Chapitre 43. Secrets

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Chapitre 43.

Secrets

Covey faisait les cent pas, les gardes l'avaient fait entrer dans un vestibule en lui recommandant d'attendre le Maître. Voilà une heure déjà qu'il patientait !

- De qui se fiche-t-il ! s'énerva le Seigneur de Guerre. Il avait tant hâte de revoir sa bien aimée Marguerite !

Il décida alors d'explorer un peu le château, après tout, il avait amplement le temps avant que le Maître ne vienne lui rendre visite se dit-il.

Il se faufila dans le long couloir tapissé de velours, c'est alors qu'il entendit des voix qui provenaient d'une des portes, celle de la salle du trône s'il ne faisait pas erreur.

Étrangement, les gardes semblaient avoir déserté le château, où donc pouvaient-ils bien être ?

Le cri du Maître coupa court à ses interrogations.

- Gardes ! Allez me chercher Laiyana !

Laiyana...ce nom lui disait vaguement quelque chose, il résonnait dans sa tête, étant enfant il avait déjà entendu ce nom, une jeune fille qui riait aux éclats à ses côtés...

Un bruissement de bottes se fit entendre, Covey se dissimula dans un coin sombre, une escouade de gardes passa alors devant lui, suivit d'une femme enchaînée, elle avait les traits tirés et les yeux cernés comme si elle n'avait pas dormit depuis des semaines.

Laiyana...oui ! Il se rappelait maintenant !

Comme si elle l'avait entendu, la femme se retourna, scrutant attentivement l'endroit où il se trouvait, elle esquissa un sourire et baissa aussitôt la tête pour ne pas alerter les gardes.

Covey entendit alors le déclic d'un serrure et un bruit de porte puis, ce fut le silence total.

Prudent, il fit un pas hors de sa cachette et vérifia que la voie était bien libre. Le long couloir était désert.

Il s'apprêtait à continuer son exploration quand un scintillement attira son attention.

Une feuille dorée, ressemblant à un parchemin mais en meilleur état avait été abandonnée sur le tapis de velours.

Il la ramassa délicatement, comme s'il craignait qu'elle ne s'effrite dans ses mains et se dirigea vers l'un des flambeaux qui bordaient le couloir.

Il déplia alors la feuille et lut :

C'est ton parfum que j'ai senti tout à l'heure mon cher ami je ne peux m'y tromper.

Je crains de ne jamais te revoir alors je te demande un service, en souvenir du bon vieux temps.

Le moment est venu de régler ta dette, ma fille est quelque part dans le château, je sens sa présence, je sens aussi qu'elle n'est pas dans son état normal. Protège là je t'en prie, et protège aussi Elizabeth ! Je l'ai enfin retrouvée ! Mon deuxième enfant réapparaît, après toutes ces années...

Je ne pourrais supporter qu'il leur arrive malheur, à l'une comme à l'autre.

Je te chargerai aussi d'une mission plius périlleuse encore. Tu dois trouver Adélia, la Reine est la clef qui nous sauvera tous ! Car j'ai vu que, contre toute attente, c'est elle et elle seule qui réussira à vaincre le Maître.

Pourquoi me demanderas-tu ? Parce qu'elle le fera par l'arme la plus puissante au monde : l'amour...

Bien à toi. Laiyana. (Il n'y a pas une minute sans que je pense à toi et à Marguerite, je voudrais tellement être présente quand tu découvriras la triste vérité...)

Covey fronça les sourcils, quelle vérité ? se demanda-t-il.

Et lui qui pensait que toute cette comédie était enfin terminée, qu'il pourrait rentrer avec Marguerite, s'installer quelque part et enfin construire la maison de leurs rêves.

Il se voyait déjà avec une dizaine d'enfants qui tourneraient autour d'eux en riant.

- C'est vrai, j'ai une dette envers toi Laiyana ,et je la réglerai. J'aurais pourtant préféré que tu me demandes autre chose...regretta-t-il.

La Princesse des Monts VertigineuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant