III

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***

Accompagnés de Molly et Arthur Weasley, Harry, Hermione, Ron et sa fratrie marchaient le long du quai à la recherche de la voie neuf trois quart.

- Et pas de bêtises. Je n'aimerai pas avoir à renvoyer une Beuglante à l'un d'entre vous, dit Molly à ses enfants en jetant un regard grave à son fils benjamin qui détourna le regard, honteux.

- Ne t'inquiète pas, maman, la rassura Fred.

- Il n'y a pas de voiture à Poudlard, continua George.

Molly soupira et leva les yeux au ciel. Décidément, elle avait donné naissance à deux véritables clowns ambulants.

- Nous y voilà, dit Arthur en pointant du doigt les voie neuf et dix.

- Très bien, continua Molly. Fred, George, allez-y! Ensuite Ginny, Harry, Ron et Hermione.

A la file indienne, chacun couru droit vers le mur et passa sans difficulté à travers pour arriver à la voie neuf trois quart. Molly et Arthur ne mirent pas beaucoup de temps à tous les rejoindre. Ils les embrassèrent tous une dernière fois et leurs firent jurer d'être sages pendant toute l'année, même s'ils savaient pertinemment que cette promesse serait vite brisée. Ensuite, les jeunes sorciers montèrent dans le train et se dispersèrent dans différents compartiments. Comme chaque année, les trois amis, Harry, Ron et Hermione, s'isolèrent dans un compartiment vide.

- Prêt pour cette troisième année à Poudlard? Demanda Ron tout sourire à ses amis alors que le train démarrait.

- Plus que prêt, répondit Harry.

- Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'elle ne va pas se dérouler sans péripéties, dit Hermione en rigolant.

- On est habitués, maintenant, plaisanta Ron.

Alors que la bonne ambiance était de rigueur, une voix qu'ils connaissaient bien dit depuis le couloir du train:

- Bonjour, Granger.

Cette dernière qui avait reconnu le son de cette voix grave et claire à la fois, se retourna vers elle, perplexe. Elle ne s'était pas trompé. C'était bien lui.

***

Elle le regardait à présent, surprise. Il n'en attendait pas moins. Après ces deux années à se détester, il était évident qu'un "Bonjour, Granger" n'aurait pas paru anodin. Comme elle était belle. Elle ne pensait sans doute pas la même chose de lui. Pour unique réponse, elle tourna la tête dans un mouvement sec sans lui rendre son salut. Le contraire l'aurait étonné. C'est pourquoi il continua son chemin jusqu'à son compartiment. Il eut du mal à cacher sa déception en entrant dans le compartiment où ses acolytes l'attendaient. En même temps, il aurait été étrange qu'elle lui réponde avec un grand sourire. Après tout, il était un Malfoy. La pluparts des gens comme elle maudissent sa famille. Et, comment pourrait-elle lui pardonner le fait qu'il l'ai traité de sang de bourbe l'année précédente? Il avait de plus en plus le sentiment qu'il n'était pas fait pour être aimé.

***

Tous les trois étaient stupéfaits. Pourquoi Drago Malfoy, leur ennemi juré depuis le début de leur scolarité, s'était-il arrêté pour saluer Hermione?

- Bonjours, Granger? Ne cessait de répéter Ron avec stupéfaction.

- On a tous entendu la même chose? S'assura Hermione

- Malfoy vient de te dire bonjour, c'est bien ça? Dit Harry.

- Mais enfin, pourquoi? Demanda Ron décidément incompréhensif.

- Il n'a pas pu le faire volontairement, chercha Hermione, on se déteste.

- Peut-être prépare-t-il un coup? Proposa Ron.

- Pourquoi voudrait-il qu'on sympathise? Même pour un sale coup? Je ne lui serais d'aucune aide.

- Enfin, tu es la fille la plus intelligente de l'école!

- Mais il y a des gens qui sont plus intelligents que moi, comme par exemple, les livres de la bibliothèque.

- Alors je ne vois qu'une seule réponse, dit Harry avec un léger sourire en la regardant droit dans les yeux.

Tout à coup, Ron se mit à éclater de rire et Hermione secoua la tête pour démentir, l'air grave.

- C'est... C'est impossible!

- Pas tant que ça, dit Harry avant de rire de bon coeur avec son meilleur ami.

- Drago Malfoy, amoureux d'Hermione Granger, dit Ron littéralement mort de rire. Si je m'y attendais à celle-là...

- Sérieusement? Draco Malfoy et Hermione Granger? Ca sonne comme une vielle blague de mauvais goût.

- Mais, peut-être que sous ses airs de grand méchant Malfoy, il n'est qu'une âme sensible, un coeur à prendre.

- Drago, mon cher ami, vous avez volé mon coeur comme Robin des Bois vol les riches. Mais, malheureusement, notre amour est impossible. Je suis une Gryfondor, et vous, un Serpentard, dit Ron en prenant une voix suraiguë et en faisant des mimiques.

- Ma douce, poursuivit Harry en tentant d'imiter la voix de Drago et en faisant lui aussi des mimiques, rien n'est impossible. Même pas de séduire avec une coupe aussi improbable!

Même si elle riait à en avoir une crampe aux zygomatiques face à leur spectacle pitoyable, elle se demandait si ils n'avaient pas raison, finalement. Et s'il avait changé? Et s'il s'était caché derrière une autre personne depuis deux ans? Et si enfin il était lui même? Et s'il l'aimait vraiment?

My Horcrux; comme une part de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant