XLI

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L'heure du dîner était venue à Poudlard. Tous étaient attablés face au grand repas qui leur étaient servi lorsque les hiboux arrivèrent avec le courrier. Un grand noir au bec recourbé et aux grands yeux jaunes apporta une lettre au jeune Malfoy. Il ouvrit le cachet en cire qui portait le blason de sa famille et lut le contenu écrit à la plume. Il reconnu les lettres parfaites de son père sur le moment et ne s'attendait donc pas à recevoir de bonnes nouvelles. En temps normal, son père n'aimait pas parler pour ne rien dire. Envoyer une lettre anodine à son fils, jamais il ne l'avait fait. C'était sans doute mieux ainsi. Il faut dire qu'il n'était pas réputé pour son côté paternel. Le coeur battant de savoir ce que la lettre disait, il lut pour lui-même:

Drago,

Nous t'annonçons, moi et ta mère, que tu passeras Noël à la maison et non à l'école. J'ai réussi à organiser une fête à laquelle seront conviés les membres de notre prestigieuse famille. Je viendrai te chercher vendredi soir à dix-sept heures afin que nous ayons le temps de te trouver une tenue convenable. Il est hors de question que tu passes pour un idiot devant la famille. Tiens-toi prêt lorsque j'arriverai. Je n'ai pas envie de perdre mon temps dans cet endroit miteux. Mes salutations.

Lucius Malfoy.

Comme il l'avait deviné, son père n'avait apporté que des mauvaises nouvelles. Il jeta un regard vers Hermione qui riait avec ses amis. Elle sera si déçue en apprenant la nouvelle. Mais il valait mieux ne pas perturber les projets de son père. Même s'il aurait bien aimé.

***

Le soir du vingt-cinq décembre, il se retrouvait assis à la grande table de sa salle à manger avec toute sa famille qui l'occupait, du moins, tout ceux qui, comme ses parents aimait le dire, le méritaient encore. On se serait cru à un enterrement. Tous étaient vêtus de somptueux vêtements noirs et mangeaient leur potage en silence accompagné de l'air de clavecin joué par un elfe de maison. Ils faisaient un peu peur, Drago le reconnaissait. Il n'avait pas vraiment d'affinité avec ces gens. Il y en avait même certain dont le visage lui étaient inconnu. Il y avait bien ses grands parents et ses quelques cousins germains, mais les autres... Soudain, l'un d'eux brisa le silence et dit à ses hôtes:

- Nous devrions peut-être parler de ce que vous savez, n'est-ce pas.

- Oui, approuva Lucius, tu as raison. Raguemol, dit-il à l'elfe, quitte la pièce.

- Drago, continua Narcissa, va à l'étage avec ta cousine.

Il obéit. Il avait l'habitude de quitter la pièce au moment où les choses se faisaient intéressantes. Il gravit les escaliers sans un mot avec la petite fille et regagna sa chambre. Il s'affala sur son lit en soupirant. La petite se posta à côté de lui et dit:

- Joue avec moi!

- Non, Abissa, va jouer ailleurs.

Elle obéit. Vous savez ce qu'on dit, la loi du plus fort est toujours la meilleure. Ce qui était bien dommage en partie, car, grâce à sa puissance nettement moins supérieur, Drago devait passer les vacances au manoir plutôt qu'auprès de sa bien aimée. Cette soirée était d'un ennui mortel. Ses cousins étaient devenu trop âgés pour qu'ils puissent sympathiser et en plus ils pouvaient maintenant participer aux discutions et aux débats avec les adultes. Il était donc voué à rester seul à compter les minute jusqu'à ce qu'il s'endorme. Soudain, les pages de son cahier se mirent à briller. Il s'assit à son bureau et lut le message qu'Hermione lui avait laissé:

- Ca va?

- Ca va, répondit-il.

Finalement, peut-être que toute cette soirée n'allait pas être si ennuyeuse que prévu.

My Horcrux; comme une part de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant