Chapitre 48 - Baby, be mine ...

356 21 114
                                    




Auranna Winters, avocate de Michael Jackson, leader des Moonwalkers

   J'étais en sueur. Mon front était trempé et mon corps entier tremblait. J'étais allongée dans mon lit et je regardais la place à côté de moi, vide. Michael n'était pas là. Michael n'avait jamais été là. Il était dans sa chambre, à l'autre bout du couloir. Je sentais mon cœur battre à tout rompre, comme s'il allait exploser dans sa poitrine, exactement comme ce que j'avais ressenti lors de cette soirée d'hiver. Je regardais mes ongles, ils n'étaient pas cassés comme à la soirée. Je soulevais la couverture, je regardais partout autour de moi. J'étais bien dans ma chambre, chez Annie, en sécurité. Je sortais de mon lit et je regardais à la fenêtre. C'était une nuit noire, sans lune, sans étoile, une nuit terrifiante. La grande pendule indiquait trois heures et demie du matin seulement ... Trois heures et demie du matin ... Michael. Michael. J'avais besoin de lui. J'avais besoin de cet homme qui me faisait me sentir à l'aise avec moi-même. Je repensais à nous dans la salle de bain. Il avait était si patient, si attentionné que mon cœur avait fondu. Au diable, Lenny et ses conneries. Au diable, les commentaires d'Annie à son sujet. Je m'étais attachée à Michael et, même si j'allais finir par en mourir, ça aurai été un mal pour un bien.

   J'ouvrais la porte de ma chambre puis je me dirigeais vers celle de Michael. Sa fenêtre était légèrement entrouverte, laissant un courant d'air rentré. Un frisson me prit. Le bouclé était allongé sur son lit, la moitié de la couverture sur le sol, s'agrippant à son oreiller. Ses sourcils se fronçaient de plus en plus, Michael ... Ses cauchemars le reprenaient-ils ? Sur le coup, je m'étais sentie moins seule, je n'étais pas la seule à avoir un sommeil agité. Je m'approchais lentement du lit. Plus j'approchais, plus je pouvais comprendre ce qu'il disait ...

   _Auranna ... Auranna ... Auranna ... S'il-te-plaît ...

   Moi aussi, Michael, j'avais besoin de toi. Je posais ma main sur sa joue mais il ouvrait les yeux. Plissés. Il avait mit quelques secondes a comprendre que j'étais dans la chambre avec lui. Il se redressait d'un coup avant de se mettre à ma hauteur. Michael était à genoux sur le lit, j'étais légèrement plus grande que lui. Même si la pièce était presque plongée dans le noir le plus complet, je pouvais apercevoir ses prunelles sombres. Je sentais ses mains sur ma taille et, avec un petit sourire, je déposais mes bras autour de son cou. Ses cheveux étaient détachés et ses bouclettes rigolotes me chatouillaient la peau. Le bouclé me serrait contre lui puis me fit brusquement basculé sur le lit. Son rire me faisait sourire à nouveau. Je devais me faire à l'évidence, j'étais amoureuse de Michael, je ne pouvais plus me voiler la face. J'aimais quand il était joueur avec moi. J'aimais son visage, son sourire et ses bouclettes. J'aimais la manière dont il essayait de me protéger du danger au péril de sa vie. Je l'aimais. Quand Michael était là, mes souffrances étaient apaisées et elles disparaissaient. J'étais condamnée à mourir très bientôt mais j'eus le temps de connaître cet instant de béatitude, de bonheur inexplicable en sa présence. Je pris son visage et j'embrassais ses lèvres, ses lèvres qui m'avaient maintes fois calmés, ses lèvres qui laissaient sortir des mots de réconfort. Michael était le seul à avoir connu la souffrance et la haine, il savait me comprendre comme personne ne m'avait jamais comprise.

   _Auranna ? Murmurait-il en décollant doucement ses lèvres. Est-ce que c'est un rêve ?

   _Les rêves sont une grande part de notre imagination, je peux t'assurer que c'est bien la réalité.

   Le bouclé m'embrassait à nouveau, déposant ses mains sur ma joue et mon cou. Je voulais me vider l'esprit, je voulais qu'il sache que j'étais à lui. J'y mettais de la passion, je n'avais plus à me cacher. Dans chaque situation, j'étais dépendante de lui. Michael me faisait oublié mon passé, il me faisait oublié cette terrible soirée d'hiver, il me faisait oublié mes ennuis. Oui, je le voulais, corps et âme. Cette nuit-là avait été l'une des nuits les plus merveilleuses que j'avais vécu. Comme si je renaissais une seconde fois, j'étais heureuse. J'avais cette chaleur à l'intérieur de moi que je n'avais jamais ressenti, cette poussée d'adrénaline qui pouvait te faire sentir forte et prête.

   Tout à coup, le portable de Michael se mit à vibrer sur la table de chevet et il se retirait de moi. Non, reste ... Il se redressait et il prit son portable. Non ... Reviens ... Cette fameuse sensation d'adrénaline m'avait poussé à prendre son portable et à le jeter un peu plus loin avant de l'embrasser à nouveau. Juste un instant de répit et d'Amour, c'était simplement ce que je voulais. Je me redressais pour l'embrassais. Nous étions assis sur le lit et mes jambes entouraient sa taille. Ses lèvres descendaient lentement dans mon cou tandis que ces mains commencèrent à passer sous ma chemise de nuit pour caresser ma poitrine. Son toucher, j'adorais cet effet qu'il avait sur moi.

   _Auranna, je veux faire les choses bien avec toi ... Disait-il entre deux baisers. Sois à moi ... Sois mienne, c'est ce que je désire plus que tout au monde ...

   _Michael ...

   Je gémissais son prénom quand je sentis son doigt effleurer ma paroi intime. Michael ... Je faisais abstraction du monde autour de moi, il n'y avait plus que nous deux. Rien que lui et moi, dans ce lit. Je ne voulais faire qu'un avec cet homme que j'aimais. Je tentais de toucher son torse mais il eut un mouvement de recul et me prit les poignets, les bloquant juste devant moi. Nos lèvres se décollèrent. Avais-je tout gâché ?

   _Pas ici, c'est ma limite. Disait-il en embrassant mon front. Je suis pas encore prêt ...

   _Michael, qu'est-ce qu'on t'a fait pour que tu réagisses ainsi ? Répondais-je en tentant de le toucher du bout du doigt. Laisse-moi te toucher ...

   Je le voyais bien qu'il repensait sûrement à ce moment fatidique mais qu'est-ce que c'était ? Je ne lisais peut-être pas dans les esprits mais je connaissais ce regard perdu, cherchant désespérément à cacher cet événement affreux dans les méandres de sa mémoire. Cet homme avait tellement souffert, il méritait tellement mieux que cette vie de danger de mort, de mafieux et de dealer des drogues ou encore de revendeurs d'armes illégales.

- - - - - -

Je trouve cette scene plutôt cute mais triste à la fois, je suis partagée 🤔

Vos avis ?
Auranna qui " avoue " enfin ses sentiments a Michael ?
Michael, mais que t'est-il arrivé ?! 😭

Law - [ Michael Jackson ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant