une histoire familiale de gang, une magnifique avocate timide avec un sombre passé, ils...