XVII

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La nuit se faisait plus menaçante tout comme le froid qui n'aidait guère Harry et Drago grelottants sous la cape d'invisibilité. Leur souffle faisait de la buée qui venait s'étaler sur les lunettes de Harry qu'il nettoyait sans arrêt.

- Arrête de gesticuler comme ça, le disputa Drago, je te rappelle que si on se fait repérer, on est morts.

- Désolé de nettoyer mes lunettes!

- Mais, tu es sûr que nos pas ne vont pas nous trahir?

- A vrai dire, j'en sais rien. De toute façon, on a pas d'autre choix.

- Rappelle-moi pourquoi j'ai décidé de me cacher sous ta cape étroite pour me rendre à Pré au Lard en pleine nuit plutôt que d'aller bêtement cueillir une fleur comme ton copain le roux?

- Tais-toi et regarde autour de toi. Il ne s'agirait pas de louper le magasin.

- Je crois qu'on y est bientôt, répondit-il en scrutant les logis biscornus du petit village.

Leurs cheminées fumaient et leurs fenêtre scintillaient à la lumière de la bougie. Un flûtier jouait devant sa maison pour faire oublier le froid de cet hiver prématuré et un chien aboyait après sa maîtresse qui fermait sa boutique.

- C'est là! S'écria soudain Drago.

- Doucement, c'est une cape qui rend invisible, pas inaudible.

- Tu as un plan?

- On rentre dans le magasin en fonçant dans la porte pour que le vendeur pense qu'il s'agit d'un coup de vent, je créé une diversion, tu prends les chaussures et on s'en va fiça.

- Très bien.

- A trois: un, deux, trois.

Et ils foncèrent brusquement dans la porte qui s'ouvrit sur eux et les laissa entrer.

- Sinon, on aurais aussi pu utiliser le sortilège alohomora, suggéra Drago.

- On est entrés, c'est le principal.

- Bon, alors, c'est quoi ta diversion?

Harry inspecta la pièce pour voir où attirer le regard du vendeur et pouvoir voler la paire de chaussures. Il repéra au loin une réserve grande ouverte et décida par le billet d'un sortilège de faire tomber quelques cartons. Bien évidemment, la vendeuse ronchonna et s'occupa de ramasser ce désordre. Les deux compères s'apprêtèrent à aller piquer les chaussures lorsque quelqu'un entra dans le magasin.

- Bonjours, dit Hermione en s'installant près du comptoir, Ron sur les talons.

- Qu'est-ce qu'ils font là? S'étonna Drago.

- Je crois que Mimi n'a pas trop réussit à tenir sa langue...

- Quelle teigne! Je te préviens, dès qu'on rentre à Poudlard, je la tue!

- Essaie toujours...

- Excuse-moi jeune fille, dit la vendeuse à l'intention d'Hermione, que puis-je pour toi?

- J'aimerais savoir si vous n'auriez pas vu mon ami, Harry Potter.

- Prenons tes chaussures, elle fait une parfaite diversion.

- Oui, tu as raison.

A pas de loups, ils s'approchèrent de la vitrine où étaient rangées les chaussures. Drago allait les attraper quand la voix de Ron le fit sursauter

- Ils sont super jolis ces escarpins, tu ne trouve pas Hermione.

- Si, magnifiques. Viens, ils faut qu'on continues de chercher, dit-elle en se dirigent ver la porte, suvit de son copain. C'est alors que, par mégarde, il marcha sur le pied de Drago qui en put s'empêcher de pousser un cri de douleur qui fit sursauter les deux jeunes sorciers ainsi que la vendeuse.

- Tu as entendu, Ron?

- Qu'est-ce que c'était?

- Je crois bien qu'on est pas tous seuls...

De leur côté, Drago et Harry ne savaient que faire au beau milieu de cette galère pittoresque. Ils n'osaient plus bouger, comme s'ils étaient figés de peur, les yeux vers Ron et Hermione qui inspectaient la pièce à la recherche de leur intrus.

- Qu'est-ce qu'on fait, Potter? Demanda Drago du bout des lèvres.

Harry chercha une réponse. Il savait que seul son savoir magique pouvait leur donner une chance de s'en tirer sans trop de problème. Il regarda donc la pile de boîte droit devant lui et exécuta un mouvement de baguette parfaitement net qui fit s'effondrer toutes les boîtes.

- Qu'est-ce que tu fais?

- J'improvise, répondit-il en faisant explose une vitrine, en brûlant les robes et en écrasant les parures.

Affolés par la pagaille qui empirait au beau milieu du magasin, Ron et Hermione tournaient en rond pour trouver leur agresseur invisible. Harry profita alors de leur distraction pour dire à Malfoy:

- Prends les chaussures, vite.

Ce qu'il s'empressa de faire avant de sortir avec Harry par la vitrine cassée, laissant la commençante et leur deux camarades seuls.

Maintenant loin de ce remue méninges, Drago en profita pour demander à Harry:

- Mais qu'est-ce qui t'as pris de retourner le magasin comme un sauvage?

- J'ai fais ce que j'ai pu, d'accord? On était à deux doigts de se faire repérer. Et puis, tu l'as ta paire de pompes, alors arrête un peu de te plaindre. En plus, tu n'as rien payé.

- On a cas dire que c'est pas grave...

- Un merci ne serait pas de refus.

- Non mais et puis quoi encore.

- De rien, Malfoy, moi aussi j'étais heureux de partager ce moment avec toi...

- J'espère au moins qu'on a pas fait tout ça pour rien.

- Il ne manquerait plus que ça... Si elle savait le dégoût que j'éprouverai dès lors en voyant ces chaussures...

My Horcrux; comme une part de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant