XIII

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Alors que la sonnerie retentissait dans tout Poudlard pour annoncer le début des cours, Drago attendait sagement à une table au cours d'arythmentie. Evidemment, il n'était pas là par amour des mathématique, mais plutôt par amour de la jolie Granger. Même s'il était certain qu'elle ne s'assertait pas à côté de lui, il s'y rendait quand même pour au moins pouvoir l'apercevoir de loin. Et puis, il fallait dire que la divination ne l'intéressait en aucun point. S'il voulait écouter une folle raconter des choses étranges, il n'avait qu'à rendre visite à sa tante Bellatrix.

Chaque élève prit place auprès des tables de bois et le professeur se présenta en quelques mots. Soudain, une silhouette s'assit à côté de lui. Il se tourna vers elle pour déterminer qui avait assez d'audace et de désespoir pour le choisir comme voisin de table. Il déclara alors avec joie et surprise:

- Granger?

- Malfoy, lui répondit-elle malicieusement souriante.

- Que me vaut ce plaisir?

- Disons que j'ai eu un déclic hier soir en rentrant dans mon dortoir.

- Un déclic, dis-tu?

- Oui, un déclic.

- Tu t'es dis qu'il fallait que tu t'assoies à côté de moi en arythmentie, comme ça, dit-il en claquant des doigts.

- Pas tout à fait...

Il ne répondit rien. Ce mystérieux déclic l'avait rendu étrange. Elle semblait heureuse de le voir et ne semblait pas non plus avoir honte de le montrer. Il se demanda alors ce qui avait bien pu se passer hier soir. Pourtant, il ne se souvint pas avoir fait quoi que ce soit pour jouer à son bonheur. Il se tourna pour la regarder: elle avait la tête ailleurs, la main au menton et un sourire attendri, sûrement à cause de cet étrange déclic. Il regarda à nouveau par la fenêtre les arbres enneigés, le brouillard qui couvrait la surface du lac gelé au loin et les oiseaux qui quittaient le pays refroidi pas les détraqueurs qui entouraient le château.

- Il va encore faire froid aujourd'hui, dit-il pour briser le silence.

- Ce n'est pas grave, tu sais, je suis comme les roses.

- Comme les roses?

- Oui. Quand je les regarde, je me souviens que, comme elles, je résiste au froid.

- Pourtant, ce sont des fleurs fragiles.

- Tu sais, il suffit de pas grand chose, parfois. Un petit rien pour réchauffer un cur glacé.

- Si tu le dis, après tout, c'est toi la plus intelligente de nous deux, répondit-il incrédule.

Là, c'était définitif: Hermione était vraiment bizarre.

***

La deuxième heure de cour venue, Harry traversa les couloirs jusqu'à la salle du professeur Lupin. Il fut très vite rejoint par Drago qui semblait désorienté et légèrement incompréhensif. Il lui demanda alors sans lui dire bonjours:

- Qu'est-ce qu'elle a Hermione?

- Comment-ça "qu'est-ce qu'elle a"?

- Tout à l'heure, elle a commencé à me parler de roses.

- De roses?

- Oui, de roses. Elle a dit que, comme elles, elle résistait au froid. Ca ne te dis rien

Evidemment qu'Harry reconnut ces mots. C'était ceux que Ron avait écris sur son poème pour Hermione. Alors, c'est à lui qu'elle pensait que ce présent appartenait, à Drago. Harry ne savait que faire. Avouer la vérité à Malfoy et tenir son accord ou bien jouer l'ignorant et protéger son ami.

- Saches que je n'ai aucune fierté à te révéler ça, seulement, un accord est un accord. Hier, avant d'aller en cours, Ron a déposé sur le lit d'Hermione une rose accompagnée d'une lettre qui disait: " Même si sa fécondité égale sa beauté, cette rose me rappelle que comme toi, elle résiste au froid". Seulement...

- ... Elle pense que c'est moi qui l'ai écrite.

- C'est ça.

Le visage de Drago s'illumina. Tout le mérite d'un travail qui n'était pas le sien lui revenait sans faire de détour. Qui sait jusqu'où se bénéfice pourrait aller...

- A quoi penses-tu, Malfoy?

- Disons que c'est plutôt tentant comme affaire. Je laisse ton ami faire le sale travail à ma place, et je récolte les fruits sans bouger le petit doigt.

- Ca, hors de question. Je vais tout dire à Ron et...

- Et quoi? Je te rappelle qu'on a un accord, Potter. C'est toi même qui l'a décidé. Et je te préviens que si à la fin du jeu je ne gagne pas le coeur de Granger, tu risque de le regretter amèrement.

- Tu crois me faire peur peut-être?

- J'espère bien. Tu te rendra vite compte que moi, je tiens mes promesses jusqu'au bout.

My Horcrux; comme une part de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant