***
Dans la grande salle, tous riaient et discutaient avec leurs amis et partenaires de maisons tout en dégustant les mets présents par centaines sur les tables. Enfin, presque tous. Drago, lui n'était pas d'humeur à festoyer. Il regrettait Hermione plus que tout. Mais, il fallait qu'il l'oublie. Ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre. Et puis, il était tellement maladroit avec elle. Alors qu'il se souvenait de son agréable sourire, il reçu un coup de coude de son voisin.
- Regarde, voilà Hermione avec son petit ami, Harry, lança Goyle.
- Ce n'est pas son petit ami! Aboya Malfoy.
- Qu'en sais-tu?
- Eh bien, bredouilla-t-il, personne ne voudrait avoir Potter comme petit ami.
- Pareil pour Granger. Elle est vraiment usante cette fille.
- Ouais, tu as raison, mentit-il avec l'absence de conviction.
- Tu es sûr que tout va bien, Drago?
- Oui, tout va bien, dit-il froidement sans détacher son regard noir d'Harry.
- Il n'empêche qu'elle a l'air d'énormément l'apprécier. Sans vouloir te contredire, je pense qu'il y a de grandes chances pour qu'elle tombe amoureuse de lui.
- Ca ne se passera pas comme ça, murmura Drago pour lui même.
Apparemment, Potter voulait jouer au plus fin. Malheureusement, il allait être face à un adversaire de taille. Il savait qu'il s'était promis de laisser Hermione tranquille, mais, de la voir sortir avec son pire ennemi serait encore plus douloureux que de devoir l'oublier. Il devait donc retenter sa chance pour au moins essayer d'éloigner Potter. La guerre était définitivement déclarée.
***
- Ah, Hermione! s'exclama Fred.
- On a bien cru qu'on t'avais perdu, continua George.
- Faites attention, les gars, avertit-elle, ce n'est pas parce que je suis revenue que je vous ai entièrement pardonné.
- Pourquoi " vous"? S'insurgea George. Je n'y suis pour rien, c'est lui.
- On est jumeaux, crétin. On est les seuls à se différencier, dit Fred.
- En tout cas, reprit Ron, chapeau, Harry.
- Ouais, chapeau, Harry, répétât George.
- Comment tu t'y es pris? Demanda son jumeaux.
- Vous savez, je n'ai rien fait d'extraordinaire. Je l'ai seulement résonné. Et puis, vous connaissez le dicton: "un grand magicien ne révèle jamais ses secrets".
- Puis-je avoir votre attention, s'il vous plaît? Demanda Dumbledore. Avant de vous laisser vaquer à vos activités personnelles, j'aimerais vous dire quelques mots: tout d'abord, le ministère de la magie a ordonné de place quelques détraqueurs à toutes les entrées jusqu'à ce que Sirius Black soit attrapé.
Des murmures surgirent d'un peu partout dans la salle. Des murmures d'inquiétude. Chacun savait que les détraqueurs figuraient parmi les créatures les plus redoutables du monde magique et que leur présence à Poudlard ne serait pas une bonne chose. Mais Hermione, elle ne semblait pas préoccupée par cela. Elle regardait Drago, accoudé sur la table, la paume sur la joue, l'air penseur, avec pitié. Peut-être avait-elle été un peu trop dure avec lui. Même s'ils étaient ennemis, elle ne voulait pas faire preuve d'injustice et de la même méchanceté envers lui.
- Silence! Dit Dumbledore. Bien que l'on m'ai informé que leur présence ne perturberaient pas nos activités, je vous met en garde: les détraqueurs se nourrissent de vos peurs les plus secrètes. Aussi, ne leurs laissez jamais l'occasion de vous faire du mal. Il n'est pas dans la nature d'un détraqueur d'être indulgent. Mais, vous savez, on peut trouver le bonheur même dans les moments les plus sombres. Il suffit simplement d'allumer la lumière.
***
Une fois les présentation des nouveaux professeurs faites, Dumbledore ordonna à tous les élèves de regagner leurs dortoirs. Tous obéirent sans rien dire et quittèrent la grande salle en un groupe mixte d'élèves qui s'éparpilla peu à peu dans le château. Drago marchait au radar: il fallait qu'il trouve quelque chose pour faire flancher Harry. Il fallait qu'il déteste Hermione. Aucune idée ne lui vint. En même temps, il n'était pas assez proche d'elle pour s'assurer une place de choix dans son entourage. C'est alors qu'une voix l'appela au loin. Une voix qu'il connaissait bien. Il se retourna et vit Hermione, essoufflée qui courrait dans sa direction. Elle s'arrêta devant lui, reprit son souffle et dit :
- Je m'excuse d'avoir été un peu trop... dure avec toi tout à l'heure.
- Ne t'en fais pas, Granger, il n'y a pas de souci.
- Hermione.
- Très bien, Hermione, lui dit-il tout sourire.
- Bon alors, au revoir, lui dit-elle avec un petit sourire en s'en allant jusqu'à son dortoir.
- A bientôt, dit-il doucement.
Il était sur un petit nuage. Elle l'autorisait à l'appeler Hermione. Cela pourrait paraître rien, mais, pour lui, c'était tellement plus, tellement fou. Finalement, peut-être qu'il pouvait y avoir autre chose que de la rancoeur entre eux.
VOUS LISEZ
My Horcrux; comme une part de ma vie
FanfictionDrago Malfoy a toujours été prêt à tout pour épater ses parents et devenir membre du conseil des Mangemors, même à laisser de côté celui qu'il était vraiment. Mais, c'était sans compter la sublime Hermione, cette jeune femme qui lui faisait tourner...