Chapitre 9. L'attaque

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Chapitre 9.  

L'attaque

- Il faut qu'on parte ! s'affola Angélica en passant une pile de linge à Laurental qui l'enfouit dans une grande valise en cuir.

L'homme lui arracha le linge des mains : calme-toi ! l'enjoignit-il, c'est trop tard de toute façon !

- Non ! se lamenta la jeune fille, des larmes s'échappant de ses yeux. Je n'ai rien demandé moi ! poursuivit-elle en reniflant, j'ai à peine dix-huit ans pourquoi en ont-ils après moi ?

- Darkshadow supprime tous ceux qui n'acceptent pas de devenir ses esclaves !

- Tu crois...tu crois que ma mère est...morte ? demanda-t-elle d'une voix brisée par la peine.

- Si elle avait voulu la supprimer, elle l'aurait fait au lieu de la faire kidnapper ! la réconforta-t-il. Ecoute...j'ignore ce qu'ils veulent à ta mère mais je te promets que nous la retrouverons saine et sauve !

Angélica leva les yeux jusqu'à rencontrer son regard : merci dit-elle simplement, reconnaissante. Un fin sourire apparut sur les lèvres de Laurental, le rendant encore plus charmant qu'il ne l'était.

Alors qu'elle s'apprêtait à dire quelque chose, des hurlements retentirent au dehors.

- Merde, ils viennent d'arriver, je ne pensais pas qu'ils se déplaceraient aussi vite ! jura Laurental, les lèvres pincées, elle a dû les transporter par magie jusqu'ici. Cela montre qu'elle veut en finir vite avec nous pour vaquer à d'autres « occupations » !

- Qu'est-ce qu'on fait ?

- Il y a un passage secret quelque part, il ne reste plus qu'à le trouver ! Je le cherche depuis que j'ai emménagé ici se sentit-il obligé de préciser, c'est à dire...depuis trois ans.

- Bien sûr ! Un jeu d'enfant ! répondit-elle avec sarcasme

Ils se mirent donc à chercher, passant une main derrière la bibliothèque, fouillant chaque pièce, tapant contre chaque mur, déplaçant des objets, il n'y avait rien à faire, le passage demeurait invisible à leurs yeux...

Ils venaient de passer au peigne fin la pièce principale pour la deuxième fois lorsqu'une voix autoritaire se fit entendre, provenant de l'extérieur : nous savons que vous êtes là, sortez ! Il ne vous sera fait aucun mal ! cria Darkshadow.

- Comme si on allait la croire ! répondit ironiquement Laurental en continuant à frapper contre les murs. Mais Angélica se demandait si ce n'était pas la meilleure chose à faire. Peut-être que Darkshadow serait indulgente ? Qu'elle leur laisserait la vie sauve ?

C'est alors que Laurental remarqua un tableau qui représentait une diva italienne, elle tenait dans les mains ce qui ressemblait à une clef, le tableau en question penchait sur le côté.

- Comment ai-je pu être aussi bête...chuchota-t-il. Angélica ! appela-t-il d'une voix forte, j'ai trouvé !

La jeune fille apparut à ses côtés, essoufflée d'avoir couru à travers le manoir à la recherche de la sortie secrète. Lorsque le passage s'ouvrit totalement, ils ne virent que de l'obscurité malgré tout, ils distinguaient des marches sombres qui descendaient devant eux, menant vers l'inconnu.

Pendant ce temps, la Horde commençait de s'acharner sur la porte du manoir, griffant et mordant le bois richement décoré.

- Incapables ! finit par vociférer Darkshadow comme les créatures n'arrivaient à rien. Elle s'avança alors d'une démarche élégante, repoussant sans ménagement les chiens-loups qui se trouvaient sur son passage. Posant avec précaution ses mains sur la porte, elle ferma les yeux, concentrée.

La Princesse des Monts VertigineuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant