Chapitre 7. Le Manoir de Laurental

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Chapitre 7.  

Le Manoir de Laurental 

Angélica hurlait : des oiseaux virevoltaient autour d'elle, lacérant au passage son visage de griffures douloureuses.

- Laissez-moi je vous en prie ! cria-t-elle en se débattant.

Un visage apparut alors dans son cauchemar, elle reconnut les traits pâles de Darkshadow : tu n'aurais jamais du te jouer de moi ! s'exclama-t-elle d'une voix aussi dure que la pierre avant que ses mains ne se referment sur son cou.

La jeune fille se réveilla en sursaut, des gouttes de sueurs perlaient sur son front. Elle s'assit doucement dans son lit, réajustant les draps autour d'elle. C'est alors que son réveil sonna, il était déjà 6H30, elle avait tout juste le temps de prendre une douche, de s'habiller et ensuite de retrouver le général Faucon vers la fontaine.

Son regard se posa sur la chaise qu'elle avait placée en travers de la porte de peur que quelqu'un ne réussisse à entrer durant son sommeil. Elle fut surprise de constater qu'elle avait disparue. Prise de tremblements la jeune fille se décida enfin à se lever, une demie-heure plus tard, elle était fin prête, si seulement elle avait su pour quoi !

Elle sortit prendre l'air et n'eut aucun mal à repérer « l'informateur » de Darkshadow, elle remarqua, non sans étonnement que les ailes noires qu'elle avait cru voir la veille étaient absentes de son dos. Sans un mot, il lui balança un papier vert où s'encadraient des instructions. Angélica les parcourut rapidement du regard avant de s'arrêter soudainement. 

Elle releva la tête : Hé ! C'est où le Port de Charliz ? Mais le général Faucon avait déjà disparu. C'est pas grave hein ! Faut pas s'inquiéter pour moi, je finirai par trouver ! s'agaça-t-elle en se mettant en route. Elle mit plus d'une heure pour arriver, après avoir tourné plusieurs fois en rond, elle avait enfin déniché une femme qui avait pu la renseigner.

L'intégralité de la description de l'homme qu'elle devait rechercher figurait sur le papier que l'homme de main de Darkshadow lui avait donné. Elle était curieuse de le rencontrer, selon la mystérieuse femme, c'était un brigand capable du pire mais en même temps, Darkshadow ne semblait pas être un ange non plus... Elle chercha un homme avec une cicatrice sur la joue. Mais il y en avait partout des balafrés ! A croire que tous les villageois s'étaient récemment battus, alors, comment trouver le bon ?

Elle attendait depuis plus d'une heure quand Angélica aperçut soudain un homme de taille moyenne, les cheveux blonds cendrés, qui se dirigeait à grands pas vers un énorme manoir qui surplombait toutes les autres habitations, semblant les écraser de sa hauteur. Une fine cicatrice, presque une ligne, barrait sa joue droite.

Il se pourrait que ça soit lui ! réfléchit la jeune fille en s'engageant sur ses traces, en fait, elle en avait tellement assez d'attendre qu'elle priait pour que ce soit lui.

Elle le vit s'engouffrer dans l'habitation si bien qu'elle pressa le pas et y entra à sa suite, se faisant aussi discrète qu'elle le pouvait, l'idée que l'homme avait laissé la porte ouverte derrière lui à dessein ne lui traversa même pas l'esprit.

Le manoir était aussi gigantesque à l'extérieur qu'à l'intérieur, un bel escalier lui faisait face, des chandeliers posés de chaque côté l'éclairait d'une lueur rouge. Une cheminée aussi imposante que le reste s'étendait à sa gauche, diffusant une apaisante chaleur à travers la demeure.

Elle s'arrêta un instant vers une commode en bois de rose. Ici, tout n'était que luxe et délicatesse, qui cet homme était-il donc pour posséder de telles richesses ?

La Princesse des Monts VertigineuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant