My Horcrux; comme une part de ma vie

XVIII

Ce soir là, Hermione était seule, assise sur son lit. Elle écrivait dans son journal comme à son habitude. La neige tombait en de gros flocons parfaitement blancs et venaient s'écraser sur la fenêtre du dortoir. Il s'agissait d'un chaleureux cadre qui se présentait alors. Toutes les autres filles s'étaient données rendez-vous quelque pars dans le château comme chaque mois, seulement, Hermione avait décliné leur offre. Ce n'était pas tous les jours qu'elle pouvait s'offrir une telle tranquillité. Soudain, une boîte en lévitation traversa la pièce jusqu'à ses mains. Elle regarda au seuil de la porte, mais ne vit personne, même si elle était sûre que tout cela était l'oeuvre de Drago. Elle prit le soin comme à chaque fois de lire la petite note sur le papier cadeau. Elle reçut cette nuit encore un sublime poème dont elle avait été l'inspiration. Elle la posa sur son chevet et déballa son cadeau. Elle resta bouche bée en contemplant les sublimes chaussures qu'elle aurait reconnu entre milles. Il s'agissait de la paire qu'elle avait vu dans le magasin à Pré au Lard. C'était donc Drago qui avait mis le magasin sans dessus dessous. Comment avait-il fait pour se rendre invisible? Cela restait un mystère. Elle rêvait en admirant les petits papillons en diamant qui ornaient les souliers. Elle les chaussa alors pour se donner un aperçu de son allure de princesse. Encore une fois, elle fut agréablement surprise: c'était exactement la bonne taille. Elle les retira d'un coup vif et alla raconter ses péripéties à son journal secret. C'est alors que toutes les autres Gryfondor revinrent lui tenir compagnie. Elle s'arrêtèrent net en voyant la sublime paire d'escarpins posée à côté de son lit.

- Qui... qui t'as offert ça? Balbutia Parvati.

- Drago Malfoy, répondit-elle fièrement.

- Mais... c'est impossible, dit-elle en s'approchant des chaussures, je peux?

- Je t'en prie.

Parvati se saisit des souliers comme s'il s'agissait d'une mine d'or.

- Alors? Vous pensez toujours qu'il ne m'aime pas vraiment?

- Là, je dois reconnaître que ce n'est pas un présent anodin. Cela dit, je pense qu'il ne s'agit pas d'une réelle preuve d'amour.

- Pourquoi?

- Sa famille est riche et noble, pour lui, cette paire d'escarpins a seulement coûté son mois d'argent de poche.

- Cela ne prouve rien du tout. Et puis, vous pensez vraiment que s'il me haïssait il aurait pris la peine d'acheter ces chaussures?

Toutes se turent.

- Là, je dois admettre que tu n'as pas tort. Mais, reste tout de même prudente, Hermione.

- Mais enfin, pourquoi est-ce que vous ne voulez pas croire qu'il a changé, qu'il est différent?

- Car tu es aveuglée par l'amour, Hermione. Car tu es amoureuse de Drago Malfoy.

***

Le lendemain, en cour de défense contre les forces du mal, Drago retrouva Harry comme à chaque cour.

- Alors, commença Malfoy sans saluer son voisin, tu lui as déposé son cadeau comme convenu?

- Oui, ne t'en fais pas. On dirait que tu ne me fais vraiment pas confiance.

- C'est juste que je suis un peu stressé. En fait, c'est énormément de responsabilité une fille.

- Surtout Hermione.

- J'adore quand tu essaie de me rassurer, ironisa-t-il.

- Bon, d'ailleurs, que comptes-tu lui offrir aujourd'hui?

- Tu verras.

- Allez, donne-moi au moins un indice.

- J'aurais besoin de ton aide, voilà mon indice.

- Encore?

- Oui, car, cette fois, ce sera encore plus important que la veille.