Chapitre 11 - Error 404

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Auranna Winters, avocate pour Lewis&Co

Je ne savais pas combien de temps j'avais passé dans cette maudite pièce, j'avais perdu toute notion du temps pour la simple et bonne raison que je ne voyais plus rien,surtout que mes entraves ne me facilitaient pas la tâche. J'avais dû me référer à mes autres sens comme l'ouïe mais ce n'était pas d'une grande aide, le silence était maître des lieux. J'étais soumise à ce silence de torture. Le sens du toucher ne donnait pas grand chose non plus. Je ne pouvais pas bouger et je ne pouvais que sentir la froideur du sol contre ma peau. Le goût ne m'avait servit à rien puisque depuis mon arrivée, je n'avais pas manger et Dieu savait que je commençais à mourir de faim. J'étais tiraillée entre la faim, la peur d'un sort inconnu et l'adrénaline dès que j'entendais quelque chose qui n'était pas le silence. Quand le leader m'avait enfin laissé seule, j'avais relâcher la tension que je retenais en moins dès l'instant où j'avais rencontré ses yeux sombres, les larmes étaient sorties sans prévenir. J'avais honte d'avoir craqué, je me devais d'être forte mais je restais un humain avec des sentiments, des émotions qui voulaient s'exprimer et que je ne pouvais empêcher.


Tout à coup, j'entendis la serrure de la porte tournait puis quelqu'un entrait dans la pièce. Je me concentrais sur les bruits, n'importe quoi qui me semblait familier.La porte se claquait dans un fracas qui me fit sursauter. J'entendais quelque chose grinçait sur le sol puis s'arrêtait à côté de moi.Il y avait une odeur de nourriture et ça, mon estomac l'avait bien compris.


Je sentis des mains dans mes cheveux puis le foulard tombait. La lumière m'aveuglait puis une fois habituée, j'avais pu distingué l'individu dans la pièce. C'était lui, c'était le leader.


_Je vais te détacher, d'accord ? Dit-il en glissant ses mains sur mes bras. Mais tu dois me promettre que tu ne feras aucun geste brusque.


J'acquiesçais en silence par un hochement de tête. Il s'était mis à genoux pour défaire mes liens, j'avais ainsi pu mieux le détailler. Une peau lisse et métisse, une mâchoire un peu carrée et des cheveux noirs en bouclettes. Ses yeux rencontraient les miens mais furent vite détournés pour se dirigeaient vers mes liens aux chevilles. Je le regardais faire, je regardais ses doigts défèrent mes entraves puis il se relevait. Je ne comprenais pas à ce moment-là. Je m'attendais plus à de la torture ou du chantage, comme dans les rapports de polices, les séries et les médias le disaient. Mais à la place, j'étais tombée sur lui. Il se montrait presque amicale et gentleman mais c'était louche. Je décidais de rester sur mes gardes.


_Je t'ai apporté des ... P'tits trucs à manger. Continuait-il en s'asseyant sur une chaise en bois devant une petite table en métal. On entend ton ventre depuis l'autre bout de la planque.


Je regardais la table d'un air suspicieux, seulement une assiette de croissant et un gros dossier. Qui sait ce que ce meurtrier à mis à l'intérieur ? De la drogue ? Des somnifères ? Peut-être même autres choses encore ! Juste à ce moment là, mon ventre se mit à gargouiller. Il esquissa un sourire en coin tandis que j'étais morte de honte, cramponnant ma lèvre et aussi mon estomac par la même occasion. Il ne cessait pas de me regarder et l'odeur des croissants m'envoûtaient. J'en louchais presque, autant dire que le glamour n'était pas présent.


_Tu crois vraiment que je t'empoisonnerai alors que j'ai besoin de toi ? Sourit-il en poussant doucement l'assiette de croissants vers moi.


Je m'asseyais en face de lui, je m'imaginais déjà en train de savourer ces croissants. Je tentais d'en prendre un mais il recula l'assiette vers lui. Ah non, il n'avait pas le droit de me faire ça, j'étais en manque. Non, non, non, non, non ... Je le regardais et il avait toujours ce sourire en coin. Salopard.


_Ils sont à toi si tu fais quelque chose pour moi. Sourit-il en tapotant du doigt un gros dossier rempli de papier qui débordent. Ça s'appelle donnant-donnant.

_Qu'est-ce que vous voulez ? Demandais-je en m'enfonçant dans ma chaise.

_Enfin, tu décides à parler, j'ai cru qu'on t'avais arraché la langue. Rit-il avant de redevenir sérieux en me donnant le dossier . Comme tu es l'avocate de la famille Clark, ça signifie que tu sais où en est l'enquête, n'est-ce pas ?


Je fis les gros yeux et regardais le dossier. Non, je m'en souvenais très bien, c'était Jimmy qui était l'avocat de cette famille en deuil, il était venu me le dire lui-même pour me narguer. Blaguait-il ? Non, il ne serait pas venue me narguer pour ça, je le connais trop bien. J'ouvrais le dossier et je voyais de mes propres yeux mon nom qui était écrit en lettre capitale. C'était impossible ...


Je le voyais bien que le jeune homme en face de moi fronçait les sourcils. Il croisait les bras et les jambes puis il me regardait droit dans les yeux. Son regard me faisait sentir si petite à côté de lui, si ... Innocente, je déglutissais, encore une fois.


_Il y a un problème ? Demandait-il en penchant légèrement la tête sur le côté.

_Je ... Euh ... Vous ... Je suis navrée mais vous vous êtes trompée de personne. Dis-je, tremblotante, en refermant le dossier.

_Que voulez-vous dire par là ?

_Je ... Je ne suis pas l'avocate de la famille Clark, on m'a remplacé. Murmurais-je en baissant les yeux.


Je vis sa mâchoire se contractait, ses yeux s'assombrirent encore plus qu'ils ne l'étaient déjà. Qu'est-ce que je venais de faire ?


_Mademoiselle Winters, ne jouez pas ce jeu avec moi. Se levait-il en se rapprochant de moi. Je sais que vous être l'avocate en charge de l'affaire.


J'étais partagée et j'avais deux options. Sois, je disais la vérité et j'avais des chances très élevées de finir entre quatre planches, sois je faisais ce que je détestais le plus, c'est-à-dire, mentir. Je détestais le mensonge, c'était même pour ça que j'étais devenue une avocate. Devrais-je faire ce que je détestais le plus pour avoir une minime chance de survie ?

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😏😏 alors, vos avis ?

Law - [ Michael Jackson ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant