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Chaudron Baveur, 7:30.

C'est avec difficulté et douleur dans la nuque qu'Hermione se lève de son lit miteux. Son lit n'avait cessé de grincer de toute la nuit, les trains de faire des allés et venus bruyants et les gravillons des murs des chutes répétitives. Tout en massant son cou, elle se dirigea vers sa valise qui contenait ses vêtement pour aller à Poudlard. Elle enfilai son pull et un jean puis chaussa ses baskets. Elle prit ensuite sa brosse à cheveux. Elle la passa à plusieurs reprise dans sa chevelure tout en appelant Pattenrond, son chat. Ne le voyant pas montrer le bout de son museau, elle le chercha d'elle même à travers la chambre. Elle fut inquiète de ne toujours pas le trouver alors qu'elle avait cherché dans tous les recoins de la pièce : l'armoire, derrière le lit, sous les draps et même dans sa valise. Elle posa alors sa brosse sur son matelas et ouvrit la porte avant de passer la tête de l'autre côté et dappeler dans le couloir :

-Pattenrond ? Patte en Rond, reviens ici !

-Dis, l'interpella Ron, inquiet, tu n'aurais pas vu Croutard ?

-Non, et toi, tu n'aurais pas vu Pattenrond ?

-Tu l'as aussi perdu ?

-Oui.

-Allons voir en bas, peut-être qu'ils sont au bar et qu'ils commandent une bière au beurre, plaisanta-t-il.

-Très drôle, Ronald, répondit-elle, mais avec beaucoup moins d'ironie en sortant de sa chambre.

Sans rétorquer quoi que se soit, Ron suivit son amie à travers l'escalier jusqu'à la salle principale. Déjà une foule de clients mangeaient leur petite déjeuner sur la grande table. Ron et Hermione en interrogèrent d'ailleurs quelques-un, mais aucun d'entre eux n'eut vu un chat et un rat dans les parages. C'est alors qu'un rat grisâtre poursuivit par un chat roux aux poils longs traversèrent la pièce à toute allure.

-Croutard ! S'écria Ron en courant après son animal.

Il lattrapa dans la foulé et le cacha sous sa manche. Pattenrond, quant à lui, était sur ses deux pattes arrières et sagrippait au jean de Ron qui le repoussait avec de vifs coups de pieds. Hermione le prit alors dans ses bras et regarda son ami avec un air glacial.

-Non, mais, ça va pas ? Fais un peu attention, tu risque de lui faire mal. Pauvre Pattenrond...

-Tu as vu ce qu'il a essayé de faire ? Je te préviens, Hermione, empêche cette sale bête de s'approcher de Croutard, ou j'en fais une descente de lit !

-C'est le propriétaire de cette vieille brosse à chaussure puante qui dis ça ? C'est rien, Pattenrond, dit-elle en se tournant vers son chat, ne fait pas attention au vilain garçon !

-Harry ! S'écria Ron en regardant derrière Hermione, la rétine pétillante. Se demandant pourquoi son ami agissait de la sorte, elle se retourna à son tour et vit Harry, accoudé sur la barrière de l'escalier, le sourire aux lèvres.

-Harry ! S'écria-t-elle à son tour.

***

Manoir des Malfoy, 8:00.

Drago est posté devant le grand miroir de sa chambre au cadre d'or. Comme d'habitude, il est bien coiffé, sa robe de sorcier est parfaitement lisse et sa cravate est correctement ajustée. Il regardait son reflet droit dans les yeux. Son sourire n'existait plus et l'atmosphère sombre et lugubre de son lieu de vie ne lui inspirait guère de la joie. Même si son immense fenêtre était grande ouverte, sa chambre restait sombre.

-Qui suis-je ? Murmura-t-il pour lui même.

-Drago ! Hurla son père depuis l'étage inférieur.

Le jeune garçon ne rétorqua rien et descendis retrouver son père, sachant exactement pourquoi ce dernier l'appelait.

Une fois arrivé dans la grande salle commune du manoir, il fut accueillit par son père, lui aussi tiré à quatre épingles, les mains posées sur sa canne et l'air négatif. Son visage était figé.

-Qui a-t-il, père ? Finit par dire Drago.

-Nous devons y aller. J'espère que tu es prêt.

-Oui, père.

-Je dois faire un tour chez Barjow et Beurk avant de te déposer à la gare.

-Je ne voudrais pas être indiscret, mais, qu'allez-vous faire chez Barjow et Beurk ?

-C'est une affaire qui ne regarde que le conseil et moi, Drago.

-Mais, père, je suis aussi un Mangemor, j'ai le droit de savoir.

-Pas encore, fils, pas encore. Tu ne sera véritablement des nôtres que lorsque tu auras accompli ta part de la mission. Pour l'instant, tu n'est pas un Mangemor.

-Très bien, père, répondit-il simplement en baissant le regard.

Puis, d'un pas assuré, Lucius Malfoy fit volte face et sortit de sa somptueuse demeure, suivit de son fils. Il se posta à côté de lui et Lucius tendis la main à son fils. Ce dernier la saisit et tous deux transplanèrent jusqu'à l'Allée des Embrûmes. Comme à chaque fois, Drago eut la nausée et la tête qui tournait. Il faut dire que le transplanage est plutôt secouant. Même s'il avait l'habitude d'utiliser ce moyen de transport, le jeune sorcier avait encore du mal à conserver son état à l'arrivée, contrairement à son père.

-Dépêche-toi, Drago, dit ce dernier en se dirigeant à travers la ruelle sombre où ils avaient atterri. Tu vas nous faire arriver en retard !

-Désolé, père, s'excusa son fils en tentant de le suivre, même s'il voyait trente-six chandelles, j'ai du mal avec le transplanage.

-Cesse d'être si douillet et fragile. Tu es un Malfoy ! Imagine la réputation que nous allons finir par avoir si tu continues de te comporter en fillette !

-Mais, père, je n'y suis pour rien !

-Contesterais-tu mon autorité ? Demanda Lucius avec autorité. Ses grand yeux bleus terrifiants plantés dans ceux dans les siens, Drago sentait une peur immense qui commençait à le consumer. Conscient qu'il était allé un peu trop loin, il baissa le regard et dit timidement :

-Pardon.

-Viens ! Dit son père avec le même ton, tu vas vraiment nous mettre en retard avec tes sottises.

Sans répondre à cette réflexion, le jeune homme suivit son père. Malgré tout, il sentait que quelque chose était injuste. Après tout, rien de tout cela n'était de sa faute. Mais, d'un autre côté, son père avait aussi raison : s'il continuait de passer pour un faible, c'est toute la famille Malfoy qui bénéficierait de cette étiquette. Et puis, en plus, il ne ferait pas un Mangemor très fameux. Quel partisan du Seigneur des Ténèbres a le mal de mer après un transplanage ? Seulement, ses parents voulaient absolument qu'il intègre le conseil. Il ne voulait pas les décevoir. Pas encore. Voilà pourquoi il attendais sa mission avec impatience : pour que ne serai-ce qu'une fois dans sa vie, ses parents ainsi que tout le conseil soient fiers de lui.

Quelques rues plus loin, Lucius Malfoy s'arrêta devant une boutique où était suspendue l'enseigne « Barjow & Beurk ». Il y entra suivit de son fils et se posta devant le comptoir et fit sonner la clochette présente sur ce dernier. C'est alors que le directeur de la boutique apparut et, avec un sourire diabolique, dit à Lucius :

-Mr. Malfoy ! Que puis-je pour vous?

-Je viens chercher ceci, répondit-il en lui montrant une photo de l'objet en question tirée d'un article de journal.

C'est avec de gros yeux et un sourire encore plus diabolique que le directeur regarda Lucius.

-Suivez-moi. Dit-il.

Insta: clara.wtp

My Horcrux; comme une part de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant