My Horcrux; comme une part de ma vie

II

***

Pendant que tous prenaient un petit déjeuner bien mérité, Ron parlait à ses deux amis de son voyage en Egypte avec toute sa famille. D'après lui, c'est un pays incroyable avec plein de tombeaux, de momies et de monuments gigantesques. Il ne cessait de compliment son voyage de toutes les façons possibles. Il leur montrait ensuite la photo de lui et le reste de sa famille postés devant une pyramide qui apparaissait dans le journal. Lorsqu'il eut fini, Hermione regarda ses deux amis dangereusement. On aurait dit qu'elle hésitait à parler. Finalement, elle dit avec une petite voix :

-Vous êtes au courant pour...

-Sirius Black ? La coupa Harry.

-Il s'est échappé de la prison d'Azkaban. C'est le premier à avoir réussi.

-Je me demande comment est-ce qu'il a fait son coup, s'interrogea Ron. On parle tout de même de la prison la plus sûre de tout le pays.

-Il a sûrement eu de l'aide de l'extérieur, répondit Hermione.

-Des Mangemors, dit doucement Harry.

-D'après mon père, ou plutôt du ministère, poursuivit Ron, Sirius Black s'est échappé pour te retrouver, Harry.

-Quoi ? Comment-ça ? S'étonna-t-il.

-Lorsque Tu-sais-qui t'as donné cette cicatrice, il a aussi perdu ses pouvoirs. Voilà pourquoi, dans l'esprit de Black, tu représentes le seul obstacle de Tu-sais-qui vers le pouvoir.

-Ça veut dire qu'il va venir à Poudlard ? S'inquiéta Hermione.

-Je ne penses pas, la rassura Harry. On parle de Poudlard, il n'y a pas d'endroit plus sûr.

-Peut-être, mais mes parents son inquiets. Il a réussit à échapper à des gardes, il peut très bien recommencer.

-Comment es-tu au courant de tout ça ? Demanda Hermione.

-C'est sûrement pas parce-que j'ai écouté aux portes avec George et Fred, ironisa-t-il avant que la jeune fille lève les yeux au ciel.

-Une dernière chose, Harry, dit-il. Je les ai entendu dire qu'il ne fallait sous aucun prétexte que tu tentes de retrouver Black.

-Enfin, Ron, pourquoi est-ce que j'essayerai de retrouver quelqu'un qui veut me tuer ?

***

Après quelques temps passé dans la boutique de Barjow et Beurk, Lucius Malfoy et son fils unique en sortirent. Mr. Malfoy semblait satisfait, très satisfait, même. Drago qui n'avait pas l'habitude de voir son père si enthousiaste lui demanda:

- Père, qu'est-ce que c'était que cette armoire miteuse, au juste?

- Tu le découvrira bien assez vite, répondit-il simplement.

- C'est ce dont je me servirai pour accomplir ma tâche, n'est-ce pas?

- Tout juste, fils. Tu seras le joyau de ce plan, la parie la plus importante.

Drago avait une lueur d'espoir dans les yeux, une lueur qu'il pensait avoir perdu à jamais. S'il réussissait cette mission, il serait le héro du conseil, la fierté de Voldemor et, surtout de ses parents. Il ne put se retenir de sourire, ce qui n'échappa pas à son paternel.

- Tu semble pressé de faire tes preuves, je me trompe?

- Pas du tout, père. J'ai hâte!

- Mais, ne considère pas cette affaire comme acquise. Elle est peut-être la plus importante, mais elle est aussi la plus complexe. Une seule faille, et tout est fichu. C'est toi qui va faire la différence entre tout gagner ou tout perdre.

Il y eut un bref silence pendant lequel Lucius regardait son fils dont le doux sourire commençait peu à peu à s'évaporer. Il commençait à prendre conscience que cette tâche hanterait ses nuits dans les années à venir. Tout en restant de marbre, il fit volte face avec un retourné de sa cape noire théâtrale en disant:

- Viens, Drago. Nous allons rater ton train.

Sans rien rétorquer, il suivit son père à travers la ruelle sombre et étroite qui déboucha quelques mètres plus loin sur le Chemin de Traverse. L'atmosphère y était évidement différente. Beaucoup plus festive. Même s'il ne l'aurait jamais avoué devant ses parents, Drago préférait cette avenue à celle des Embrumes. Là bas, tout était noir et dépeuplé. Les rares personnes que l'on y croisait étaient généralement fous ou bien recherchés par le ministère. En plus, cette ambiance délabrée, triste et ombre ne lui aspirait pas de la joie. Voilà pourquoi il préférait cette avenue lumineuse, fréquentée joyeuse et colorée qui le changeait de cet éternel noirceur qui surplombait son quotidien.

Lucius, quant à lui, n'affectionnait pas du tout le Chemin de Traverse. Tous les atouts que Drago lui trouvaient étaient pour lui excessifs. Trop de monde, trop de lumière, trop de joie, trop de couleur, trop de vie. Toute cette agitation l'énervait et lui donnait la migraine.

- Dépêche-toi! Hurla-t-il à Drago qui était loin derrière à regarder avec émerveillement les boutiques. Tu vas finir pas nous mettre définitivement en retard, lent comme tu es!

Toujours sans rien répondre à cette remarque affligeante, il tenta de se frayer un chemin à travers la foule pour retrouver son père, plus qu'éreinté.

Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent enfin à Kings Cross.